La troïka réclame encore 150 réformes à la Grèce
La Grèce en est à presque trois ans d’austérité. Et à leur huitième plan de réformes écrasantes.
Depuis janvier 2010, les Grecs ont eu droit à des baisses ou gel des salaires, à des licenciement, à des suppressions d’aides et de subventions, au non remplacement de 4 fonctionnaires sur 5, à l’augmentation des taxes et des impôts, au relèvement de l’âge de départ à la retraite, à des privatisations à tout va, au gel des conventions collectives, au chômage partiel puis au licenciement de 30 000 agents publics, Comment va-telle surmonter tout cela? Qui plus est, les Grecs ont été diffamés et vu des informations les plus folles courir sur leur train de vie dispendieux, alors que cela n’était vérité que pour quelques uns.
Les résultats? Courus d’avance pour les économistes qui ne passent pas à la télé, sans doute parce qu’ils ne doutent pas que cette politique ne mène à rien de positif, si ce n’est à:
- l’augmentation de la dette qui ne cesse de croître (Dette 2009 : 127 % PIB , Dette 2010 : 143 % PIB Dette 2011 : 165 % PIB),
- l’accélération de la récession (2010 PIB : moins 2%, 2011 PIB: moins 4,80%),
-l’augmentation du chômage (12,6 % en 2010, 17,3 en 2011, 18,4 % début 2012, 25,1% en juillet 2012),
- la misère généralisée, des suicides, la montée de l’extrémisme, ….
L’austérité dans laquelle on enfonce les Grecs est sans retour. Mais c’est loin de suffire à la Troïka, qui chose incroyable, veut réclamer à la Grèce 150 réformes supplémentaires. Jusqu’où veut aller la troïka?.
Sans vouloir entrer dans des considérations historiques hasardeuses, on sait ce à quoi peut aboutir d »humilier un peuple.
On se demande si la Grèce n’est pas devenue un pays d’expérimentation ultra-libérale pour voir jusqu’où on peut aller. Les Grecs, rats de laboratoire? Allez savoir. Plus rien n’est à exclure.
Toujours est-il que les Grecs sont condamnés pour les dix à vingt ans qui viennent. L’Islande, L’Argentine, par une tout autre politique se sont relevés plus vite et plus fort. Mais ça la troïka n’en veut pas. Trop d’argent à perdre pour les spéculateurs et les « tyrannies privées », banques, multinationales et consorts.
« Licenciements plus faciles, efforts sur le salaire minimum ou les privilèges professionnels… Athènes doit continuer à se serrer la ceinture pour satisfaire ses créanciers à en croire un rapport, cité par le Spiegel dimanche.
Les créanciers internationaux de la Grèce vont lui demander de mener à bien encore 150 nouvelles réformes de son économie au bord de la faillite, a rapporté dimanche l’hebdomadaire allemand Der Spiegel. Parmi les réformes supplémentaires figurent un assouplissement des lois sur le licenciement, un changement des règles sur le salaire minimum, et la suppression de certains privilèges professionnels. Citant une version non définitive du rapport des experts de la troïka des créanciers (Union européenne, Fonds monétaire international et Banque centrale européenne), le Spiegel précise qu’Athènes aurait deux ans de délai supplémentaire pour mener à bien les réformes qu’on lui a imposées, mais que ce retard coûterait de 30 à 38 milliards d’euros.
La Grèce a mené à bien 60% des réformes qu’on lui avait demandées, selon le rapport cité par l’hebdomadaire. Quelque 20% sont encore en discussion au sein du gouvernement, et les autres restent à programmer. Le rapport suggère également que les créanciers de la Grèce, y compris les autres pays européens, acceptent d’abandonner une partie de leur créance, ce qui reviendrait à faire financer le sauvetage de la Grèce par les contribuables de ces pays.
En revanche, la BCE ne peut pas renoncer à ses créances sur la Grèce, car cela reviendrait à un financement de ce pays par la BCE, ce qui est interdit par les traités européens, mais elle s’est dite prête à renoncer à tout bénéfice sur cette dette. Le rapport envisagerait également d’autres mesures, comme par exemple une augmentation automatique des impôts si les réformes ne sont pas appliquées dans les temps.
Cette version provisoire du rapport a été présentée jeudi à Bruxelles aux responsables qui préparent la prochaine réunion des ministres des Finances de la zone euro, qui se tiendra mercredi par téléconférence. La Grèce doit persuader la troïka qu’elle a progressé suffisamment dans la mise en place des réformes pour que celle-ci débloque la tranche de 31,5 milliards de dollars de prêt dont la Grèce a besoin pour éviter la faillite.
Faute de ce versement, les coffres de la Grèce seront vides à la mi-novembre, a prévenu le Premier ministre Antonis Samaras. Le rapport final de la troïka devrait être publié au plus tard le 12 novembre, selon le Spiegel. »
Source: TF1 Economie
Depuis janvier 2010, les Grecs ont eu droit à des baisses ou gel des salaires, à des licenciement, à des suppressions d’aides et de subventions, au non remplacement de 4 fonctionnaires sur 5, à l’augmentation des taxes et des impôts, au relèvement de l’âge de départ à la retraite, à des privatisations à tout va, au gel des conventions collectives, au chômage partiel puis au licenciement de 30 000 agents publics, Comment va-telle surmonter tout cela? Qui plus est, les Grecs ont été diffamés et vu des informations les plus folles courir sur leur train de vie dispendieux, alors que cela n’était vérité que pour quelques uns.
Les résultats? Courus d’avance pour les économistes qui ne passent pas à la télé, sans doute parce qu’ils ne doutent pas que cette politique ne mène à rien de positif, si ce n’est à:
- l’augmentation de la dette qui ne cesse de croître (Dette 2009 : 127 % PIB , Dette 2010 : 143 % PIB Dette 2011 : 165 % PIB),
- l’accélération de la récession (2010 PIB : moins 2%, 2011 PIB: moins 4,80%),
-l’augmentation du chômage (12,6 % en 2010, 17,3 en 2011, 18,4 % début 2012, 25,1% en juillet 2012),
- la misère généralisée, des suicides, la montée de l’extrémisme, ….
L’austérité dans laquelle on enfonce les Grecs est sans retour. Mais c’est loin de suffire à la Troïka, qui chose incroyable, veut réclamer à la Grèce 150 réformes supplémentaires. Jusqu’où veut aller la troïka?.
Sans vouloir entrer dans des considérations historiques hasardeuses, on sait ce à quoi peut aboutir d »humilier un peuple.
On se demande si la Grèce n’est pas devenue un pays d’expérimentation ultra-libérale pour voir jusqu’où on peut aller. Les Grecs, rats de laboratoire? Allez savoir. Plus rien n’est à exclure.
Toujours est-il que les Grecs sont condamnés pour les dix à vingt ans qui viennent. L’Islande, L’Argentine, par une tout autre politique se sont relevés plus vite et plus fort. Mais ça la troïka n’en veut pas. Trop d’argent à perdre pour les spéculateurs et les « tyrannies privées », banques, multinationales et consorts.
« Licenciements plus faciles, efforts sur le salaire minimum ou les privilèges professionnels… Athènes doit continuer à se serrer la ceinture pour satisfaire ses créanciers à en croire un rapport, cité par le Spiegel dimanche.
Les créanciers internationaux de la Grèce vont lui demander de mener à bien encore 150 nouvelles réformes de son économie au bord de la faillite, a rapporté dimanche l’hebdomadaire allemand Der Spiegel. Parmi les réformes supplémentaires figurent un assouplissement des lois sur le licenciement, un changement des règles sur le salaire minimum, et la suppression de certains privilèges professionnels. Citant une version non définitive du rapport des experts de la troïka des créanciers (Union européenne, Fonds monétaire international et Banque centrale européenne), le Spiegel précise qu’Athènes aurait deux ans de délai supplémentaire pour mener à bien les réformes qu’on lui a imposées, mais que ce retard coûterait de 30 à 38 milliards d’euros.
La Grèce a mené à bien 60% des réformes qu’on lui avait demandées, selon le rapport cité par l’hebdomadaire. Quelque 20% sont encore en discussion au sein du gouvernement, et les autres restent à programmer. Le rapport suggère également que les créanciers de la Grèce, y compris les autres pays européens, acceptent d’abandonner une partie de leur créance, ce qui reviendrait à faire financer le sauvetage de la Grèce par les contribuables de ces pays.
En revanche, la BCE ne peut pas renoncer à ses créances sur la Grèce, car cela reviendrait à un financement de ce pays par la BCE, ce qui est interdit par les traités européens, mais elle s’est dite prête à renoncer à tout bénéfice sur cette dette. Le rapport envisagerait également d’autres mesures, comme par exemple une augmentation automatique des impôts si les réformes ne sont pas appliquées dans les temps.
Cette version provisoire du rapport a été présentée jeudi à Bruxelles aux responsables qui préparent la prochaine réunion des ministres des Finances de la zone euro, qui se tiendra mercredi par téléconférence. La Grèce doit persuader la troïka qu’elle a progressé suffisamment dans la mise en place des réformes pour que celle-ci débloque la tranche de 31,5 milliards de dollars de prêt dont la Grèce a besoin pour éviter la faillite.
Faute de ce versement, les coffres de la Grèce seront vides à la mi-novembre, a prévenu le Premier ministre Antonis Samaras. Le rapport final de la troïka devrait être publié au plus tard le 12 novembre, selon le Spiegel. »
Source: TF1 Economie