Projets inutiles
Par (30 novembre 2012)
Le nouveau stade de l’Olympique lyonnais (OL) pourrait plomber les finances du département du Rhône. Michel Mercier, le président du conseil général, et ancien Garde des Sceaux du gouvernement Fillon, souhaite que soit votée lors de la séance du 30 novembre une garantie d’emprunt de 40 millions d’euros à la Foncière du Montout, filiale de l’OL Groupe. Cette garantie doit assurer le financement du projet de stade, baptisé OL Land.
Ce chantier pharaonique (lire notre enquête) devait initialement être financé sur fonds entièrement privés. Mais incapable de boucler son plan de financement, l’OL Groupe table aujourd’hui sur 200 millions d’euros d’emprunts bancaires, 120 millions d’euros de fonds propres et... 80 millions d’émission obligataire dont la moitié seraient garantis par le Conseil général.
« Dans la situation financière du Conseil Général fragilisé sur le plan financier par ses emprunts toxiques, c’est une décision irresponsable », jugent dans un communiqué les élus d’Europe écologie - Les verts (EELV). Ils appellent les conseillers généraux à voter contre cette proposition. « On apprend qu’il y a eu un deal entre Michel Mercier et Gérard Collomb (le maire PS de Lyon, ndlr) qui aurait offert de financer le musée des Confluences en échange de l’implication du conseil général dans l’OL Land, commente l’élu écologiste Etienne Tête dans un entretien au journal 20 minutes. C’est une pratique inqualifiable. Et cela montre que ce dossier est dans une vraie difficulté financière ». Près de 170 millions d’euros d’investissement publics ont déjà été consentis pour les abords immédiats du futur stade (tramway, parking, échangeur routier, etc.).
Derrière ce projet, on retrouve Vinci (comme à Notre-Dame-des-Landes), sélectionné pour construire le grand stade. Le géant du BTP promet d’investir 100 millions d’euros en fonds propres dans la Foncière du Montout mais n’a toujours pas versé un centime. « Incapables de boucler le financement de leur projet auprès des banques (qu’ils nous disent pourtant financé à 100% par le privé) et de garantir la caution sur leurs propres deniers, ils font encore et encore appel aux finances publiques » dénonce le collectif Les Gones pour Gerland. Les opposants à « l’OL Land » ont déjà fait savoir que la délibération votée, ils déposeraient dans la foulée un recours devant le tribunal administratif de Lyon. Plusieurs autres recours judiciaires pèsent encore sur le projet. La prochaine séance du Conseil général du Rhône, ce 30 novembre, risque d’être tendue.
Ce chantier pharaonique (lire notre enquête) devait initialement être financé sur fonds entièrement privés. Mais incapable de boucler son plan de financement, l’OL Groupe table aujourd’hui sur 200 millions d’euros d’emprunts bancaires, 120 millions d’euros de fonds propres et... 80 millions d’émission obligataire dont la moitié seraient garantis par le Conseil général.
« Dans la situation financière du Conseil Général fragilisé sur le plan financier par ses emprunts toxiques, c’est une décision irresponsable », jugent dans un communiqué les élus d’Europe écologie - Les verts (EELV). Ils appellent les conseillers généraux à voter contre cette proposition. « On apprend qu’il y a eu un deal entre Michel Mercier et Gérard Collomb (le maire PS de Lyon, ndlr) qui aurait offert de financer le musée des Confluences en échange de l’implication du conseil général dans l’OL Land, commente l’élu écologiste Etienne Tête dans un entretien au journal 20 minutes. C’est une pratique inqualifiable. Et cela montre que ce dossier est dans une vraie difficulté financière ». Près de 170 millions d’euros d’investissement publics ont déjà été consentis pour les abords immédiats du futur stade (tramway, parking, échangeur routier, etc.).
Derrière ce projet, on retrouve Vinci (comme à Notre-Dame-des-Landes), sélectionné pour construire le grand stade. Le géant du BTP promet d’investir 100 millions d’euros en fonds propres dans la Foncière du Montout mais n’a toujours pas versé un centime. « Incapables de boucler le financement de leur projet auprès des banques (qu’ils nous disent pourtant financé à 100% par le privé) et de garantir la caution sur leurs propres deniers, ils font encore et encore appel aux finances publiques » dénonce le collectif Les Gones pour Gerland. Les opposants à « l’OL Land » ont déjà fait savoir que la délibération votée, ils déposeraient dans la foulée un recours devant le tribunal administratif de Lyon. Plusieurs autres recours judiciaires pèsent encore sur le projet. La prochaine séance du Conseil général du Rhône, ce 30 novembre, risque d’être tendue.