Dépistage cancer du sein : une fausse bonne idée ?
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A quelques jours du lancement d’Octobre rose, le mois du dépistage du cancer du sein, l’association de consommateurs UFC-Que choisir remet en cause le dépistage systématique des femmes de plus de 50 ans.
Initiée il y a 25 ans pour faire prendre conscience aux femmes de l’importance du dépistage du cancer du sein, l’opération Octobre rose va être à nouveau lancée dans quelques jours. A cette occasion, l’association de consommateurs UFC-Que choisir a décidé de jeter un pavé dans la mare et d’interpeller les autorités sanitaires sur le dépistage organisé du cancer du sein, le programme qui incite les femmes de 50 à 74 ans à se faire dépister tous les deux ans.
« L’information délivrée aux femmes françaises est à sens unique : celle-ci ne mentionne quasiment systématiquement que les avantages du dépistage, souvent en le surévaluant à partir des données scientifiques initiales (« 30 % de vies sauvées ») aujourd’hui contestées. Mais cette même communication reste muette sur les risques de ce dépistage organisé alors même que la mammographie détecte trop souvent des tumeurs qui n'auraient jamais évolué et que cela conduit dans certains cas à de lourds traitements inutiles (radiothérapie, chimiothérapie, ablation, etc.) » explique l’assictaion UFC Que choisir.
Dépistage cancer du sein : laisser les femmes choisir
Sans contester l’importance du dépistage du cancer du sein, l’association de consommateurs aimerait que l’injonction « Faites-vous dépister » laisse la place à une information complète qui permettrait à chaque femme de comprendre les avantages du dépistage, mais aussi les risques de sur-traitement qui pourraient en découler. Chacune aurait alors toutes les cartes en main pour décider si elle souhaite ou non faire une mammographie.
« Pour les décisions qui concerne sa santé, le patient est souvent tributaire de son médecin. Participer ou non à un dépistage est un choix d’une autre nature où le libre arbitre du patient doit pouvoir s’exprimer. La balance bénéfice/risques de l’intérêt du dépistage par mammographie, considérée comme largement positive au moment de son instauration est aujourd’hui plus incertaine. Cette controverse a déjà abouti à des changements de communication dans de nombreux pays comme le Canada, le Danemark, la Suède. c’est pourquoi nous demandons au gouvernement de demander à un collège d’experts indépendants de ré-examiner les données scientifiques sur le dépistage du cancer du sein.
« L’information délivrée aux femmes françaises est à sens unique : celle-ci ne mentionne quasiment systématiquement que les avantages du dépistage, souvent en le surévaluant à partir des données scientifiques initiales (« 30 % de vies sauvées ») aujourd’hui contestées. Mais cette même communication reste muette sur les risques de ce dépistage organisé alors même que la mammographie détecte trop souvent des tumeurs qui n'auraient jamais évolué et que cela conduit dans certains cas à de lourds traitements inutiles (radiothérapie, chimiothérapie, ablation, etc.) » explique l’assictaion UFC Que choisir.
Dépistage cancer du sein : laisser les femmes choisir
Sans contester l’importance du dépistage du cancer du sein, l’association de consommateurs aimerait que l’injonction « Faites-vous dépister » laisse la place à une information complète qui permettrait à chaque femme de comprendre les avantages du dépistage, mais aussi les risques de sur-traitement qui pourraient en découler. Chacune aurait alors toutes les cartes en main pour décider si elle souhaite ou non faire une mammographie.
« Pour les décisions qui concerne sa santé, le patient est souvent tributaire de son médecin. Participer ou non à un dépistage est un choix d’une autre nature où le libre arbitre du patient doit pouvoir s’exprimer. La balance bénéfice/risques de l’intérêt du dépistage par mammographie, considérée comme largement positive au moment de son instauration est aujourd’hui plus incertaine. Cette controverse a déjà abouti à des changements de communication dans de nombreux pays comme le Canada, le Danemark, la Suède. c’est pourquoi nous demandons au gouvernement de demander à un collège d’experts indépendants de ré-examiner les données scientifiques sur le dépistage du cancer du sein.