Sarkozy a demandé à PSA de repousser son plan social après la présidentielle
François Fillon, le 11 octobre à Marseille. (Photo Boris Horvat. AFP)
C'est ce qu'a reconnu l'ex-Premier ministre François Fillon jeudi soir au cours de l'émission «Des paroles et des actes». Xavier Bertrand, lui, dément.
François Fillon a reconnu jeudi sur France 2 que Nicolas Sarkozy avait demandé au président de PSA, Philippe Varin, de «repousser son plan social» à l’après-présidentielle.Dans l'émission Des paroles et des actes, l’ancien Premier ministre a été interrogé sur le livre de l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Camille Pascal, dans lequel celui-ci affirme que Nicolas Sarkozy avait poussé Philippe Varin, président de PSA, à repousser l’annonce d’un plan social.
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«C’est absolument faux ce que vous dites. On a un président de la République qui ne veut pas effectivement» de ce plan social, a rétorqué François Fillon. L’actuelle majorité accuse toutefois la droite d’avoir tenté de repousser des plans sociaux à l’après-présidentielle.Selon François Fillon, Nicolas Sarkozy n’a pas «demandé qu’on repousse l’annonce, il (a) demandé qu’on repousse le plan social, ça ne revient pas du tout au même». «C’est un choix politique, qu’on peut discuter d’ailleurs (...) qu’il avait d’ailleurs déjà fait au moment de la crise de 2008 en disant à l’industrie automobile "je n’accepte pas que vous licenciez et je vais vous aider"».
«Il aurait été un peu étrange que juste à la veille de l'élection présidentielle, le président de la République française qui avait tout fait pour empêcher les licenciements dans l’industrie automobile dise à M. Varin "mais allez-y, je vous en prie, c’est vraiment le moment de le faire"», a ironisé François Fillon.
«Par contre, il y a une grande différence entre Nicolas Sarkozy et François Hollande, c’est qu’il le fait au téléphone avec Philippe Varin, sans porter préjudice à Peugeot de manière publique, comme l’a fait François Hollande, dans des conditions, avec Arnaud Montebourg, c’est-à-dire en désignant l’entreprise Peugeot à la face du monde comme une entreprise mal gérée», a relevé François Fillon.
Bertrand n'a «pas le même souvenir»
L’ancien ministre du Travail Xavier Bertrand (photo AFP) a déclaré vendredi qu’il n’avait «pas le même souvenir» que François Fillon sur une éventuelle intervention de Nicolas Sarkozy auprès du patron de PSA Peugeot Citroën. «J’ai participé à de très nombreuses réunions, et je n’ai pas le même souvenir», a en effet déclaré sur RTL Xavier Bertrand, qui était à l'époque ministre du Travail dans le gouvernement de François Fillon.«Je n’ai pas le même souvenir. J’ai par contre un souvenir très clair, c’est d’une constance de Nicolas Sarkozy pour dire qu’il ne voulait pas de fermeture de site dans l’industrie automobile en France», a déclaré le député UMP de l’Aisne.