The World is big de Stephan Komandarev

A la suite d'un accident de voiture, Alexandre perd ses parents en même temps que la mémoire. Son grand père, être original et révolté, l'aidera à retrouver son identité perdue. Le voyage initiatique  des deux personnages, est ponctué de retours dans le passé qui nous montrent la vie d'une famille en Bulgarie à l'époque de l'emprise soviétique, la teneur de cette emprise et la nécessité, pour certains, de la migration, la "libération" relative bien des années plus tard.  Ce film agréable, émouvant souvent, et drôle parfois, nous incite à nous retourner sur nous-mêmes. C'est au moyen du " backgammon", jeu  populaire dans les Balkans, que le grand père donne ses conseils de sagesse et des leçons de vie. Car il y a les dès,  mais il y a surtout ce que l'on fait de la chance ou de la malchance.

Intouchables de Eric Toledano, Olivier Nakache

Un film sensible et très drôle. Deux mondes se rejoignent avec la rencontre de deux hommes que tout sépare. L'aristocrate tétraplégique reprendra goût à la vie grâce à l'optimisme forcené du gars de banlieue (qui a ses douleurs aussi), mais surtout aussi grâce au regard qu'il porte sur l'homme malade. Driss oublie souvent le handicap de son employeur, comme il oublie sa fortune. N'est-ce pas cela dont a besoin un malade ? Au delà du comique, le film nous rappelle notre complémentarité. Les barrières ne sont peut-être  pas si difficiles à lever.

Perroquets à Barcelone

Les Neiges du Kilimandjaro de Robert Guédiguian

Un film humaniste avec de l'émotion, du rire et de la réflexion. Même si tout n'est pas crédible, nous voici devant les oppositions que le pouvoir cherche à créer et à entretenir, oppositions qui n'ont pu naître que parce que  s'est imposé, par la manipulation lente et progressive, en une génération, le diktat de l'apparence sur fond d'individualisme. Car l'attachement à l'apparence et à l'individualisme est bon pour le marché ! C'est grâce, ou à cause, d'une agression, que  deux mondes vont se rencontrer, et pas toujours se comprendre. Car ces mondes vivent côte à côte sans se regarder. Ici pas de jugement, les torts sont partagés. La solution est peut-être dans le retour au "vivre ensemble" et nous serions sans doute avisés de ne pas juger nos erreurs mais de les comprendre.

Little Miss Sunshine Réalisé par Jonathan Dayton, Valerie Faris

Une famille en mal d’union, dont les  membres, un peu déjantés et compensant leur mal-être  respectif chacun à sa  manière,  va se retrouver  autour de la petite dernière qui rêve de devenir une Miss. Chacun s’obstine dans un projet de réussite qu’il s’est fixé, et tous passent  à côté de leurs vies évidemment. C’est une critique de notre société régie par les lois de l’apparence, avec en bouquet final, l’élection de « miss sunshine », et l’hypocrite détermination d’une normalité, qui nous emprisonne et conditionne nos enfants.  

Un plan de rigueur peut en cacher un autre - La tribune

Un plan de rigueur peut en cacher un autre

http://www.latribune.fr/opinions/editos/20111108trib000662583/un-plan-de-rigueur-peut-en-cacher-un-autre.html

 

Par Philippe Mabille, directeur adjoint de la rédaction de La Tribune.

Sarkozyx chez les Grecs - AgoraVox le média citoyen

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