lundi 30 juin 2014

Un autre monde est possible : Marinaleda, ou les irréductibles andaloux (Les brindherbes engagés)


Un autre monde est possible : Marinaleda, ou les irréductibles andaloux

Depuis 30 ans, un village espagnol vit une utopie parfaite, une vraie démocratie directe où chacun a la parole, où chacun perçoit le même salaire… Comme quoi l’utopie est possible, l’utopie doit même être le but à atteindre.
ET AUSSI : Marinaleda, un village en paix

« Un autre Monde est possible » lit-on à l’entrée de la Maison du peuple de Marinaleda. C’est dans cette vaste salle polyvalente  située au cœur du bourg de 2700 habitants que se tient le conseil municipal du jour, en présence du Maire, Juan Manuel Sánchez Gordillo. Quelques dizaines d’habitants sont venus en familles ; l’occasion pour de nombreux enfants de se retrouver et jouer ensemble entre les chaises. Ces assemblées, au nombre d’une soixantaine dans l’année sont annoncées à la population à l’aide d’une petite camionnette surmontée d’un mégaphone.
http://www.coureur-du-monde.org/marinaleda-un-village-en-paix

Pour Cambadélis, le Medef joue à « l'enfant gâté » (crashdebug)

Pour ceux que cela intéresse, Frédéric Lordon avait abordé le thème de « Le capital-enfant » dans son excellent billet [Reprise] Les entreprises ne créent pas l’emploi
Autrefois il y avait des « capitaines » d’industrie, maintenant nous avons des gens comme Pierre Gattaz…
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Jean-Christophe Cambadélis, en mai à Paris. (Photo François Guillot. AFP)

Les organisations patronales, Medef en tête, multiplient les déclarations brutales à une semaine de la conférence sociale.

Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, regrette que, depuis janvier, le Medef se «comporte comme un enfant gâté» et exige «toujours plus», après «le cri d’alarme» à destination de l’exécutif lancé dimanche par huit organisations patronales.
A une semaine de la conférence sociale, huit organisations patronales, dont le Medef, la CGPME et l’UPA ont appelé à la mise en oeuvre rapide des aides promises aux entreprises organisations patronales dans le cadre du Pacte de responsabilité voulu par François Hollande. Lundi, le patron du Medef Pierre Gattaz a embrayé en menaçant de boycotter la conférence sociale des 7-8 juillet, si l’organisation patronale n’obtenait pas «cette semaine les réponses à [ses] questions», parmi lesquelles un report à janvier 2016 du compte pénibilité.

Chaud et froid

Cette attitude a provoqué l’agacement de Jean-Christophe Cambadélis. «Le 14 janvier dernier, le président a annoncé clairement l’accélération de la politique que nous menons depuis 2 ans car la croissance n’est pas au niveau que nous souhaitons. Le Medef ne s’en est point saisi. Depuis, il s’est comporté comme un enfant gâté, exigeant toujours plus, manifestant encore et encore, réclamant des coupes sombres dans le code du travail, comme s’il cherchait à pousser son avantage avant la conférence sociale», a déclaré le patron du PS au site MyTF1News.
«Il cherche tout à la fois à légitimer sa participation à la conférence sociale et à faire plaisir à quelques-uns de ses mandants, délaissant l’intérêt général», ajoute-t-il.
Selon lui, «la mise au pied du mur du gouvernement et du Parlement dans une situation de tension sociale et politique ne devrait pas échapper à une organisation syndicale. Cela peut provoquer en retour des interrogations voire des énervements. La France n’a pas besoin de ça».
«41 milliards d’économies sur trois ans, ça mérite que le parlement discute, non? Le Medef est impatient pour ses aides, nous le sommes pour l’emploi. Le Medef réclame à l’Etat de la visibilité, on aimerait en avoir du Medef. A force de souffler le chaud et le froid, le Medef va récolter un vrai coup de chaud», estime M. Cambadélis.

Source : Liberation.fr

Le sabordage des gouvernements européens au sein de l’Union (Les moutons enragés)

Le sabordage des gouvernements européens au sein de l’Union

Alors que la presse européenne s’apprête à saluer la désignation de Jean-Claude Juncker à la présidence de la Commission européenne comme une « avancée démocratique », Thierry Meyssan dénonce le sabordage de la souveraineté des gouvernements européens sous la pression de Washington et la nomination d’un vulgaire espion états-unien.
C’est un véritable sabordage auquel les gouvernements européens devraient se livrer vendredi 27 juin 2014 : le Conseil des chefs d’État et de gouvernement devrait entériner la nomination de Jean-Claude Juncker à la présidence de la Commission européenne au motif que son parti (le Parti populaire européen) est arrivé en tête des élections au Parlement européen.
Par voie de conséquence, le prochain président de la Commission sera l’unique personnalité élue par l’ensemble des ressortissants de l’Union, même s’il ne l’a été que par 45 % d’entre eux. Dès lors, en cas d’opposition entre lui et le Conseil, il aura beau jeu de renvoyer la chancelière allemande ou le président français à leurs petites « régions électorales » que sont les Républiques allemande et française.
Certains font remarquer que ne pas désigner le président de la Commission de cette manière, alors qu’ « on » l’avait promis, ne pourra qu’apparaître comme un déni de démocratie et découragera les électeurs.
Le mode de désignation du président de la Commission n’a pourtant jamais été discuté avant l’élection du Parlement. Nul ne sait qui a introduit cette idée qui ne figure pas dans les traités, lesquels prévoient qu’il soit élu par une majorité qualifiée de chefs d’État et de gouvernement. C’est avec beaucoup d’affront que les partisans de l’Otan présentent cette innovation comme une « avancée démocratique », confondant un scrutin électoral dépourvu d’électeurs avec la démocratie. Or, la démocratie, la seule, la vraie, c’est « Le gouvernement du Peuple, par le Peuple pour le Peuple », selon la formule d’Abraham Lincoln.
Faut-il rappeler par exemple qu’en Tchéquie, le taux de participation ne fut que de 13 % ! Et c’est avec une telle participation que l’on compte imposer aux Tchèques une personnalité au-dessus de leur gouvernement.
Seuls les anciens parlementaires eurosceptiques de l’Alliance des conservateurs et réformistes européens et nationalistes de l’Alliance européenne pour la liberté ont contesté ce processus durant la campagne électorale. Les gouvernements concernés n’ont compris le piège que trop tard. Angela Merkel prit la tête de la fronde, mais l’abandonna lorsqu’elle compara ses propres résultats à ceux de Jean-Claude Juncker, sans se préoccuper de la situation des autres chefs de gouvernement de l’Union, ni de ce qu’il adviendra à l’Allemagne après elle. Seuls le Hongrois Viktor Orban et le Britannique David Cameron restent fermement opposés à ce précédent, mais pour des raisons différentes : le président Orban pense à la situation de son petit pays dans la grande Union, tandis que le Premier ministre britannique se dirige vers un retrait de son pays hors de l’Union pour revenir à la conception européenne de Winston Churchill.
Derrière la désignation du président de la Commission, on trouve l’influence des États-Unis qui espèrent ainsi faire avancer leur agenda : limitation de la souveraineté des États alliés et création d’un vaste marché transatlantique. De ce point de vue, la personnalité de Jean-Claude Juncker est idéale. Il fut en effet contraint à la démission dans son propre pays, le Luxembourg, lorsqu’il fut démontré qu’il était un agent opératif des services secrets de l’Otan.
Ainsi, non seulement les chefs d’État et de gouvernement sabordent leur propre autorité, mais ils désignent au-dessus d’eux un agent du Gladio.
Les conséquences de cette nomination ne se feront pas immédiatement sentir, mais le vers est dans le fruit et lorsqu’une crise surviendra entre les différents protagonistes, il sera trop tard.

"La politique de la ville conduit à territorialiser les difficultés des classes populaires" (Le grand soir)

"La politique de la ville conduit à territorialiser les difficultés des classes populaires"

Entretien paru dans l'Humanité Dimanche. Dans le nouveau découpage de la politique de la ville, annoncé par le gouvernement, il n’y aura plus que 700 communes, au lieu de 900, et 1 300 quartiers, au lieu de 2 500, éligibles aux aides à partir de janvier 2015. Un dispositif de plus voué à l’échec ? Pour Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, sociologues, la politique de la ville qui accompagne la « compétitivité des territoires » ne s’attaque pas aux causes des inégalités.
HD. La « nouvelle géographie de la politique de la ville » dresse une carte, mise à jour, des zones de pauvreté. Quelle première observation cette carte inspire-t-elle aux auteurs de « la Violence des riches » (1) ?
MONIQUE PINÇON-CHARLOT. Ce qui est curieux dans cette nouvelle carte des quartiers aidés, c’est qu’elle fait ressortir ce que nous ne pouvions pas imaginer, à savoir que beaucoup de villes riches touchaient des crédits au titre de la politique de la ville pour des quartiers « pauvres » au sein de ces communes. Il s’agit, entre autres, de Bourg-la-Reine et Sceaux, dans les Hauts-de-Seine, Biarritz et Anglet, dans les Pyrénées-Atlantiques, Grandville, en Normandie, Écully, dans le Rhône, Le Cannet et Saint-Raphaël, dans le Sud... Lorsque l’on connaît ces endroits, cela stupéfie.
Car voilà des communes dont la population est très majoritairement aisée, sinon riche. On y trouve un taux élevé d’assujettis à l’ISF. Et les municipalités ne seraient pas capables, sans les crédits de l’État, d’organiser l’aide aux quelques familles démunies qui y vivent ? C’est encore la preuve que les très riches ont des postures anti-redistributives vis-à-vis des autres classes sociales, et sont d’un cynisme à toute épreuve. La résistance à la construction de logements sociaux est d’ailleurs fréquente dans ces villes. Dans « la Violence des riches », nous décrivons, à Neuilly, un ensemble de 154 logements sociaux, cachés et complètement dégradés. Malgré la lutte des habitants, il n’y a pas de rénovation ni de perspective de relogement. C’est stupéfiant de voir une ville aussi riche que Neuilly s’occuper aussi mal de ces quelques familles modestes ainsi isolées dans ce qui prend des airs de ghetto.
HD. Le revenu le plus bas est le seul critère retenu pour bénéficier des crédits du nouveau contrat de ville. Ce critère n’exclut-il pas de fait diverses situations de précarité ?
M. P.-C. Réserver les quelques crédits disponibles en faveur des plus pauvres peut paraître une bonne chose. C’est un critère relativement facile à mettre en oeuvre. Mais on risque de passer à côté d’autres formes de pauvreté. Celle-ci est multidimensionnelle. Ce n’est pas seulement le bas revenu en soi, mais tout ce qu’il induit ou qui l’accompagne : misère au niveau de la santé, de l’école, de la famille, du type de logement occupé... Bref, c’est un système de pauvreté qu’il faudrait cibler et pas seulement avec un seul indicateur de revenu.
HD. Cela fait maintenant plus de 30 années que sont mis en oeuvre des dispositifs d’aide et d’accompagnement dans les zones urbaines et périurbaines. Or, les inégalités se creusent en même temps que se renforce une ségrégation multiforme. Est-ce l’échec de la politique de la ville ?

MICHEL PINÇON. La pauvreté a d’autres causes que les problèmes urbains. Les quartiers en difficulté rassemblent des familles maltraitées par notre société, par les inégalités croissantes. La politique de la ville conduit à territorialiser les difficultés des classes populaires. On utilise des critères géographiques pour nommer ces territoires : zones, banlieues, quartiers, cités. Cela a été initié sous François Mitterrand en même temps que la décentralisation, dans les années 1980, au moment où s’est mis en place le néolibéralisme. Cette phase du système capitaliste où on dérégule les marchés et où la finance prend le pouvoir sur le politique. À ce moment-là, se met en oeuvre une guerre de classes avec des champs de bataille qui concernent tous les domaines de l’activité économique et sociale, dont l’espace géographique, avec la « compétitivité des territoires ». Il s’agit de rendre les territoires riches attractifs pour le capital et pour les entreprises, avec l’aide de l’État, bien entendu.
« QUE BEAUCOUP DE VILLES RICHES AIENT TOUCHÉ DES CRÉDITS POUR LEURS QUARTIERS “PAUVRES” EST STUPÉFIANT. »
HD. Cette compétitivité va-t-elle contribuer à isoler davantage les « poches » de pauvreté ?
M. P. Les populations des territoires les plus pauvres, pas du tout compétitifs, n’auront jamais d’emploi, seront « assistées » par des aides du type RSA, car elles habiteront des zones totalement ségréguées. Pas seulement du point de vue de l’espace, mais ségréguées aussi du point de vue de l’emploi, de l’école, de la santé, de la culture... Cette compétitivité est au coeur des politiques de la ville. Après, c’est la foire d’empoigne. Les élus se battent pour obtenir des crédits, auxquels ils n’auraient pas forcément droit, pour essayer de rendre leur territoire attractif. Pour les entreprises exclusivement, pas pour les services publics et pour les citoyens. La théorie est parfaitement pensée et assumée : il faut faire disparaître de la tête des Français l’idée même de l’exploitation et du conflit de classes. La lutte de tous contre tous conduit à une fragmentation de l’espace, où la pauvreté est reléguée dans les marges ou dans les quartiers dégradés. Mais cette « politique » de la ville est une conséquence, et non pas une cause des inégalités sociales.
HD. L’occultation à l’oeuvre du système d’exploitation et du conflit de classes n’a-t-elle pas favorisé de nouvelles divisions, entre pauvres ?
M. P.-C. Tout à fait. Les turpitudes de la grande bourgeoisie sont de moins en moins visibles au fur et à mesure que les plus pauvres sont de plus en plus ségrégués. Des drames, comme le lynchage du jeune Rom à Pierrefitte-sur-Seine, arrangent la classe dominante qui ne peut que tirer pro-fit de la division extrême entre les plus démunis, au sein des classes populaires. Ainsi, l’ennemi est le Rom, l’immigré, et pas le banquier. Les mesures d’aide aux plus démunis sont indispensables et positives, mais inef-ficaces sur les causes de la pauvreté et de la misère. Ces causes sont d’un autre ordre, celui du partage des richesses, dont l’iniquité est abyssale. Que peuvent penser les nantis des beaux quartiers des conditions de vie de ceux qui travaillent dans les entreprises qui les enrichissent ou s’enfoncent dans le désespoir des chômeurs ? Sur la route, en compagnie d’une dame très aimable et très choyée par la vie, passant devant une cité de HLM, nous l’entendons exprimer sa surprise, son émoi fugitif. « Mais comment peut-on vivre dans ces cages à lapins, c’est affreux, il faut vraiment être bizarre pour s’accommoder de ça. »
Entretien réalisé par Latifa Madani. Vendredi 27 Juin, 2014.
Source : http://www.humanite.fr/la-politique-de-la-ville-conduit-territorialise...
(1) La Violence des riches, de Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot. Éditions La Découverte, 2013, 17 euros, 256 pages.
REPERES
11 250 EUROS Les territoires éligibles aux crédits sont ceux où plus de la moitié de la population vit avec moins de 11 250 euros/an, soit moins de 60 % de revenu fiscal national médian.
400 MILLIONS D’EUROS seront répartis pour le développement économique entre les différents quartiers et communes retenus dans le nouveau zonage.
5 MILLIARDS seront affectés à la rénovation urbaine de 200 de ces quartiers.
»» http://www.humanite.fr/la-politique-de-la-ville-conduit-territorialise...
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Le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU favorable à la fin de l’impunité des multinationales. La France vote non. (Le grand soir)

Le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU favorable à la fin de l’impunité des multinationales. La France vote non.

Communiqué 26 juin 2014 Ce jeudi 26 juin, malgré l’opposition de la France, de l’Allemagne et des États-Unis, le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU s’est prononcé en faveur d’un projet de résolution déposé par l’Équateur et l’Afrique du Sud afin d’élaborer de nouvelles normes internationales contraignantes sur les entreprises multinationales et les droits humains. Attac France et l’Aitec dénoncent le vote français contre une initiative bienvenue et justifiée, tant il est urgent de mettre fin à l’impunité dont bénéficient les multinationales et garantir l’accès à la justice pour les victimes de leurs activités.
C’est par 20 votes pour, 14 contre et 13 abstentions que la résolution en faveur d’un futur instrument légalement contraignant envers les multinationales a été adoptée au Conseil des droits de l’Homme (CDH) de l’ONU. Cette résolution, dont le principe avait été soutenu par 85 États de la planète en septembre dernier, ouvre une opportunité historique pour combler un manque flagrant : il n’existe pas, au niveau international, d’instrument juridiquement contraignant, pourvu de mécanisme de sanction, pour réguler et contrôler les impacts des multinationales sur les droits humains et assurer l’accès à la justice pour les victimes de leurs activités.
Les multinationales bénéficient ainsi d’une asymétrie dans le droit international puisqu’elles disposent aujourd’hui de toute une batterie d’instruments normatifs (accords de libre-échange, traités bilatéraux sur les investissements, mécanismes d’arbitrages internationaux, etc.) qui protègent leurs droits et leurs intérêts, renforçant d’autant leur pouvoir économique et politique. Toutes les tentatives passées pour sérieusement contrôler leurs activités et leurs impacts sur les droits humains ont échoué, notamment suite à leur fort lobbying, et seuls existent aujourd’hui des codes volontaires et des principes directeurs juridiquement non-contraignants et absolument inefficaces.
Pourtant, de Bhopal au Rana Plaza en passant par le cas de Chevron en Équateur ou de Marikana en Afrique du Sud, nous ne manquons pas de cas d’études et de documentation, y compris au sein des instances internationales, pour justifier la double nécessité de destituer l’architecture d’impunité dans laquelle évoluent les multinationales, et d’introduire des dispositions contraignantes garantissant que les droits économiques, sociaux, politiques et environnementaux des populations ne puissent être violés par les multinationales, et rester impunis.
Des centaines d’organisations et de mouvements sociaux du monde entier soutiennent la proposition initiée par l’Équateur et l’Afrique du Sud et se sont mobilisés cette semaine à Genève, et ailleurs, pour faire pression sur les États membres du CDH et sensibiliser l’opinion publique internationale. En votant en bloc contre le projet de résolution, les pays européens et de l’OCDE (hormis le Chili qui s’est abstenu) ont fait passer les intérêts des multinationales au-dessus de la protection des droits humains.
Attac France et l’Aitec appellent le gouvernement français à revoir sa position, et à s’expliquer à défaut. Nous considérons en effet que le soutien français à cette résolution n’aurait contredit ni la mise en application des principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits humains de l’ONU, ni le projet de loi français en cours de préparation sur la responsabilités des acteurs économiques à l’étranger, qui ne devrait comporter aucune mesure contraignante. Le lobby des multinationales françaises et le ministère de l’économie et des finances, qui étaient parvenus à grandement limiter la portée du contenu de la loi sur le développement et la solidarité internationale adoptée en février dernier [1] quant aux obligations des entreprises françaises vis à vis de leurs filiales et sous-traitants, a-t-il été plus fort que l’obligation de la France à respecter ses engagements internationaux sur les droits humains ?
Nos deux organisations suivront avec attention les suites qui seront données à cette résolution, en particulier les travaux du groupe de travail intergouvernemental qui devrait être créé d’ici 2015 pour construire des propositions plus précises. Elles s’engagent également à poursuivre leurs initiatives et mobilisations visant à réduire l’emprise du secteur privé, notamment à travers les accords de libre-échange et d’investissement, sur nos économies, sur la nature et sur nos vies.
URL de cet article 26111

Le Royaume-Uni proche d'une sortie de l'UE? (Agence infolibre)

Le Royaume-Uni proche d'une sortie de l'UE?

David Cameron (à gauche) avec Jean-Claude Junker (à gauche). © - The Council of Europa
Suite à la nomination de Jean-Claude Juncker à la présidence de la Commission européenne, le Royaume-Uni n'a jamais été plus proche de la sortie de l'UE qu'aujourd'hui.
La Hongrie et le Royaume-Uni ont été les seuls pays à s’opposer à la candidature de l'ancien Premier ministre du Luxembourg. La résistance britannique contre le candidat fédéraliste s’explique largement par le rejet de l’UE de plus en plus marqué de l’électorat. Pour les Britanniques, l’évolution possible vers davantage d’intégration est considérée comme une menace pour le marché commun qui est le fondement de leur adhésion. En outre, ils n’aiment pas l’idée d’une Europe de transferts qui profiteraient aux pays les plus pauvres de l’Europe.
Et le Premier ministre britannique David Cameron doit maintenant assumer cette prise de position.
Or, compte tenu de l’évolution de la situation économique en Grande-Bretagne, tenter de convaincre ses compatriotes du bien-fondé de l’adhésion à l’UE devrait se compliquer singulièrement. La confiance des entreprises n’a jamais été aussi forte depuis 22 ans, la parité de la livre sterling contre le dollar est à son plus haut niveau par rapport aux cinq dernières années. Cameron aura les plus grandes difficultés à surmonter le sentiment anti-européen outre-Manche.
Ce lundi, le Financial Times indique que le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, et la chancelière Angela Merkel, ont estimé qu’une UE sans la Grande-Bretagne serait « absolument inacceptable ». « Clairement, nous partageons un large consensus sur de nombreuses questions économiques et réglementaires », a dit Schäuble, évoquant sans doute la communauté de vues des deux pays sur la nécessité des réformes orientées vers le marché.
Pourtant, le Royaume-Uni n'a jamais été aussi proche de la sortie de l'UE qu'aujourd'hui, écrit MonFinancier.com. Dans quelques mois, les Britanniques devront se prononcer lors d'un référendum sur la possibilité d’un « brexit », d’une sortie du Royaume Uni de l’UE. Mais le résultat se profile déjà clairement. En proposant ce référendum, Cameron a ouvert une boite de Pandore et il aura les plus grandes peines du monde à convaincre les Anglais de rester dans l’UE. « David Cameron s’est mis dans une impasse dont il va avoir du mal à sortir. C’est encore un tournant historique pour l’Union Européenne », conclut-il.

Les fantômes d'Afghanistan (Agence infolibre)

Un documentaire de l'Agence Info Libre.

"Les fantômes d'Afghanistan" est un documentaire qui traite du ressenti des soldats français sur la guerre menée en Afghanistan à la suite des attentats du 11 septembre 2001. L'Agence Info Libre est allée à la rencontre des oubliés du conflit afghan : stress-post traumatique, difficulté du retour, sort des civils. L'occasion également de revenir sur les motivations profondes de ce conflit derrière le discours officiel du "combat contre les talibans".

Intervenants :

Mathieu Journet - Sauveteur au combat de niveau 2
Témoignage anonyme - Sauveteur au combat de niveau 2
Régis Chamagne - Colonel (er), armée de l'air
Gérard Chaliand - Géostratège
Christian Harbulot - Expert stratégique
Docteur J - Psychologue Psychothérapeute

Ce documentaire a été entièrement auto-financé par nos soins. Si vous désirez nous soutenir pour des projets à venir, vous pouvez nous faire un don à l'adresse suivante : http://www.agenceinfolibre.fr/souteni...

dimanche 29 juin 2014

Les Etats-Unis, BNP-Paribas et la souveraineté de la France (Le grand soir)

Les Etats-Unis, BNP-Paribas et la souveraineté de la France

Les Etats-Unis s’apprêtent à infliger une amende record à la plus importante banque française en raison de ses relations commerciales avec Cuba et d’autres pays sous embargo. Ceci, en flagrante violation du droit international et de la souveraineté de la France.
Après avoir sanctionné la banque Crédit Suisse d’une amende record de 2,6 milliards de dollars en mai 2014, les Etats-Unis ont prévu de sanctionner la banque française BNP Paribas d’une amende de 10 milliards de dollars et d’un retrait temporaire de sa licence bancaire sur leur territoire. Washington reproche à cette banque d’avoir réalisé des transactions en dollars – monnaie utilisée lors des échanges internationaux – avec des pays sous embargo, notamment Cuba, entre 2002 et 2009.
En effet, Cuba est victime d’un état de siège économique depuis plus d’un demi-siècle, lequel affecte tous les secteurs de la société et les catégories les plus vulnérables de la population, à savoir les enfants, les femmes et les personnes âgées. En plus d’interdire tout commerce bilatéral (à de rares exceptions près) entre l’île de la Caraïbe et les Etats-Unis, les sanctions économiques imposées en 1960 disposent d’un caractère extraterritorial et constituent un obstacle au développement des relations commerciales et financières de Cuba avec le reste du monde.
Pourtant, selon le droit international, il est strictement interdit d’appliquer de manière extraterritoriale une législation nationale. La loi française ne peut s’appliquer en Allemagne et la loi brésilienne ne peut s’appliquer en Argentine. Or, la législation étasunienne sur les sanctions économiques contre Cuba (et d’autres pays sous embargo) s’applique partout dans le monde et affecte BNP Paribas.
Aux yeux de la législation française et du droit international, BNP Paribas n’a commis absolument aucune irrégularité. L’établissement financier étant une banque française, il n’est aucunement soumis à la loi étasunienne, au nom d’un principe fondamental du droit international qui est la non-extraterritorialité des lois. La législation étasunienne ne peut s’appliquer que sur le territoire national et ne peut franchir les frontières. Par ailleurs, les transactions mises en cause par Washington ont eu lieu à partir de filiales de la BNP Paribas installées en Europe et non pas aux Etats-Unis.
Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, a été clair à ce sujet : « Nous avons vérifié que toutes les transactions incriminées étaient conformes aux règles, lois, réglementations, aux niveaux européen et français ». Il n’y a « aucune contravention à ces règles, ni d’ailleurs aux règles édictées par les Nations unies » de la part de BNP Paribas [1].
BNP Paribas a d’ores et déjà été contrainte de licencier plusieurs responsables impliqués dans ses échanges litigieux aux yeux des autorités étasuniennes et envisage de négocier une sanction moins lourde en utilisant le procédé du « plaider coupable », même si aucune faute n’a été commise. [2]
Sur ce sujet, la position officielle de la France est extrêmement troublante. En effet, au lieu de défendre les intérêts d’une grande entreprise qui n’a commis aucun délit aux yeux de la législation nationale et du droit international, le gouvernement du Président François Hollande a accepté le point de vue étasunien en reconnaissant « l’infraction commise » et se contente seulement de dénoncer le « caractère disproportionné des sanctions envisagées ». Au lieu de défendre la souveraineté nationale et de condamner l’application extraterritoriale et illégale de la loi étasunienne contre les intérêts fondamentaux de la nation, Paris se limite à implorer un châtiment moins sévère [3]. En se pliant aussi docilement aux injonctions de Washington, la France renonce à son indépendance et ternit durablement son image sur la scène internationale.
Salim Lamrani
Opera Mundi
http://operamundi.uol.com.br/conteudo/opiniao/35817/os+estados+unidos+o+bnp+paribas+e+a+soberania+da+franca.shtml
Docteur ès Etudes Ibériques et Latino-américaines de l’Université Paris IV-Sorbonne, Salim Lamrani est Maître de conférences à l’Université de La Réunion, et journaliste, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis.
Son nouvel ouvrage s’intitule Cuba. Les médias face au défi de l’impartialité, Paris, Editions Estrella, 2013 et comporte une préface d’Eduardo Galeano.
http://www.amazon.fr/Cuba-m%C3%A9dias-face-d%C3%A9fi-limpartialit%C3%A9/dp/2953128433/ref=sr_1_1?s=books&amp ;ie=UTF8&qid=1376731937&sr=1-1
Contact : lamranisalim@yahoo.fr 
Page Facebook : https://www.facebook.com/SalimLamraniOfficiel

Nouveau record historique du nombre de chômeurs sans emploi ou en sous-emploi en France (ce que les medias ne nous disent pas)

AVEC 1100 CHÔMEURS DE PLUS PAR JOUR, LA CATASTROPHE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE S’AGGRAVE À TOUTE ALLURE.

EXACTEMENT COMME LE PRÉVOIT L’UPR DEPUIS 7 ANS.
On vient d’apprendre que la France a enregistré, en mai 2014, une nouvelle et forte hausse du chômage, avec 24.800 demandeurs d’emploi sans activité supplémentaires, ce qui donne un nouveau record de 3,388 millions de « chômeurs sans emploi » en métropole.
Depuis l’élection, en mai 2012, du pseudo « président de la République » François Hollande, la France a ainsi enregistré près d’un demi-million de nouveaux « demandeurs d’emploi sans activité ».
Pour avoir une juste idée de l’ampleur de la catastrophe en cours, il faut ajouter au nombre précédent celui des « demandeurs d’emploi qui ont exercé une petite activité » de quelques heures par semaine, qui leur permet à peine de se nourrir.
Les statistiques officielles reconnaissent elles-mêmes que, si l’on procède à ce cumul, on parvient à 5,32 millions de « chômeurs sans emploi » et « en sous emploi », en métropole et Outre-mer. En croissance de +34.300 au cours du seul mois de mai, soit plus de 1100 CHÔMEURS DE PLUS PAR JOUR.
C’est un record historique. Jamais de notre histoire la France n’avait connu tant de chômeurs.
Source : http://www.romandie.com/news/Forte-hausse-des-demandeurs-demploi-en-mai-en-France/491875.rom
record historique chomage france 2014 Nouveau record historique du nombre de chômeurs sans emploi ou en sous emploi en France

COMMENTAIRES

  • 1°) PLUTÔT 6,4 MILLIONS DE SANS EMPLOI ET SOUS-EMPLOI
Encore ne s’agit-il que de données officielles, sujettes à toutes les manipulations statistiques.
Si l’on ajoute toutes les catégories de chômeurs (A,B,C,D,E), et tous les chômeurs qui ont été radiés abusivement, on peut raisonnablement affirmer que nous sommes plus près des 6,4 millions de chômeurs que des 3,4 millions.
Je renvoie ici à la longue et très instructive analyse de Charles-Henri Gallois, référent temporaire pour les questions économiques de l’UPR, présentée en décembre 2013 et toujours en ligne sur notre site.
Face à ce désastre qui s’amplifie, que disent et que font les plus hautes autorités de l’État ?
  • 2°) DES DIRIGEANTS QUI COMMENTENT, TEL NÉRON, L’INCENDIE QU’ILS ONT PROVOQUÉ
En bien, elles ne font rien – rien de nouveau s’entend – et elles ne disent que des banalités aussi pathétiques que scandaleuses d’inhumanité.
Le Premier ministre Manuel Valls, après avoir doctement jugé que ces chiffres étaient « mauvais » ( il est vrai qu’il aurait eu du mal à les qualifier de « bons »), a entonné l’habituel refrain martial des chœurs d’Opéra qui font sur surplace (« Marchons… marchons… »)  en lançant ces propos grotesques : «.L’heure est à l’action et c’est la responsabilité de tous. Je compte sur les entreprises de France.»
Le ministre des finances, Michel Sapin, a tenu quant à lui ces propos dignes de Pierre Dac ou du Sapeur Camember : « la croissance est là mais elle ne décolle pas »
Source : http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014/06/26/20002-20140626ARTFIG00380-bartolone-et-sapin-se-contredisent-sur-la-croissance.php
Le président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone est moins lyrique et constate : « Il n’y a pas de croissance en France actuellement. »
Quant au ministre du Travail François Rebsamen – qui a autant de pouvoir sur la situation qu’une vache regardant passer les trains -, il a résumé le tout en disant : «  ces chiffres, qui ne sont pas bons, sont le reflet d’une croissance plus faible que prévu. »
En bref, nos dirigeants commentent le désastre en cours, qu’ils contemplent du haut de leur position confortable, comme l’empereur Néron commentait avec une lyre l’incendie de Rome qu’il avait ordonné depuis les hauteurs du Palatin.
record chomage france neron incendie rome palatin Nouveau record historique du nombre de chômeurs sans emploi ou en sous emploi en France

CONCLUSION : ILS PRÉFÈRENT FAIRE CREVER LA FRANCE ET LES FRANÇAIS PLUTÔT QUE DE RECONNAÎTRE LEUR ERREUR ET SORTIR DE L’EURO.

En réalité, la France est tombée dans les griffes de politicards qui ne sont plus que des pantins aux ordres de l’oligarchie euro-atlantiste.
Michel Sapin, qui était déjà ministre l’Économie et des Finances il y a 22 ans, avait appelé les Français à voter Oui au référendum du 20 septembre 1992 sur le  traité de Maastricht en leur assurant : « Pour la France, l’union économique et monétaire, c’est la voie royale pour lutter contre le chômage. » ( 11 septembre 1992, France Inter).
Le même Michel Sapin, qui est aujourd’hui ministre des Finances, reconnaît désormais à mi-voix que le problème de la France est l’euro. Il a jugé il y a quelques semaines que « L’’euro est trop fort » et qu’il « est un frein à la croissance de la France ».
En d’autres termes, nos dirigeants savent parfaitement ce qui se passe.
Ils savent que l’euro est beaucoup trop cher pour la compétitivité de l’économie française et qu’elle entraîne celle-ci à la ruine.
Ils savent aussi que les politique dictées par la Commission européenne dans le cadre des « GOPÉ » (Grandes Orientations de Politique Économique) sont une absurdité économique puisqu’elles consistent à renforcer la récession en imposant des mesures récessives à des économies déjà moribondes.
C’est d’ailleurs exactement ce que dit l’UPR depuis sa création, et que j’ai encore une fois expliqué dans mon dernier entretien, avec 360NewsX il y a quelques jours
(cf. à partir de 2’50″ )

Seulement voilà : tirer la conséquence des événements amènerait tous les politiciens au pouvoir depuis 22 ans (UMP, PS, MoDem, Verts) à reconnaître l’erreur stratégique monstrueuse qu’ils ont commise en faisant ratifier le traité de Maastricht par la France.
Pour ces esprits médiocres, égoïstes et profiteurs, il n’en est pas question. Ils préfèrent conserver leurs portefeuilles ministériels, chauffeurs, voitures de fonction avec gyrophare, et mandat électifs confortables plutôt que d’avouer leur erreur et de changer de politique à 180°.
Ils préfèrent faire crever la France et les Français plutôt que de faire sortir notre pays de l’Union européenne et de l’euro.
L’heure viendra inéluctablement où le peuple français va leur demander des comptes.
Et le plus tôt sera le mieux.
François ASSELINEAU
10458341 10152560739387612 8715511001701730181 n Nouveau record historique du nombre de chômeurs sans emploi ou en sous emploi en France
Publié par : http://www.upr.fr
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par patdu49

Vrais chiffres chômage Mai 2014, 32900 chômeurs de plus, malgré 294000 radiés

PAS l’Info : Saison 4 Émission N°39


Enfumage du gouvernement: l'ABCD de l'égalité change de nom... mais sera bien généralisé (Fawkes)

dimanche 29 juin 2014

Enfumage du gouvernement: l'ABCD de l'égalité change de nom... mais sera bien généralisé



Le doute était permis concernant le fait qu'ils renoncent réellement à ce projet au ministère, qui plus est aussi facilement. Alors que Farida Belghoul parle d'une victoire exceptionnelle, on entrevoit plutôt un énième enfumage d'exception de la part du gouvernement. 

La raison en est simple: Ils font croire à un retrait pour calmer les esprits, change le nom du programme et veulent le faire passer d'une autre manière. On assiste à une opération marketing. Mon sentiment est qu'ils se fichent du monde et qu'ils disent aux français ce qu'ils veulent entendre pour être en paix pendant l'été. Leurs objectifs n'ont pas changé, juste leur stratégie (ils ont faire sortir Vincent Peillon pour la même raison: ses déclarations sulfureuses sur l'éducation y étaient aussi peut être pour quelque chose). La différence est simplement que plutôt que d'y aller de manière frontale, ils préfèrent y aller en traître. Comme si leur démarche initiale n'était pas déjà d'une fourberie totale.

Pourtant, les déclarations de Belkacem sur France 3 sont claires:


"Ce que nous annoncerons demain est très ambitieux, plus que l'étaient les ABCD de l'égalité qui ne concernaient que 275 écoles, qui n'étaient qu'une expérimentation."


Le gouvernement pense que ce projet est un succès. Ni plus ni moins. Il n'y a aucune raison qu'ils y renoncent. Ils prévoient un programme "plus ambitieux" (sous-entendu encore pire?) et généralisé à toutes les écoles. Les interrogations que les français devraient se faire sont:


Comment le gouvernement sait-il que ce programme est un succès?

Comment peuvent-t-ils affirmer qu'il sera bénéfique aux élèves sur le long terme?

Est-ce que la réussite ou l'échec d'un programme pédagogique de ce type se mesure en l'espace d'à peine 6 mois?


La vérité est que, jusqu'à preuve du contraire, rien n'a changé. Même s'ils n'en démordent pas, la théorie du genre, la sexualité et l'homosexualité étaient bien au programme de l'ABCD de l'égalité et le gouvernement a confirmé aujourd'hui que les objectifs initiaux n'ont pas changé et que le programme touchera "toutes les écoles, tous les enseignants, tous les élèves". Les prochaines déclarations du gouvernement, qui navigue à vue sur ce dossier comme dans d'autres, nous en dira peut être plus sur la finalité de ce recul qui n'en ait pas un.


Publié par Fawkes News

Hallucinant : les banques centrales achètent massivement des actions (News 360x)

Hallucinant : les banques centrales achètent massivement des actions

juin 27th, 2014 | by News360x
Hallucinant : les banques centrales achètent massivement des actions
Economie
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La présidente de la Fed, Janet Yellen, a confirmé la semaine dernière la baisse des injections de liquidité dans l’économie. Le Quantitative easing diminue de 10 milliards de dollars par mois depuis décembre 2013, et il est ainsi passé de 85 milliards l’année dernière à 35 milliards au mois de juillet, pour une extinction complète à la rentrée, normalement. Cette disparition progressive du QE se justifie, selon Yellen, par une reprise de l’économie qu’elle entrevoit en 2015-2016… Dans le même temps, elle a pourtant revu à la baisse la prévision de croissance pour 2014 (entre 2,1 et 2,3 % au lieu des 3 à 3,5 initialement prévus). En fait depuis la crise de 2008, les prévisions de croissance du PIB américain par la Fed sont systématiquement revues à la baisse, mais cela n’empêche pas cet optimisme irréel de l’institution monétaire…
Cette croissance anémique, cette reprise sans cesse reportée, et cette baisse du QE devraient inquiéter les marchés actions, pourtant on ne note rien d’inquiétant pour le moment. Comment expliquer cela ? Un élément de réponse déterminant nous est apporté par le Financial Times (repris par Zero Hedge) qui cite une étude du Official Monetary and Financial Institutions Forum (OMFIF). L’information est stupéfiante : les banques centrales investissent sur les marchés actions, elles le font secrètement et pour des montants qui les placent parmi les principaux investisseurs mondiaux. Cela ne correspond pas du tout à leur fonction, elles se trouvent en plein conflit d’intérêt, étant donné qu’elles conduisent la politique monétaire, mais qu’importe. Par contre, elles contribuent artificiellement à la hausse des cours, et c’est tout l’objectif recherché.
Les banques centrales n’agissent pas toujours en leur nom, mais au travers de filiales comme, par exemple, « l’Administration d’Etat des devises étrangères de la Chine », qui fait partie de la Banque de Chine, et qui est devenue la plus importante structure publique au monde détentrice d’actions. Parfois elles le font en leur nom, comme les banques centrales de Suisse (qui peut investir 15% de son bilan en actions) ou du Danemark (qui détient 500 millions de dollars d’actions). L’OMFIF a identifié 400 investisseurs publics répartis dans 162 pays qui détiennent au total 29.000 milliards de dollars d’actions… Pour donner un ordre de grandeur, ce chiffre équivaut à presque deux fois la dette fédérale américaine. A un tel niveau, il est évident que cette intervention pousse les actions à la hausse, autrement dit que les banques centrales contribuent à former une énorme bulle sur les marchés financiers.
Manipulation, mensonge, dissimulation, les mots manquent, les théoriciens du complot sont dépassés ! Absolument rien ne justifie qu’une banque centrale acquière des actions, et dans une telle quantité, cela ne correspond en rien à sa mission qui est de veiller à la stabilité de la monnaie et du système financier. Ce comportement traduit plutôt une fuite en avant, une volonté de créer un environnement optimiste par la progression des indices boursiers, de façon à inciter les ménages à consommer et les entreprises à investir, pour enfin enclencher une reprise économique. Mais celle-ci n’arrive pas et, entretemps, la bulle sur les marchés actions continue de gonfler. Tout cela va très mal se terminer.
Source : Goldbroker.com

Sergueï Lavrov: les Etats-Unis poussent l'Ukraine sur le chemin de la confrontation (agence infolibre)

Sergueï Lavrov: les Etats-Unis poussent l'Ukraine sur le chemin de la confrontation

Sergueï LavrovDans une allocution télévisée, Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères russe, a déclaré que les États-Unis encouragent l'Ukraine à confronter la Russie. Les commentaires de Lavrov sont intervenus un jour après que l'Union européenne ait décidé d'imposer de nouvelles sanctions contre Russie dans le but de déstabiliser l'Ukraine orientale.

Inflation, pib, marchés financiers, tout est truqué, bienvenue dans la fausse économie des 1%…(Les moutons enragés)

Inflation, pib, marchés financiers, tout est truqué, bienvenue dans la fausse économie des 1%…

Une chaîne de tromperie, de sottises et de vol corrompt l’économie des Etats-Unis dans son intégralité. Du sommet jusqu’à la base, toutes les décisions financières ont été tordues dans une direction ou une autre. Des prêts étudiants aux prêts revolving en passant par les émissions d’obligations d’entreprises et les rachats d’actions, de maillon en maillon, l’argent venant de nulle part mène à une hausse des prix des actifs.
Au plus bas de l’échelle, les choses ne semblent pas particulièrement positives. Les étudiants qui finissent leur cursus cette année et qui ont un prêt subventionné par le gouvernement ont 33 000 $ de dette en moyenne, rapporte le Wall Street Journal. Ils passeront des décennies à rembourser… au mieux.
Les acheteurs immobiliers, eux aussi, se trouvent pas tant profiter de l’argent bon marché que de se faire concurrence pour lui. Des sociétés de private equity ayant des milliards de capitaux à bas coûts ont fait grimper le prix des maisons dans les zones clé. L’acheteur moyen paie des prix plus élevés en conséquence… puis se retrouve inféodé aux prêteurs pour la majeure partie de son existence.
Le ménage moyen se trouve aussi confronté à une sérieuse migraine. A droite, il est écrasé par la hausse des prix réels (nous y reviendrons dans une minute). A gauche, c’est la baisse des salaires réels qui pèse. Et ses dettes, bien qu’inférieures à leur niveau de 2007, semblent plus lourdes que jamais.
▪ Au sommet, en revanche, tout le monde est ravi
La Fed — avec la connivence allègre des banques — crée du nouvel argent. Les entreprises l’utilisent pour acheter leurs propres actions. Les banques centrales achètent elles aussi des actions. Que peuvent-elles faire d’autre avec tout l’argent qu’elles créent ? De toute façon, acheter des actions semble satisfaire à peu près tous ceux qui comptent. Les investisseurs sont contents. Les économistes sont contents. Les politiciens sont contents.
Après tout, la hausse des marchés signifie que l’économie va mieux, non ?
Après tout, la hausse des marchés signifie que l’économie va mieux, non ?
Parallèlement, les financiers finissent par posséder de plus en plus de vraies entreprises… de vraies maisons… et de vraie production de la vraie économie. Les firmes de Wall Street possèdent plus de maisons. Et plus d’actions. Toutes sont achetées avec l’argent qu’elles — ou leurs amis — ont elles-mêmes créé.
Imaginez que vous êtes un initié de Wall Street avec de l’entregent. Vous avez emprunté au début de l’an dernier et avez simplement acheté le S&P. Quel génie vous étiez… avec un gain de 30% sur le marché boursier… et un argent ne coûtant que 4%, par exemple. Vous avez 26% d’avance, sur de l’argent que vous n’avez ni gagné ni épargné !
Quelle rigolade ! « Imprimer » plus d’argent. Acheter plus d’actifs. Et continuer jusqu’à ce qu’on possède tout, non ?
Qu’est-ce qui pourrait vous empêcher ? Qui se plaint ? Qui le remarque, même ?
▪ Mais il doit y avoir un maillon faible quelque part dans cette chaîne…
Nous avons examiné hier les chiffres de l’inflation. Selon la Fed, les prix à la consommation grimpent de 2%. Le MIT affirme qu’ils grimpent deux fois plus vite. Et John Williams, de Shadowstats, calcule que si on mesurait l’IPC selon la formule utilisée par le gouvernement jusque dans les années 90 (elle a été changée depuis), on aurait un chiffre de 6%.
En d’autres termes, si le taux d’inflation s’approche vraiment de 6%, le PIB s’effondre. La croissance nominale du PIB US au premier trimestre n’était que de 1% environ. Si on déduit les 2% de l’IPC, on se retrouve avec une croissance réelle du PIB pour le trimestre à -1%. Ajustez à 6% d’inflation, et on a une « croissance négative » de -5%.
L’inflation à 6% entame aussi profondément le reste des chiffres économiques. Les salaires horaires, par exemple, sont peut-être de retour aux niveaux de 1968 lorsqu’on les ajuste aux chiffres officiels de l’inflation. Faites le calcul en utilisant les chiffres de John Williams… et les salaires s’effondrent eux aussi.
Nous l’avons vu hier aussi, les chiffres officiels montrent que les prix à la consommation ont grimpé de 39% depuis 2000. La mesure préférée par la Fed montre qu’ils n’ont grimpé « que » de 31%. Mais si on prend la moyenne de l’alimentation, des transports et du logement — les choses qui comptent vraiment — les prix ont grimpé de 50% environ.
Où est le maillon faible ? Probablement dans la devise elle-même — la matière dont sont faits les maillons. Ce n’est pas de la devise qui a été forgée dans le commerce réel… tempérée par des gouttes de vraie sueur… et martelée par la masse de l’épargne.
Non… cette devise manque de résistance.
Testez-la. Que va-t-elle faire ?
Nous sommes d’avis qu’elle se brisera.

samedi 28 juin 2014

Déforestation : « En Amazonie, c’est trop tard, on remplace les arbres par du soja transgénique » (basta)


BASTA !
Biodiversité

Déforestation : « En Amazonie, c’est trop tard, on remplace les arbres par du soja transgénique »

par Stéphane Perraud -
Botaniste, spécialiste des forêts primaires, Francis Hallé s’est fait connaître par ses expéditions sur le Radeau des cimes, à bord duquel il a pu explorer la canopée des forêts tropicales. Auteur de nombreux ouvrages sur l’arbre, il a tourné, avec Luc Jacquet, le documentaire Il était une forêt. Dans cette interview, il revient sur le rôle essentiel que jouent les arbres dans les villes, et les forêts pour la planète.
Cet article a initialement été publié dans le magazine Kaizen.
Stéphane Perraud : Dans quel état se trouvent les forêts primaires aujourd’hui ?
Francis Hallé : Il n’y en a quasiment plus ! Les forêts sont dites primaires quand elles n’ont jamais subi la moindre destruction humaine. Il y a quarante ans on en trouvait encore beaucoup à la surface du globe. Aujourd’hui, il n’en subsiste que des lambeaux, dans la boucle du fleuve Congo, en Australie, dans le Grand Nord canadien, en Sibérie… Seuls le climat très difficile ou l’absence totale d’accès les protègent encore de la folie destructrice des hommes. En Amazonie, c’est trop tard. On rase les arbres pour les remplacer par du soja transgénique et de l’élevage.
Pourquoi est-ce si inquiétant ?
La forêt joue un rôle déterminant pour la survie de l’humanité. Les arbres purifient l’atmosphère en absorbant du gaz carbonique et en rejetant de l’oxygène [1]. Couper un arbre revient à détruire une usine d’épuration naturelle. Les arbres attirent la pluie. Leur feuillage et leur système racinaire filtrent l’eau. Ils jouent également un rôle de stabilisateurs pour les sols. Et bien sûr, ils abritent une flore et une faune exceptionnelles. Ce sont nos alliés, nos protecteurs. La disparition des forêts primaires n’est pas irréversible, mais pour passer d’une forêt secondaire (qui a repoussé après exploitation) à une forêt primaire, il faudrait la laisser tranquille pendant sept siècles !

Que pensez-vous de la forêt française ?
Elle est encore en relativement bon état. Mais elle ne joue pas du tout le même rôle que la forêt tropicale qui fonctionne douze mois sur douze et qui concentre un maximum de biodiversité. En France, nous avons une forêt jardinée. Globalement, les gens qui s’en occupent sont compétents. Même si je constate que l’ONF (Office national des forêts) qui gère la forêt publique a désormais pour ambition de faire de l’argent, comme dans le privé. Beaucoup d’agents de l’ONF ont une sensibilité écologique, mais la politique nationale leur impose d’exploiter la forêt avec une vision plus mercantile qu’avant.
On entend souvent qu’une forêt a besoin d’être entretenue pour rester en bonne santé…
C’est une hérésie ! Les forêts existent depuis plus de 350 millions d’années, elles se portaient très bien avant l’arrivée de l’homme. Elles ont su se reconstituer après chaque évolution climatique majeure. Plus on intervient dans une forêt, plus on la fragilise. Il faut au contraire laisser faire la nature. Le bois mort au sol par exemple préserve les micro-organismes. Une forêt détruite par un incendie repoussera mieux si on n’intervient pas. Sa capacité de régénération est incroyable. Saviez-vous que lorsqu’on coupe une branche, on favorise l’arrivée des maladies ? Au Jardin des Plantes à Paris, on trouve des arbres tricentenaires qui n’ont jamais été taillés. Ils se portent très bien et ne sont pas dangereux pour les visiteurs.
Justement, comment jugez-vous la présence des arbres en ville ?
Ils sont essentiels. On ne pourrait pas vivre dans une ville entièrement minérale. Mais pour nos élus, les arbres sont du mobilier urbain, pas des êtres vivants. Dès qu’ils gênent un peu, on les coupe. Comme les citadins y sont attachés, quand on abat un vieil arbre, on le remplace par trois plus petits. C’est une triple arnaque. Patrimoniale, car rien ne remplace un vieil arbre sur le plan paysager. Financière, car ces jeunes arbres coûtent cher à l’achat, à la plantation et à l’entretien. Et écologique, car la captation des polluants n’est plus la même. C’est une question de surface. Un grand platane couvre 500 hectares si l’on additionne son écorce, ses feuilles et ses racines [2]. Il faudra plusieurs dizaines d’années pour que la surface cumulée des petits arbres remplace celle de l’ancien. Or beaucoup n’atteindront jamais l’âge adulte, car ils n’ont pas la place de se développer. Les beaux arbres qu’on coupe aujourd’hui ont été plantés il y a un siècle dans de bonnes conditions. Cela n’est plus possible à cause de la densité des réseaux souterrains urbains.
Qu’est ce qui vous donne malgré tout de l’espoir ?
L’agroforesterie se développe en France et redonne à l’arbre un rôle protecteur. Il s’agit de cultiver ou d’élever des animaux sous le couvert. Les rendements sont très bons. Nous n’avons rien inventé, on trouve trace de l’agroforesterie dès le 12e siècle en Indonésie. A Sumatra, les fruits, les légumes, le café, poussent dans des forêts naturelles. Quand il y a trop d’ombre, on coupe un tronc qui sert de combustible. C’est un bon équilibre.
Avons-nous encore des choses à apprendre sur l’arbre ?
Nous n’en sommes qu’au début de nos connaissances. Nous avons découvert par exemple qu’il existait des feuilles souterraines. Elles n’ont évidemment pas de chlorophylle, ce sont juste des réseaux de nervures qui hébergent les champignons symbiotiques [3]. Nous savons également que les arbres communiquent entre eux par leur réseau racinaire. Un individu qui manque de nutriments le fera savoir à ses voisins qui pourront les lui apporter. A l’inverse, nous avons observé que des arbres de la même essence évitent parfois de se toucher dans les airs. On suppose qu’ils se protègent ainsi des transmissions de maladie. Cela signifie que l’arbre est “conscient” d’être entouré par ses semblables. C’est fascinant.
Propos recueillis par Stéphane Perraud.
Cet article est extrait du numéro 10 du magazine Kaizen, dont Basta ! est partenaire (voir la description de Kaizen sur notre page Nos partenaires médias). Pour poursuivre son développement, Kaizen fait appel aux lecteurs qui souhaiteraient soutenir financièrement le magazine.

Notes

[1Pendant leur croissance, les arbres libèrent de l’oxygène et absorbent du dioxyde de carbone (1 tonne de CO2/ m3 de bois nouveau). Ce processus cesse quand l’arbre arrive à maturité. Mais le CO2 reste stocké même après abattage et transformation en planche. Il n’est libéré dans l’atmosphère que si on laisse l’arbre se décomposer ou lorsqu’on brûle le bois.
[2Un chiffre qui peut sembler énorme ! « Nous, humains, avec nos 2 mètres carrés de peau, sous-estimons la surface de l’arbre. Pour la calculer, il faut mesurer chaque feuille recto verso, ajouter la surface du tronc, des branches et rameaux, des racines longues et fines et des poils absorbants, sans oublier les poches dans l’écorce. Un arbre feuillu de 15 mètres occupe au total 200 hectares, l’équivalent de Monaco. Il double de poids quand il est mouillé. Toute cette surface respire, nous fait respirer », explique un article du Monde, L’arbre, allié de taille, à propos de l’ouvrage de Francis Hallé, Du bon usage des arbres. Un plaidoyer à l’attention des élus et des énarques (Actes Sud).
[3Les champignons vivent en symbiose avec l’arbre. Chacun apporte à l’autre les substances qui lui manquent : les champignons ont besoin des sucres synthétisés par l’arbre, en contrepartie ils lui fournissent eau et sels minéraux.
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« La télévision fait partie de l’appareil d’Etat » (Pressenza)

« La télévision fait partie de l’appareil d’Etat »

La télévision fait partie de l’appareil d_Etat
Image : Couverture du livre de Ken Loach
Par Ken Loach
« Aujourd’hui, faire de la télé c’est comme fabriquer n’importe quel produit. C’est le management, prétendant interpréter le marché, qui décide. Tout doit satisfaire le marché et c’est l’économie qui façonne le produit. » Investig’Action a le plaisir de présenter à ses lecteurs un extrait du livre d’entretiens avec Ken Loach, concocté par Frank Barat et publié par Indigène Éditions. Dans cet extrait percutant, Ken Loach a le mérite de souligner la croissante perte de pouvoir des travailleurs des médias face à la pression des puissants, se répercutant sur la qualité des informations accessibles à tous.
J’ai eu la chance de travailler à la BBC dans les années 60. La télévision était alors un jeune média est l’état d’esprit de l’époque permettait, dans une certaine limite, d’ouvrir la culture et l’antenne aux classes populaires. Avec le temps, ça a été de plus en plus contrôlé. Plus les années ont passé, plus le format de ce qui marchait, en terme d’audience, a été développé et s’est rigidifié. Tout s’est bureaucratisé, hiérarchisé et, comme dans toute industrie, la pression sur la production s’est énormément intensifiée.
La tendance est à la réduction des équipes et à la multiplication des « managers » qui, pour justifier leurs positions, doivent intervenir dans tous les domaines, du scénario au casting. Dans les années soixante, ils ne vous disaient pas quel acteur vous deviez engager.
Aujourd’hui, l’équipe de comédiens doit être approuvée par les représentants des maisons de production, par ceux de la BBC ou de ITV, par le responsable du département, par le responsable de la chaine,… toutes ces personnes que vous n’avez jamais rencontrées doivent donner leur accord.
Du coup, le réalisateur, à qui l’on impose des comédiens, qui ne peut plus travailler sur le scénario sans supervision, n’a que très peu de pouvoir. Alors, bien sûr, il ne peut pas être original. Cette pression et cette dépossession annihilent l’originalité.
C’est cela que les syndicats doivent dénoncer et combattre avec force. Autrement, c’est presque impossible pour les réalisateurs. L’utilisation qui est faite de la télévision n’est pas acceptable. Ce médium a un potentiel énorme mais ce qu’on voit sur les écrans est si limité. Les mêmes célébrités, les mêmes films diffusés en boucle, la même vision politique restreinte, les émissions de cuisine, de décoration de maisons, les radio-crochets, … c’est tellement ennuyeux !
Aujourd’hui, faire de la télé c’est comme fabriquer n’importe quel produit. C’est le management, prétendant interpréter le marché, qui décide. Tout doit satisfaire le marché et c’est l’économie qui façonne le produit.
Il est difficile de résister individuellement.
En Europe, nous avons la chance d’avoir encore une niche qui nous permet, si nous sommes raisonnables, de faire les films que nous voulons. Cela dit, le montant dont nous pouvons disposer est limité. L’audience génère un revenu qui va définir combien vous pouvez dépenser sur un film. On dépend donc du public, il faut être rentable.
Parvenir à changer cela s’inscrit dans la perspective d’un changement politique beaucoup plus vaste. Les grands groupes de télévision font partie de l’appareil étatique, c’est un fait. Ils sont administrés par des personnes nommées par l’État selon un système hiérarchique très vertical. C’est le gouvernement qui octroie les concessions aux sociétés commerciales et nomme les dirigeants de la BBC, qui est, avec la presse de droite, le principal fournisseur d’idéologie et d’information de notre époque. L’influence de la télévision sur la population est énorme. C’est une institution étatique dont la mission première est de relayer l’idéologie du pouvoir en place. Ces nominations sont donc cruciales car il serait désastreux pour l’État que cet outil tombe entre ce qu’il considère comme de mauvaises mains. C’est encore plus vrai pour la presse. Il faudrait qu’elle soit gérée par des coopératives et qu’aucune société ne puisse posséder plus d’un journal. Ce sont des revendications révolutionnaires que l’État, tel qu’il est organisé en ce moment, n’acceptera jamais.
Page facebook du livre : https://www.facebook.com/defierreci…
Lien pour acheter le livre en ligne : http://www.lalibrairie.com/tous-les…
Publié chez Indigene Editions : http://www.indigene-editions.fr/ceu…
Source : http://www.michelcollon.info/La-television-fait-partie-de-l.html

Beurk ! Aux Etats-Unis, des assurances-vie pour que les entreprises profitent de la mort de leurs salariés (Les brindherbes engagés)

Beurk ! Aux Etats-Unis, des assurances-vie pour que les entreprises profitent de la mort de leurs salariés

Tout est bon pour faire du fric, même capitaliser sur la mort de ses employés.
Imaginez que votre entreprise vous demande de souscrire une assurance-vie à votre nom dont elle serait bénéficiaire. Autrement dit, qu’elle capitalise en attendant votre mort, non pas pour reverser alors le solde du compte à votre famille ou à vos proches, mais bien pour les empocher. Quelle serait votre réaction ? Les employés du quotidien californien The Orange County Register, eux, ont été interloqués.
Ils ont en effet reçu un mail de la société Freedom Communications, propriétaire de la publication, leur demandant l’autorisation d’ouvrir une assurance-vie en leur nom et dont le bénéfice serait reversé à la caisse de retraite de la société, révèle un article du site du New York Times. La direction, malgré une intense campagne de communication, a fini par abandonner son projet devant les réticences des employés. Eux sont restés choqués.
Cette affaire, explique l’article du New York Times, permet de mettre en lumière une pratique largement répandue mais peu connue. « Le marché est énorme : des centaines de sociétés ont souscrit des polices sur des milliers de salariés », écrit le journaliste. En cause : les assurances-vie souscrites par les entreprises offrent aux employeurs de généreuses réductions d’impôt. Et cela fait bien sûr l’affaire des banques, dont JPMorgan et Wells Fargo, qui détiennent des milliards de dollars d’assurances-vie ainsi souscrites.
Une loi a tenté en 2006 de restreindre la pratique en limitant ces assurances aux 35 % des salariés les mieux payés de l’entreprise, qui doivent bien sûr donner leur autorisation. Légale, la pratique n’en est pas moins une source opaque de bénéfices pour l’entreprise.
http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2014/06/27/business-aux-etats-unis-des-assurances-vie-pour-que-les-entreprises-profitent-de-la-mort-de-leurs-salaries/#xtor=RSS-3208

Passez de bonnes vacances: l’état à quintuplé la taxe de séjour! (les moutonsenragés)

Passez de bonnes vacances: l’état à quintuplé la taxe de séjour!

Il faut bien trouver l’argent quelque part…
bonne-vacances-soleil
Les députés ont alourdi la taxe de séjour payée par les touristes. Le gouvernement est divisé, les professionnels crient au racket.
L’alourdissement de la taxe de séjour voulue par les députés tourne au bras de fer. L’Assemblée a adopté mercredi soir et ce jeudi deux amendements alourdissant sensiblement la taxe de séjour acquittée par les touristes, lorsqu’il se logent dans un hôtel ou chez un particulier. Un vote qui a suscité de vives réactions chez les professionnels du tourisme, mais aussi au sein du gouvernement. Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, qui vient de prendre plusieurs initiatives pour doper le tourisme en France , en a ainsi exprimé sa « très forte opposition », tandis que les ministres des Finances et du Budget, Michel Sapin et Christian Eckert, se sont contentés d’en appeler à la « sagesse » du Parlement. Autrement dit, ils ont laissé faire les élus.
De 1,50 euro à 8 euros
L’amendement voté mercredi soir, déposé par la députée socialiste de Paris Sandrine Mazetier, relève le plafond actuel de la taxe de séjour prélevée par les communes, de 1,50 euro à 8 euros. « C’est une possibilité ouverte aux communes, ce n’est pas une obligation », a insisté Sandrine Mazetier qui juge le plafond actuel « ridiculement bas ». Le touriste à Paris est, de fait, moins taxé que dans d’autres métropoles européennes, comme Bruxelles, Berlin, Genève, Rome ou Barcelone.
« Le gouvernement devra prendre un décret fixant le montant de la taxe selon les catégories d’hôtels », a-t-elle ajouté. Aucun risque, donc, qu’un particulier logé dans un hôtel 5 étoiles paie la même taxe que celui dormant dans un Hôtel Formule 1.
« Racket sur les hôtels »
L’autre amendement adopté, porté par une douzaine d’élus socialistes, dont Olivier Faure, Razzi Hammadi et Alexis Bachelay, créée une nouvelle taxe de séjour de 2 euros par nuit, spécifique à l’Ile-de-France, et qui s’ajoutera à la taxe actuelle. Son produit qui doit s’élever à 140 millions d’euros (plus du double de la taxe actuelle), devra financer exclusivement les infrastructures de transport dans la région.
Source et fin de l’article sur Lesechos.fr