The We and
The I de Michel Gondry
Ce sont les vacances pour les élèves d’un lycée du Bronx qui
rentrent chez eux en bus. Toute l’intrigue se déroule à l’intérieur de ce bus,
de la montée du groupe, qui prend des allures de prise d’assaut, à la sortie progressive de chacun de ses membres.
C’est un huit clos impressionnant de réalisme. On y est. On est dans ce bus,
avec ces ados survoltés. Tous les aspects, parfois douloureux, de l’adolescence,
y sont montrés, une adolescence emprisonnée dans les critères de l’apparence, à
laquelle elle tente d’échapper. La violence et la cruauté précèdent la tendresse maladroite et l’humour souvent douteux. Les moqueurs
deviennent les moqués, les durs peuvent être tendres. Le bus se vide petit à
petit et l’on découvre les individualités, les souffrances personnelles. Les
masques tombent avec le retour à soi même. Le jeu des acteurs (tous amateurs) est
étonnant de vérité, de sincérité touchante. Un régal !