lundi 30 juin 2014

Pour Cambadélis, le Medef joue à « l'enfant gâté » (crashdebug)

Pour ceux que cela intéresse, Frédéric Lordon avait abordé le thème de « Le capital-enfant » dans son excellent billet [Reprise] Les entreprises ne créent pas l’emploi
Autrefois il y avait des « capitaines » d’industrie, maintenant nous avons des gens comme Pierre Gattaz…
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Jean-Christophe Cambadélis, en mai à Paris. (Photo François Guillot. AFP)

Les organisations patronales, Medef en tête, multiplient les déclarations brutales à une semaine de la conférence sociale.

Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, regrette que, depuis janvier, le Medef se «comporte comme un enfant gâté» et exige «toujours plus», après «le cri d’alarme» à destination de l’exécutif lancé dimanche par huit organisations patronales.
A une semaine de la conférence sociale, huit organisations patronales, dont le Medef, la CGPME et l’UPA ont appelé à la mise en oeuvre rapide des aides promises aux entreprises organisations patronales dans le cadre du Pacte de responsabilité voulu par François Hollande. Lundi, le patron du Medef Pierre Gattaz a embrayé en menaçant de boycotter la conférence sociale des 7-8 juillet, si l’organisation patronale n’obtenait pas «cette semaine les réponses à [ses] questions», parmi lesquelles un report à janvier 2016 du compte pénibilité.

Chaud et froid

Cette attitude a provoqué l’agacement de Jean-Christophe Cambadélis. «Le 14 janvier dernier, le président a annoncé clairement l’accélération de la politique que nous menons depuis 2 ans car la croissance n’est pas au niveau que nous souhaitons. Le Medef ne s’en est point saisi. Depuis, il s’est comporté comme un enfant gâté, exigeant toujours plus, manifestant encore et encore, réclamant des coupes sombres dans le code du travail, comme s’il cherchait à pousser son avantage avant la conférence sociale», a déclaré le patron du PS au site MyTF1News.
«Il cherche tout à la fois à légitimer sa participation à la conférence sociale et à faire plaisir à quelques-uns de ses mandants, délaissant l’intérêt général», ajoute-t-il.
Selon lui, «la mise au pied du mur du gouvernement et du Parlement dans une situation de tension sociale et politique ne devrait pas échapper à une organisation syndicale. Cela peut provoquer en retour des interrogations voire des énervements. La France n’a pas besoin de ça».
«41 milliards d’économies sur trois ans, ça mérite que le parlement discute, non? Le Medef est impatient pour ses aides, nous le sommes pour l’emploi. Le Medef réclame à l’Etat de la visibilité, on aimerait en avoir du Medef. A force de souffler le chaud et le froid, le Medef va récolter un vrai coup de chaud», estime M. Cambadélis.

Source : Liberation.fr