Le Royaume-Uni proche d'une sortie de l'UE?
Suite
à la nomination de Jean-Claude Juncker à la présidence de la Commission
européenne, le Royaume-Uni n'a jamais été plus proche de la sortie de
l'UE qu'aujourd'hui.
La Hongrie et le Royaume-Uni ont été les seuls pays à s’opposer à la candidature
de l'ancien Premier ministre du Luxembourg. La résistance britannique
contre le candidat fédéraliste s’explique largement par le rejet de l’UE
de plus en plus marqué de l’électorat. Pour les Britanniques,
l’évolution possible vers davantage d’intégration est considérée comme
une menace pour le marché commun qui est le fondement de leur adhésion.
En outre, ils n’aiment pas l’idée d’une Europe de transferts qui
profiteraient aux pays les plus pauvres de l’Europe.
Et le Premier ministre britannique David Cameron doit maintenant assumer cette prise de position.
Or, compte tenu de l’évolution de la
situation économique en Grande-Bretagne, tenter de convaincre ses
compatriotes du bien-fondé de l’adhésion à l’UE devrait se compliquer
singulièrement. La confiance des entreprises n’a jamais été aussi forte depuis 22 ans, la parité de la livre sterling contre le dollar est à son plus haut niveau par rapport aux cinq dernières années. Cameron aura les plus grandes difficultés à surmonter le sentiment anti-européen outre-Manche.
Ce lundi, le Financial Times indique que le ministre
allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, et la chancelière Angela
Merkel, ont estimé qu’une UE sans la Grande-Bretagne serait « absolument
inacceptable ». « Clairement, nous partageons un large consensus
sur de nombreuses questions économiques et réglementaires », a dit
Schäuble, évoquant sans doute la communauté de vues des deux pays sur la
nécessité des réformes orientées vers le marché.
Pourtant, le Royaume-Uni n'a jamais été aussi proche de la sortie de l'UE qu'aujourd'hui, écrit MonFinancier.com.
Dans quelques mois, les Britanniques devront se prononcer lors d'un
référendum sur la possibilité d’un « brexit », d’une sortie du Royaume
Uni de l’UE. Mais le résultat se profile déjà clairement. En proposant ce référendum, Cameron a ouvert une boite de Pandore
et il aura les plus grandes peines du monde à convaincre les Anglais de
rester dans l’UE. « David Cameron s’est mis dans une impasse dont il va
avoir du mal à sortir. C’est encore un tournant historique pour l’Union
Européenne », conclut-il.