jeudi 27 septembre 2018

Enquête vaccination 8-L'immunité naturelle des enfants, politique de santé ou de maladie ? (regenere)




Sous titrage disponible : français, anglais, arabe . Russe Espagnol et allemand à venir . Télécharger la version simplifiée et condensée des documents de recherche : https://www.enquete-vaccination.com/p... Télécharger le document de recherche complet : https://www.enquete-vaccination.com/p... Pour soutenir le team de traducteurs : https://www.patreon.com/contentforall... Regarder cette vidéo sur Solid Tube, plateforme de diffusion des vidéos non censurée : https://solid.tube/v/114702_9kbgaQx Bonjour, bienvenue dans le dernier épisode de cette série, aujourd'hui nous élargissons la perspective et retournons à la santé plus qu'à la maladie !! Qu'est ce que l'immunité naturelle ? comment la renforcer chez nos enfants (et plus agés ...) ? Que pourrait être un vraie politique de santé ? Le but de toute cette enquête est de me forger une conviction libre de toute influence, d'analyser les faits et de faire les meilleurs choix pour mon fils . Je vous donne de même tous les éléments pour vous aussi faire un choix éclairé pour vos enfants . Partagez cette série de vidéos qui peuvent enfin vous apporter des notions indispensables pour choisir en toute responsabilité ! Vous pouvez retrouver toutes ces vidéos sur le site : enquete-vaccination.com Faire un don à l'association Régénère : http://regenere.org/dons_76.html Les noix de coco fraîches Bio CoCoboys en exclusivité : http://www.cocoboys.bio/ - achat en gros possible ! La boutique de la régénération : https://regenerescence.com/boutique-fr/ Découvrir les stages Régénère : http://regenere.org/stages-conferences/ un extracteur de jus aux meilleurs conditions ? : https://regenerescence.com/ "Ce n'est pas parce qu’ils sont nombreux à avoir tort , qu'ils ont raison " Coluche "On ne change jamais les choses en combattant la réalité existante. Pour changer quelque chose, construisez un nouveau modèle qui rendra inutile l'ancien." Buckminster Fuller Linus Pauling, prix Nobel de la paix et prix Nobel de chimie : «L’alimentation optimale est la médecine de l’avenir».

lundi 24 septembre 2018

Enquête Vaccination épisode 7- Coqueluche, conflit d'intérêt & politique vaccinale -regenere.org



Sous titrage disponible : français, anglais, arabe . Russe Espagnol et allemand à venir . Télécharger la version simplifiée et condensée des documents de recherche : https://www.enquete-vaccination.com/p... Télécharger le document de recherche complet : https://www.enquete-vaccination.com/p... Pour soutenir le team de traducteurs : https://www.patreon.com/contentforall... Regarder cette vidéo sur Solid Tube, plateforme de diffusion des vidéos non censurée : https://solid.tube/v/114702_9kbgaQx Bonjour, bienvenue dans le 7 eme épisode de cette série, aujourd'hui nous étudions le dernier vaccin que je voulais aborder: la coqueluche , cas d'école si il en est et représentatif de toutes les questions que l'on peut légitimement se poser . Ensuite nous allons aborder le point incontournable des conflits d'intérêt , de la détermination de la politique vaccinale française et la couverture vaccinale des personnels de santé ...surprises, surprises ! Le but de toute cette enquête est de me forger une conviction libre de toute influence, d'analyser les faits et de faire les meilleurs choix pour mon fils . Je vous donne de même tous les éléments pour vous aussi faire un choix éclairé pour vos enfants . Partagez cette série de vidéos qui peuvent enfin vous apporter des notions indispensables pour choisir en toute responsabilité ! Vous pouvez retrouver toutes ces vidéos sur le site : enquete-vaccination.com Faire un don à l'association Régénère : http://regenere.org/dons_76.html Les noix de coco fraîches Bio CoCoboys en exclusivité : http://www.cocoboys.bio/ - achat en gros possible ! La boutique de la régénération : https://regenerescence.com/boutique-fr/ Découvrir les stages Régénère : http://regenere.org/stages-conferences/ un extracteur de jus aux meilleurs conditions ? : https://regenerescence.com/ "Ce n'est pas parce qu’ils sont nombreux à avoir tort , qu'ils ont raison " Coluche "On ne change jamais les choses en combattant la réalité existante. Pour changer quelque chose, construisez un nouveau modèle qui rendra inutile l'ancien." Buckminster Fuller Linus Pauling, prix Nobel de la paix et prix Nobel de chimie : «L’alimentation optimale est la médecine de l’avenir».

2600 PROFS EN MOINS : L'ÉDUCATION SACRIFIÉE ? (le fil d'actu)


jeudi 20 septembre 2018

J'SUIS PAS CONTENT ! #182 : Traverse la rue pour du taff & Bruno Lemaire est une tache !


Le samedi politique : La fracture européenne avec Pierre-Yves Rougeyron (tvlibertes)

Progressistes contre nationalistes, pro ou anti-immigration, souverainistes contre mondialisme, les qualificatifs ne manquent pas pour illustrer les lignes de fracture au sein de l’Union Européenne. Depuis les élections italiennes et l’arrivée au pouvoir de la coalition gouvernementale avec Matteo Salvini en figure de proue, la révolte contre le diktat bruxellois est montée d’un cran.
A huit mois des élections européennes, les tensions progressent de jour en jour. Jusqu’où ces affrontements peuvent-ils aller ? Quelles conséquences peut-on envisager ?
Pierre-Yves Rougeyron. président du Cercle Aristote et directeur de la revue Perspectives Libres décrypte ces institutions européennes trop mal comprises, alors qu’elles nous gouvernent.

Enquête vaccination N°6-Papillomavirus, Hépatites, vaccins hexavalents & mort subite du nourrisson (regenere)




Sous titrage disponible : français, anglais, arabe . Russe Espagnol et allemand à venir . Télécharger la version simplifiée et condensée des documents de recherche : https://www.enquete-vaccination.com/p... Télécharger le document de recherche complet : https://www.enquete-vaccination.com/p... Pour soutenir le team de traducteurs : https://www.patreon.com/contentforall... Regarder cette vidéo sur Solid Tube, plateforme de diffusion des vidéos non censurée : https://solid.tube/v/114702_9kbgaQx C’est un gros morceau que nous allons traiter aujourd’hui : en premier lieu le vaccin contre le papillomavirus humain, dont on nous a dit qu’il était responsable de 99 % des cancers du col de l’utérus . Alors info ou un intox ,?, et quelles sont les conséquences de ces vaccins ?n’y a-t-il aucun risque ? est-il inoffensif comme se plaît à le dire notre cher ministre ? Ensuite nous envisagerons le vaccin contre l’hépatite B et l’évolution des hépatites en France au cours de ces 50 dernières années. Là encore vous allez avoir quelques surprises.Et pour finir un petit topo rapide sur les vaccins hexavalents nouvellement mis sur le marché et du lien possible avec le syndrome de mort subite du nourrisson. Le but de toute cette enquête est de me forger une conviction libre de toute influence, d'analyser les faits et de faire les meilleurs choix pour mon fils . Je vous donne de même tous les éléments pour vous aussi faire un choix éclairé pour vos enfants . Partagez cette série de vidéos qui peuvent enfin vous apporter des notions indispensables pour choisir en toute responsabilité ! Vous pouvez retrouver toutes ces vidéos sur le site : enquete-vaccination.com Faire un don à l'association Régénère : http://regenere.org/dons_76.html Les noix de coco fraîches Bio CoCoboys en exclusivité : http://www.cocoboys.bio/ - achat en gros possible ! La boutique de la régénération : https://regenerescence.com/boutique-fr/ Découvrir les stages Régénère : http://regenere.org/stages-conferences/ un extracteur de jus aux meilleurs conditions ? : https://regenerescence.com/ "Ce n'est pas parce qu’ils sont nombreux à avoir tort , qu'ils ont raison " Coluche "On ne change jamais les choses en combattant la réalité existante. Pour changer quelque chose, construisez un nouveau modèle qui rendra inutile l'ancien." Buckminster Fuller Linus Pauling, prix Nobel de la paix et prix Nobel de chimie : «L’alimentation optimale est la médecine de l’avenir».

lundi 17 septembre 2018

Enquête vaccination N°5-Vaccins grippe & pneumocoque entre épidémie et stratégie de communication (regenere)




Sous titrage disponible : français, anglais, arabe . Russe Espagnol et allemand à venir . Télécharger le document de recherche complet : https://www.enquete-vaccination.com/p... Télécharger la version simplifiée des sources : https://www.enquete-vaccination.com/p... Pour soutenir le team de traducteurs : https://www.patreon.com/contentforall... Notez bien , un petit excès de langage se trouve dans cette vidéo : le système immunitaire des enfants n'est pas absent mais trés peu efficace et opérationnel car immature, il doit " apprendre" à fonctionner et els anticorps reçus de la mère comm la rencontre naturelle avec les virus et bactéries de son environnement participent de cet apprentissage ... Cinquième épisode d'une série de huit réalisés par un père en recherche de réponses pour son fils . Tandis que la question de la vaccination des jeunes enfants nous est présentée comme une absolu nécessité ,nous avons aussi de plus en plus de témoignages inquiétants de parents décrivants de trés lourds effets secondaires . Alors qu'en est il vraiment ? Aujourd'hui nous nous intéressons à ...la grippe ! La grippe qui revient chaque saison et tue des milliers, des centaines, des dizaines ou quelques individus ? difficile de savoir tellement les discours différent entre les différentes sources . Alors j'ai mené pour vous mon enquête et je vous en livre les fruits . Peut être comprendrez vous plus aisément pourquoi la majorité du personnel soignant refuse de se faire vacciner contre la grippe chaque année ... :) Le but de toute cette enquête est de me forger une conviction libre de toute influence, d'analyser les faits et de faire les meilleurs choix pour mon fils . Je vous donne de même tous les éléments pour vous aussi faire un choix éclairé pour vos enfants . Partagez cette série de vidéos qui peuvent enfin vous apporter des notions indispensables pour choisir en toute responsabilité ! Vous pouvez retrouver toutes ces vidéos sur le site : enquete-vaccination.com Faire un don à l'association Régénère : http://regenere.org/dons_76.html Les noix de coco fraîches Bio CoCoboys en exclusivité : http://www.cocoboys.bio/ - achat en gros possible ! La boutique de la régénération : https://regenerescence.com/boutique-fr/ Découvrir les stages Régénère : http://regenere.org/stages-conferences/ un extracteur de jus aux meilleurs conditions ? : https://regenerescence.com/ "Ce n'est pas parce qu’ils sont nombreux à avoir tort , qu'ils ont raison " Coluche "On ne change jamais les choses en combattant la réalité existante. Pour changer quelque chose, construisez un nouveau modèle qui rendra inutile l'ancien." Buckminster Fuller Linus Pauling, prix Nobel de la paix et prix Nobel de chimie : «L’alimentation optimale est la médecine de l’avenir».

dimanche 16 septembre 2018

Gagner du temps, mutualiser des moyens, rompre l’isolement : les « banques de travail » favorisent l’entraide agricole (basta)

PAR 
S’organiser collectivement pour gagner du temps et pour sortir de l’isolement. C’est l’idée des banques d’entraide ou « banques de travail », un système qui permet aux agriculteurs de s’échanger des services en fonction des besoins et des « coups de bourre » à certaines périodes de l’année. Une comptabilité simplifiée garantit la réciprocité entre les participants. Peu connu, le système présente de nombreux avantages : gains de temps, mutualisation du matériel et limitation de l’endettement, ou encore diffusion de bonnes pratiques en matière d’agroécologie. Dans un univers rongé par l’isolement, il permet aussi d’entretenir des solidarités. Reportage.

Margaux, Clément, Magali, Mathieu. Deux couples de paysans, les uns en maraîchage bio, les autres éleveurs de vaches Aubrac. Installés à Haute-Rivoire, une commune du Rhône, ils ont décidé de créer une « banque d’entraide » – une structure informelle qui est aussi fréquemment appelée « banque de travail ». « Magali et Mathieu ont des bâtiments, des vaches, des prés, sur un site où ils n’habitent pas, contrairement à nous, illustre Margaux. Comme on est présents sur la ferme les soirs et week-end, on fait des petites choses pour eux qui leur évitent de revenir. En parallèle, on échange de la main d’œuvre et du matériel pour éviter de l’avoir en doublon. »
Faut-il y voir là de simples coups de mains ? En pratique, les deux fermes ont souhaité formaliser leurs échanges et ont mis en place un tableau en ligne où chacun note ses heures de main d’œuvre et d’utilisation de matériel. « On a pris le temps de définir la valeur de chaque chose. Si l’on fait une heure de main d’œuvre par exemple, on accumule dix points, détaille Margaux. Certains matériels correspondent à quinze points de l’heure. Chacun sait où on en est. Ainsi les relations sont plus claires entre nous. Si les coups de main sont comptés, cela évite des rancœurs, et de donner l’impression parfois qu’il n’y a pas de réciprocité. C’est plus sain. »

« Ce que tu donnes à ton voisin te revient nécessairement, et vice versa »

Sociologue rurale, Véronique Lucas travaille sur la coopération de proximité en agriculture. Elle définit les banques d’entraide comme « un système de comptabilisation des services pouvant être échangés entre agriculteurs ». Pour ce faire, les paysans s’inspirent des barèmes souvent édités par les chambres d’agriculture ou les Cuma (coopérative d’utilisation de matériel agricole) [1]. Les paysans définissent ensemble une certaine valeur pour l’utilisation du matériel prêté – tracteur, remorque, etc – et des heures passées – comme chauffeur par exemple. Souvent, le barème fonctionne avec un système de points, dans lequel un point correspond par exemple à un euro. Tout au long de l’année, les agriculteurs comptabilisent les points en fonction des services échangés.
Ils profitent d’une réunion, souvent annuelle, pour faire le compte de tout ce qui a été mis à disposition des autres. Certains groupes décident de solder leurs comptes par un échange de monnaie. D’autres aspirent à éviter tout échange d’argent et préfèrent rester sur de l’échange de main d’œuvre ou de mise à disposition de matériel, conscients que des occasions de « rendre » se présenteront nécessairement dans les mois suivants.
« L’objectif est de ne pas s’échanger d’euros mais dans l’hypothèse où quelqu’un serait trop déficitaire, on se laisse la possibilité de remettre à zéro avec de l’argent », précise Margaux. « Dans la banque de travail, tu es assuré de la réciprocité », constate Paul-Adrien Vasse, auteur d’un mémoire sur le sujet [2]Pour les détracteurs du système, il n’y a pas besoin de compter, pas besoin de barème, ce serait naturel... sauf que cette logique de don contre don se heurte parfois à des limites. Avec les banques d’entraide, ce que tu donnes à ton voisin te revient nécessairement, et vice versa. Tu n’as pas à te soucier du fait que quelqu’un te doive de l’argent. Les choses sont formalisées. »

Gagner du temps et limiter l’endettement

L’entraide est historiquement assez présente en élevage ou sur les travaux agricoles nécessitant beaucoup de main d’œuvre. Jusqu’au milieu du 20ème siècle, les chantiers de récolte de blé autour des batteuses à grain favorisent ainsi le travail collectif. Les banques d’entraide, plus formelles, vont se mettre en place dans l’après-guerre. « A l’époque, la Jeunesse agricole catholique ainsi qu’une élite d’agriculteurs assez aisée, sont soucieux de moderniser l’agriculture, d’augmenter la productivité, tout en gardant la maitrise du métier », relate Véronique Lucas. « Jusque-là, les petits agriculteurs devaient se tourner vers les plus gros pour accéder aux équipements ou au taureau, par exemple, pour la reproduction. L’idée de la banque de travail permet de rénover l’entraide pour ne plus dépendre de plus gros que soi, de mutualiser des moyens au sein d’un groupe, d’adopter des techniques de modernisation qui restent dans les mains des agriculteurs. »
Gagner du temps : c’est l’un des enjeux de la banque de travail à laquelle participe Philippe, paysan dans le Rhône. Lorsque la période des foins arrive, tous les paysans du secteur ont besoin du même matériel au sein de la coopérative locale. « On attelait et on dételait sans cesse le matériel, ça n’avait pas de sens. » Les agriculteurs décident alors de s’organiser plus collectivement. Plutôt que chacun coupe, fane ou presse de son côté, l’ensemble des parcelles est pensé comme un seul chantier : un paysan se spécialise dans le fauchage, un autre dans le fanage (retourner l’herbe fraîchement fauchée pour favoriser le séchage), un autre presse... « Cela évite aussi une sous-utilisation du matériel, souligne Philippe. A la base de cette organisation, nous sommes conscients d’avoir du temps à gagner, et sûrement de l’argent. » En mutualisant le matériel, les banques de travail permettent aussi de limiter l’endettement des paysans. Pas besoin que chacun achète la même machine, pour la laisser dormir une partie du temps.

« Une véritable solution pour les périodes de récoltes »

Informelles, soumises à aucune procédure administrative ou légale, les banques d’entraide offrent un cadre souple et favorisent un fonctionnement horizontal entre leurs membres. A la différence des Cuma, dans lesquelles chaque agriculteur achète une partie des parts sociales d’un matériel et s’engage à l’utiliser à une certaine hauteur tous les ans, il n’y a ici pas de participation financière pré-requise. Paul-Adrien Vasse a pu constater que des fermes de tailles très différentes peuvent coopérer ensemble au sein d’une banque de travail : « Les exploitations plus petites sont plus demandeuses de main d’œuvre, et c’est pour ces exploitants une véritable solution pour les périodes de récoltes. »
Plutôt que de recourir à des saisonniers ou à des entreprises de travaux agricoles, les paysans font appel à leurs collègues qui ont souvent l’avantage de connaître la ferme sur laquelle ils sont appelés en renfort. « Une banque de travail permet de trouver plus facilement dans l’année d’autres moments pour « rendre » ce qui a été fait par quelqu’un. Cela permet, par exemple, aux personnes qui sont en vente directe de trouver de l’entraide au delà de ceux qui sont sur le même créneau qu’eux », remarque Véronique Lucas. Elle observe que les banques de travail se créent souvent dans le cadre d’opérations très précises, comme la production de semences de maïs dans le Sud-Ouest ou de chanvre en Champagne-Ardennes. « Dans ces productions, il y a des chantiers qui impliquent à un moment donné une grande densité d’échanges de services. Comptabiliser permet de se sentir plus à l’aise et d’être sûr de ne pas flouer un autre. »

« La banque de travail favorise la diffusion des pratiques »

La banque d’entraide se révèle aussi être un lieu d’échanges entre paysans sur leurs pratiques et leurs systèmes de production. Chacun fait bénéficier l’autre de ses compétences et de ses connaissances. « La banque de travail donne l’opportunité de s’échanger du matériel spécifique lié à ces pratiques, pour "l’essayer", mais sans pour autant subir l’investissement économique », remarque Paul-Adrien Vasse. « Cela permet d’avoir accès à un panel d’outils assez larges et de commencer par faire un test sur un bout de parcelle. » Il cite le cas d’une banque de travail dont l’une des fermes se distingue par sa certification en agriculture biologique. Pour éviter le désherbant chimique, les autres fermes ont pu essayer le désherbage mécanique à l’aide de la herse étrille.
La banque de travail tendrait-elle à une amélioration des pratiques ? « J’ai en tête l’exemple d’une banque de travail dans les Deux-Sèvres réunissant cinq fermes. Une seule au départ était en bio, elles sont désormais trois. La banque de travail favorise la diffusion des pratiques. Mais cela peut aller dans un sens comme dans l’autre », nuance la sociologue, évoquant le cas du robot-traite qui se diffuse d’autant plus à partir du moment où une personne commence à en utiliser un. « C’est pour moi une organisation collective qui permet de mutualiser des bras, du matériel et du temps, et demain ça peut amener d’autres projets de collaboration, souligne Christelle, paysanne dans le Rhône. Tu te rends compte qu’untel ou untel a cet outil. Il y a plein de choses qui peuvent émerger. »

Un bon moyen de rompre l’isolement

L’un des premiers apports de la banque d’entraide est incontestablement les rencontres qu’elle favorise entre paysans. « Les gens mettent de la convivialité autour des réunions de soldes des banques de travail. Ils tiennent beaucoup à ce repas », souligne Véronique Lucas. « Dans un contexte de grand isolement social d’une partie du monde agricole, de grande incertitude économique, de variabilité climatique, avoir des moments où l’on se retrouve, où l’on se réconforte entre pairs, c’est très précieux. »
« Dans le cadre de la banque d’entraide, tu fais confiance. Tu ne vas pas contrôler le tracteur par exemple quand ton collègue le ramène », appuie Philippe. « Cela participe au fait de travailler ensemble, à ne pas rester seul dans son coin. » « Tu sais que si un jour tu es dans la panade, tu peux aller voir ton collègue et lui demander un coup de main », abonde Christelle. « Cela crée un maillage sur le territoire où tu exerces : tu apprends à te connaître un peu plus. Les paysans deviennent des "collègues". C’est un peu plus que des relations de travail. »

Manque de visibilité

On trouve aujourd’hui des banques d’entraide qui reflètent toute la diversité des pratiques agricoles. Certains les mettent en place au sein de modèles très productivistes, d’autres reprennent ce dispositif via des espaces-test qui promeuvent la coopération entre des agriculteurs qui s’installent. Selon Véronique Lucas, elles restent toutefois une expérience minoritaire par rapport à la diversité d’expériences d’entraide informelle qui jalonnent le milieu agricole.
Non déclarées ni recensées, les banques de travail font aujourd’hui partie des phénomènes complètement invisibles dans le paysage agricole. « C’est un gros problème, dans un contexte où l’organisation collective devient cruciale pour assurer les conditions de la transition agroécologique », note Véronique Lucas. Ces dernières années, de nombreux GIEE, groupements d’intérêt économique et environnemental, se sont créés, traduisant une volonté collective d’aller vers des pratiques agroécologiques. « Beaucoup d’entre eux ont fait des demandes d’information sur les banques de travail : la mise en œuvre d’un certain nombre de pratiques agroécologiques requiert en effet une charge de travail nécessitant une certaine optimisation. Nous avons besoin de mieux connaître l’existant, pour voir comment nous pourrons nous appuyer dessus. » Ces banques de travail, leur manière d’échanger des services et de mutualiser des moyens, pourraient aussi intéresser, demain, d’autres secteurs que l’agriculture.
Sophie Chapelle
Photos : L’Atelier Paysan

samedi 15 septembre 2018

"Macron... Il Risque de ne pas Finir son Mandat" ( (planete360)


Pauvreté : un Français sur cinq a du mal à se nourrir sainement (basta)

PAR 
La pauvreté s’intensifie en France. Face aux restrictions que s’imposent les familles en difficulté, l’alimentation apparaît comme la variable d’ajustement. C’est ce que montrent les chiffres du dernier baromètre d’Ipsos et du Secours Populaire [1], alors qu’Emmanuel Macron doit dévoiler ce 13 septembre sa « stratégie » de lutte contre la pauvreté. 21 % des Français déclarent ainsi avoir du mal à se procurer une alimentation saine pour assurer trois repas par jour. Selon le Secours populaire, l’ajustement se fait soit de manière quantitative – manger moins, sauter un repas... –, soit de façon qualitative en mangeant moins de produits frais par exemple. 19 % des parents d’enfants de moins de 18 ans rencontrent également des difficultés pour payer la cantine.
Les difficultés financières se traduisent également dans d’autres secteurs de la vie quotidienne. 57 % déclarent parvenir difficilement à payer leurs dépenses d’énergie et 45 % leur loyer, leur emprunt immobilier ou les charges de leur logement. 38 % des sondés disent avoir des problèmes à payer certains actes médicaux mal remboursés par la Sécurité sociale. Globalement, 39 % des Français estiment avoir connu à un moment de leur vie, en 2018, une situation de pauvreté, contre 37 % en 2017. Une large majorité (81 %) considère que le risque que leurs enfants connaissent un jour la pauvreté est plus élevé que pour leur génération.

8,6 millions de Français en dessous de ce seuil pauvreté

Qui est pauvre, en France, en 2018 ? Les personnes interrogées considèrent que l’on est pauvre avec un revenu inférieur à 1118 euros mensuel. Or, ce montant se révèle très proche du Smic (1149 euros pour un Smic mensuel pour un emploi à 35h). Il demeure toutefois supérieur au seuil de pauvreté « officiel » calculé sur la base de 60 % du revenu médian national, soit 1015 euros. En 2015, 8,6 millions de Français se situaient en dessous de ce seuil pauvreté.
Certaines des mesures prises depuis un an par Emmanuel Macron et son gouvernement ont pu contribuer à fragiliser la situation des plus précaires : baisse de l’Aide personnalisée au logement (APL) de manière uniforme pour les 2,7 millions de ménages qui en bénéficient, la loi « Elan » sur le logement qui s’apprête à criminaliser les plus précairesbaisse drastique des contrats aidés qui permettaient, via les collectivités locales et les associations, de proposer des services accessibles aux ménages pauvres, mais aussi une inquiétante politique fiscale au détriment des missions d’intérêt général et de solidarité assumées par l’État, les collectivités locales et la Sécurité sociale.
Illustration : © Secours Populaire
Pour aller plus loin : 

Notes

[1
Échantillon de 1016 personnes représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus. Voir les données

O.Delamarche : Destruction de l'économie par les banques centrales ? "Oui !" (Grand Angle)


jeudi 13 septembre 2018

e JTerre #1 L'Info des Vivants qui Veulent le Rester ( Partager C'est Sympa)


Enquête vaccination N° 4- Vaccin ROR + les non vaccinés font ils courir un risque aux vaccinés ? (regenere)



Sous titrage disponible : français, anglais, arabe . Russe Espagnol et allemand à venir . Télécharger le document de recherche complet : https://www.enquete-vaccination.com/p... Télécharger la version simplifiée des sources : https://www.enquete-vaccination.com/p... Quatrième épisode d'une série de huit réalisés par un père en recherche de réponses pour son fils . Tandis que la question de la vaccination des jeunes enfants nous est présentée comme une absolu nécessité ,nous avons aussi de plus en plus de témoignages inquiétants de parents décrivants de trés lourds effets secondaires . Alors qu'en est il vraiment ? Aujourd'hui nous nous intéressons à la si fameuse rougeole et le vaccin ROR ... Des surprises en perspective . Nous essayons aussi de nous poser la question de savoir si les personens non vaccinées mettent en danger les personnes vaccinées . Et nous verrons que ... Le but de toute cette enquête est de me forger une conviction libre de toute influence, d'analyser les faits et de faire les meilleurs choix pour mon fils . Je vous donne de même tous les éléments pour vous aussi faire un choix éclairé pour vos enfants . Partagez cette série de vidéos qui peuvent enfin vous apporter des notions indispensables pour choisir en toute responsabilité ! Vous pouvez retrouver toutes ces vidéos sur le site : enquete-vaccination.com Faire un don à l'association Régénère : http://regenere.org/dons_76.html Les noix de coco fraîches Bio CoCoboys en exclusivité : http://www.cocoboys.bio/ - achat en gros possible ! La boutique de la régénération : https://regenerescence.com/boutique-fr/ Découvrir les stages Régénère : http://regenere.org/stages-conferences/ un extracteur de jus aux meilleurs conditions ? : https://regenerescence.com/ "Ce n'est pas parce qu’ils sont nombreux à avoir tort , qu'ils ont raison " Coluche "On ne change jamais les choses en combattant la réalité existante. Pour changer quelque chose, construisez un nouveau modèle qui rendra inutile l'ancien." Buckminster Fuller Linus Pauling, prix Nobel de la paix et prix Nobel de chimie : «L’alimentation optimale est la médecine de l’avenir».

mardi 11 septembre 2018

Zoom – Christian Vanneste : “L’identité ou la mort” (tvlibertes)

Le philosophe et ancien député UMP, Christian Vanneste, vient nous présenter son dernier ouvrage intitulé “L’identité ou la mort” chez Apopsix Editions et préfacé par Philippe de Villiers.

Logements, lieux publics, transports : le gouvernement continue d’exclure les personnes handicapées (basta)

PAR TIEN TRAN
La loi Elan sur le logement doit être définitivement votée au Parlement mi-septembre. En plus de pousser à la privatisation du logement social et de faciliter les expulsions, cette loi risque de rendre encore plus difficile l’accès au logement pour les personnes handicapées. Si elle est adoptée, seulement un dixième des logements neufs pourront accueillir des personnes en fauteuil roulant. Pourtant, l’accessibilité concerne aussi les personnes âgées et les familles avec des enfants en bas âge. Qu’importe, le gouvernement Macron préfère satisfaire le lobby des promoteurs immobiliers aux dépens des citoyens.
« Nous sommes absolument furieux ». Telle est la réaction de Nicolas Mérille, conseiller national de l’Association des paralysés de France (APF France handicap), à la loi Elan sur le logement. La loi « sur l’évolution du logement, de l’aménagement et du numérique » a été votée fin juin à l’Assemblée, puis fin juillet au Sénat. Son adoption définitive est prévue mi-septembre. Un article de la loi a provoqué la colère de l’ensemble des associations françaises représentant les personnes handicapées. L’article 18 prévoit que, dans les programmes de construction d’habitat neuf, « un dixième de leurs logements, et au moins un logement, est accessible tandis que leurs autres logements, évolutifs, peuvent être rendus accessibles à l’issue de travaux simples ».

« Nous décidons que vous avez droit à 10 % de notre liberté »

En résumé, à l’avenir, seulement 10 % de logements neufs devront désormais être accessibles aux personnes handicapées. « Avec le vote de la loi Elan, les députés de ce pays ont envoyé un message très clair aux personnes handicapées : nous avons décidé de la place que vous devez avoir dans cette société et cette place n’est pas parmi nous. Vous avez tout naturellement moins de droits. Nous décidons que vous ne serez pas à égalité avec nous et nous décidons que vous avez droit à 10 % de notre liberté », avait réagi Elena Chamorro, l’une des animatrices du Collectif lutte et handicaps pour l’égalité et l’émancipation (Clhee).
Il s’agit bel et bien d’un « assouplissement des normes d’accessibilité » comme le dit très clairement la présentation du projet de loi sur le site de l’Assemblée nationale. Les sénateurs ont certes ramené le quota de logements accessibles à 30 % [1]. Mais il est des plus probables que les députés de la majorité reviennent au seuil des 10 % en deuxième lecture. Or, ce sont eux qui auront le dernier mot. L’instauration d’un tel quota réduira drastiquement l’offre de logements accessibles aux personnes handicapées, comme l’ont dénoncé le défenseur des droits (voir ici) et le Conseil national consultatif des personnes handicapées (voir ici).
Samia souffre d’amyotrophie spinale depuis la naissance. Elle n’a jamais pu marcher. Elle habitait autrefois au sixième étage d’un immeuble dont l’ascenseur s’arrêtait au cinquième. Lorsqu’il fonctionnait (« rarement » déclare-t-elle), son père devait la porter. Le fauteuil automatique de 120 kg, impossible à porter, restait chez son frère, qui habitait à 30 minutes de chez elle. Chaque sortie impliquait d’aller chercher le fauteuil et chaque retour d’aller le déposer. Après 14 ans d’attente, sa famille a fini par être logée dans un appartement en rez-de-chaussée. ©Tien Tran.

Le lobby du bâtiment obtient gain de cause

Cet assouplissement des règles d’accessibilité est réclamé depuis cinq ans par la Fédération française du bâtiment (FFB). Dans un rapport de 2013, sur l’évolution des coûts dans le secteur, la FFB préconise « de limiter le respect du cadre réglementaire pour 10 % des logements » pour les bâtiments avec ascenseurs. La demande a manifestement trouvé une oreille attentive du côté du gouvernement et des députés LREM [2]« Il y a aussi un lobbying des promoteurs privés, pour qui l’objectif est de réduire le nombre de mètres carré des appartements », analyse Stéphane Lenoir.

La fédération des promoteurs immobilier s’est félicité en juin de la « simplification des règles d’accessibilité » comme étant une « avancée importante » de la loi Elan [3]. S’il fallait bien « donner une meilleure accessibilité aux personnes vieillissantes, à mobilité réduite ou handicapées », cela ne devait pas se faire « au détriment du bon sens et du plus grand nombre », écrit de son côté la Fédération française du bâtiment, qui a donc vu ses préconisations suivies à la lettre [4]. Voilà donc quelle est la conception de l’accès au logement pour les entreprises du bâtiment.

« Le nombre de logements construits accessibles va encore être divisé par dix »

« Il faut bien comprendre que la règle d’accessibilité actuelle s’applique déjà seulement aux appartement qui se trouvent soit en rez-de-chaussée, soit dans des immeubles avec ascenseurs [les immeubles neufs sont obligés d’avoir un ascenseur à partir de quatre étages, ndlr]  », rappelle Henri Galy, président du Comité pour le droit au travail des handicapés et l’égalité des droits (CDTHED). Cela représente environ 40 % des logements construits chaque année. « Donc, le 100 % de logements neufs accessibles n’a jamais existé. Au rythme actuel de la construction de logements en France, environ 300 000 par an, il faudrait encore des décennies de construction de logement accessibles pour que les personnes handicapées puissent chercher un logement dans les mêmes conditions que les valides. Le résultat de cette nouvelle mesure, c’est que le nombre de logements construits accessibles va encore être divisé par dix », résume Henri Galy.
Pour les personnes handicapées, moins de logements accessibles, c’est moins de logements dans lesquels elles pourront vivre. C’est aussi moins d’appartements qu’elles pourront louer quelques jours pour des vacances, moins de proches, amis ou familles, qu’elles pourront visiter, chez qui aller dîner… « Chers amis handicapés du futur, tout comme notre génération à nous, pour vous, les fêtes en famille où l’on se réunit tous dans une maison, pour le week-end chez les uns ou les autres, se passeront sans vous, le week-end en Airbnb avec vos potes, ce sera sans vous. Chers étudiants handicapés du futur, vous aurez, en plus de tout le reste, toujours la galère du logement quand vous voudrez partir étudier. Vous y renoncerez peut-être, d’ailleurs », résumait Elena Chamorro, du Clhee.

Un ministre qui « parle des personnes handicapées comme d’un minorité nuisible »

Face à ces critiques, qu’a répondu le ministre de la Cohésion des territoires, Jacques Mézard ? « Je rappelle que 2 % de nos concitoyens se trouvent en situation de handicap », avait-il lancé, le 16 mai, à l’Assemblée nationale [5]. Selon le ministre, il ne faudrait donc pas plus de 10 % de logements accessibles puisque seulement 2 % de la population est en situation de handicap. Le 19 juillet au Sénat, le ministre, qui aime manifestement les pourcentages, déclare même que « dans un F3 par exemple, 5 à 6 m2 par logement sont perdus, bloqués par les normes au détriment de 100 % de nos concitoyens » [6]. Le ministre ne compte-t-il pas les personnes handicapées parmi les citoyens français ? « On voit bien que le ministre ne s’intéresse pas du tout au dossier, déplore le président du comité pour l’égalité des droits Henry Galy. Mézard parle des personnes handicapées comme d’une minorité nuisible. »
Pour Stéphane Lenoir, du Groupement pour l’insertion des personnes handicapées physiques (Gihp), la ligne de défense du gouvernement est irrecevable. « L’argumentation du gouvernement est de dire qu’il y a en fait peu de personnes qui ont besoin d’un logement accessible. Déjà, il y a peu de chiffres disponibles en matière de handicap, souligne le responsable. Mais surtout, dire, comme le fait cette loi, qu’une personne, parce qu’elle est handicapée, aura un choix moindre dans sa recherche de logement, c’est tout simplement de la discrimination. Le problème, sur le terrain, c’est que les personnes handicapées ne trouvent pas de logement, tout simplement. »

Quid des personnes âgées et des familles avec des enfants en bas âge

Le coordinateur du Gihp rappelle aussi qu’« un logement accessible ne l’est pas seulement pour les personnes en fauteuil roulant, il l’est aussi pour les personnes âgées, les familles avec des petits enfants en poussette… Est-ce qu’une salle de bain assez grande pour s’y déplacer en fauteuil n’est pas aussi adaptée à une famille avec trois enfants ? » interroge le responsable.
Les associations ne sont pas plus rassurées par le tour de passe-passe de l’article 18 : si seuls 10 % des logements seront accessibles, celui-ci énonce que les 90 % restants devront être « évolutifs », c’est-à-dire pouvoir être rendus accessibles « à l’issue de travaux simples »« Déjà, qu’est ce cela veut-il dire, “à l’issue de travaux simples“ ?questionne Henri Galy. Si pour louer à un locataire handicapé, un propriétaire doit faire des travaux et attendre plusieurs mois pour recevoir des aides pour les faire, évidemment, il va privilégier le locataire valide. Cela aboutira à une discrimination institutionnalisée des locataires handicapés. »

Un débat de société plus large qui concerne tout le monde

« La notion de logement évolutif peut être intéressante s’il s’agit de reconfigurer les espaces de vie pour accueillir un aîné quand il devient dépendant, pour les familles recomposées, les jeunes adultes qui doivent revenir un temps chez leurs parents… , juge Nicolas Mérille de APF France handicap. Mais ici, le logement évolutif est considéré exclusivement sur le volet de l’accessibilité, et de manière régressive, sans aucune ouverture sur un débat de société plus large qui concernerait tout le monde, pas seulement les personnes handicapées. »
Pour les associations, la loi Elan constitue ainsi un nouveau recul en matière d’accessibilité. Le principe du quota légal de logements accessibles réintroduit par la loi n’existait plus dans le droit français depuis longtemps. La grande loi sur le handicap de 2005 avait instauré un principe d’universalité d’accès au logement et aux bâtiments publics pour les personnes handicapées. « Les dispositions architecturales, les aménagements et équipements intérieurs et extérieurs des locaux d’habitation, qu’ils soient la propriété de personnes privées ou publiques, des établissements recevant du public, des installations ouvertes au public et des lieux de travail doivent être tels que ces locaux et installations soient accessibles à tous, et notamment aux personnes handicapées, quel que soit le type de handicap », stipule le texte de 2005 « pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » [7].
Odile est atteinte du syndrome 
d’Ehlers-Danlos, une maladie génétique rare touchant moins d’une personne sur 2000, dont elle souffre depuis plus de 20 ans. La douleur liée à la station debout l’empêche de marcher plus de quelques pas. L’accès à la douche par fauteuil est rendu impossible par une marche. Pour l’instant, elle peut encore se lever et parcourir les quelques pas qui l’amène au bac à douche où elle s’assoit. Mais son handicap va probablement s’aggraver, l’empêchant bientôt totalement d’y avoir accès. ©Tien Tran.

La loi Elan : un retour en arrière de 40 ans

« Concrètement, aujourd’hui, tous les logements construits doivent respecter des règles minimales de largeur des entrées, des couloirs, de hauteurs des poignées… Les logements qui se trouvent en rez-de-chaussée ou dans des immeubles qui doivent être munis d’un ascenseur, à partir de quatre étages, doivent respecter des règles d’accessibilité plus importantes », explique un architecte qui travaille sur de nombreux projets de logements collectifs. Les règles à respecter pour ces logements dit accessibles concernent en particulier la taille des différents espaces : la salle de bain, la cuisine, la chambre, le séjour. Toutes les pièces de vie doivent être assez grandes pour pouvoir s’y déplacer en fauteuil roulant [8]« Le problème, c’est qu’entre 2005 et aujourd’hui, la taille des logements construits n’a pas changé. Alors, ce qu’on réduit, c’est la taille du salon », précise l’architecte.
La première loi qui a inscrit dans le droit français une obligation d’accessibilité des bâtiments publics et d’habitation date en fait de… 1975. Nous la devons à Simone Veil, alors ministre de la Santé [9]. C’est cette loi qui avait, déjà, rompu avec les règles de quotas de logements adaptés. La loi Elan représente donc un retour de plus de 40 ans en arrière. « Il y a eu la loi de 1975, puis celle de 2005 qui disait que la France devait devenir accessible en dix ans, retrace Stéphane Lenoir. Mais cette disposition n’a pas été portée politiquement. Les moyens financiers n’y étaient pas. Alors, il y a eu un constat d’échec, et une désillusion progressive des associations. »
Cette grande loi sur le handicap avait été adoptée sous la présidence de Jacques Chirac. « Quand Sarkozy est arrivé au pouvoir, en 2007, il n’avait aucune appétence pour mettre en œuvre la loi, alors que c’était à ce moment là qu’il aurait fallu enclencher les politiques publiques. En 2012, on savait déjà que les délais allaient être allongés vu que presque rien n’avait avancé », rapporte Nicolas Mérille.

L’accessibilité aussi revue à la baisse pour les transports publics

Résultat : en 2014, sous la présidence de François Hollande, le gouvernement adopte une ordonnance qui permet de nombreuses dérogations, et allonge les délais pour que les établissements recevant du public deviennent accessibles. Les obligations d’accessibilité sont aussi revues à la baisse pour les transports publics, les bus et les trains [10]« Il n’y a aucun contrôle, et pas de données officielles précises sur le pourcentage d’établissements recevant du public et de transports qui sont accessibles », souligne Nicolas Mérille.
« Du point de vue des personnes handicapées, on voyait des avancées, certes trop lentes et timides, mais globalement, les choses progressaient. L’ordonnance de 2014 a inversé la tendance, juge Henri Galy. La loi Elan, c’est le deuxième coup porté à l’accessibilité. On recule. Nous nous attendons à encore pire. Par exemple, la SNCF doit rendre ses trains accessibles pour 2023. Mais si en 2022, ce n’est pas le cas, va t-on lui accorder, encore une fois, de nouveaux délais ? » Mi-août, un étudiant handicapé qui avait intenté un procès à la SNCF pour manque d’accessibilité de ses trains a été débouté par la justice. Pourquoi ? Parce que la SNCF fait partie des structures qui avaient obtenu un délai supplémentaire pour se mettre en accord avec la loi de 2005.
Pour Stéphane Lenoir, c’est toute l’approche du handicap qu’il faut changer pour avancer. « Si on continue à penser que le handicap est attaché à la personne, on n’arrivera pas à avancer. Le handicap est avant tout créé par l’environnement. Au final, c’est le fait qu’un logement n’est pas accessible qui crée le handicap. » Les associations ne se déclarent pas vaincues. Elle préparent un recours constitutionnel contre l’article 18 de la loi Elan [11]. Pour elles, cet article contrevient à la Convention internationale des droits des personnes handicapées, ainsi qu’à l’article premier de la constitution française, qui dit bien que la France « assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens ». Handicapés ou pas.
Texte : Rachel Knaebel
Photos : ©Tien Tran



Notes

[1Voir ici.
[2Voir à ce sujet l’article du site de la revue bimestrielle Faire Face.
[3Voir ici.
[4Voir ici.
[5Voir ici.
[6Voir les compte-rendu des débats ici.
[7Voir ici.
[8Voir toutes les normes sur ce site.
[9Voir ici.
[10Aucun délai n’avait été donné pour le métro. Pour le métro parisien, seules les stations de la ligne 14, soit 3 % des stations, sont aujourd’hui accessibles.
[11Il leur faut, pour pouvoir déposer un recours, le soutien de 60 parlementaires, députés ou sénateurs.