Des festivités sont organisées à l'occasion de l'élection du "guerrier-dragon". Pô renvoie tout le monde , et se rend au Palais de jade, montant péniblement les marches, tirant sa carriole derrière lui. Personne n'aide Pô, et, chers lecteurs, vous trouvez tout ce monde bien égoïste. C'est vrai, mais c'est aussi, en quelque sorte, logique et ...nécessaire.
C'est à ce moment là que Pô s'engage sur sa voie. Comme pour chacun de nous, c'est un moment difficile, car il faut laisser derrière nous, tout ce que nous connaissons, tout ce qui a fait notre vie. Pô s'oppose à son père, même s'il le fait mollement, puis abandonne sa carriole. Le parcours est long et difficile, comme l'est tout chemin qui mène à soi même. Nous sommes seul sur ce chemin. Même si nous pouvons bénéficier, parfois, d'un coup de pousse, personne ne peut monter les nombreuses marches à notre place.
Aucun des compagnons de Pô ne peut l'aider à monter. Quelqu'un aurait pu tirer la carriole avec lui, me direz-vous ? En effet ! Mais il aurait alors retardé la progression spirituelle de Pô, qui aurait gardé un peu plus longtemps, le poids de ce qu'il ne doit pas être, c'est à dire, un vendeur de nouilles. Il aurait peut-être même contrecarré le destin de Pô, car c'est son obstination à vouloir entrer dans le palais qui fera son entrée spectaculaire et sa désignation.
