novembre 2012
Vingt-trois Américains sur les trente personnes évacuées de Benghazi, principale cité de l’Est libyen, dans la nuit du 11 au 12 septembre, travaillaient pour la CIA, selon le Wall Street Journal. Il faut leur ajouter les deux gardes de sécurité tués dans l’attaque, affirme le quotidien new-yorkais.
Ces agents de la centrale de renseignement étaient basés dans un bâtiment annexe, situé à environ 1,5 kilomètre du consulat lui-même. Leur mission était de «lutter contre le terrorisme» et de tenter de récupérer les armes lourdes du régime Kadhafi, précise le Wall Street Journal.
La présence de membres de la CIA avait déjà été implicitement reconnue par l’agence. Une porte-parole de l’agence avait démenti la semaine dernière les affirmations de la chaîne de télévision Fox News. Selon elle, les agents de la CIA présents à Benghazi avaient reçu l’ordre de «ne pas bouger» après avoir demandé à leur hiérarchie la permission de porter secours aux diplomates assiégés.
La CIA a insisté jeudi soir en donnant sa version de la chronologie des événements. «Les officiers de la CIA à Benghazi ont réagi aussi vite et aussi efficacement que possible» dit un «haut responsable» anonyme, cité par l’agence Reuters. Les gardes de sécurité, en particulier, ont été de «véritables héros» a-t-il ajouté. Selon ce haut responsable, il a tout de même fallu 50 minutes à une équipe de la CIA pour arriver sur place. Le premier appel au secours venant du consulat tombe à 21h40, heure locale et française, dans la base fortifiée des agents de renseignement. Le consulat est noyé dans la fumée noire dégagée par du gazole enflammé, disent les diplomates.
Au bout d’une petite demi-heure, une équipe «d’environ six gardes de sécurité» de la CIA quitte la base pour le consulat. Ils ne sont équipés que d’armes légères, fusils d’assaut et pistolets. Pendant les «25 minutes suivantes», l’équipe «s’approche des bâtiments diplomatiques» et «tente, apparemment sans succès, de se procurer des armes plus lourdes auprès d’alliés libyens locaux» des brigades de combattants anti-Kadhafi ralliées au gouvernement provisoire. Finalement, toujours selon le «haut responsable» de la CIA, les Américains «s’engagent à l’intérieur du complexe diplomatique en feu».
Vers 23 heures, un avion sans pilote survole la zone et transmet des informations au sol. À 23h30, «les Américains travaillant ou résidant à la mission diplomatique ont été rassemblés, à l’exception de l’ambassadeur Stevens, qui est manquant» dit le responsable anonyme.
À cet instant du déroulé chronologique, son récit se fait moins précis, laissant toujours sans vraie réponse les questions sur les circonstances exactes de la mort de l’ambassadeur. L’équipe de la CIA quitte apparemment le complexe sans l’ambassadeur Chris Stevens. Après avoir essuyé des coups de feu, les voitures arrivent à la base de l’agence. «Une fois qu’ils sont entrés à la base, cette dernière subit elle-même des attaques sporadiques pendant une heure et demie» à coups d’armes légères et de lance-grenades RPG.
Au même moment, une nouvelle équipe de sécurité de la CIA, qui comporte «deux officiers de l’armée américaine», sans que leur rôle exact soit précisé, arrive de Tripoli. Elle «passe un certain temps» à «organiser des moyens de transport» et à «tenter en même temps de localiser l’ambassadeur disparu». Après avoir «finalement mis sur pied une escorte locale et trouvé des moyens de transport supplémentaires», cette nouvelle équipe «décide de ne pas se rendre à l’hôpital, où elle pense que Stevens a été transporté». Pourquoi? «Parce qu’ils ont des raisons de penser que Stevens est vraisemblablement mort et qu’ils estiment que la sécurité à l’hôpital est au mieux incertaine», explique le haut responsable de la CIA.
«Peu avant l’aube», ces renforts venus de Tripoli arrivent à la base de la CIA. C’est à ce moment qu’une nouvelle attaque, un tir de mortier très précis, tue deux officiers de sécurité. Un peu moins d’une heure plus tard, une brigade libyenne alliée, dotée d’armes lourdes, évacue «pendant les quelques heures qui suivent» les 30 Américains, ainsi que les corps de ceux qui ont été tués. Parmi eux, celui de l’ambassadeur, qui a été retrouvé.
Sources : Le Figaro / Le Journal du Siècle
Le consulat américain de Benghazi, où l’ambassadeur Chris Stevens est mort dans la nuit du 11 au 12 septembre, hébergeait avant tout une mission secrète, a révélé vendredi le Wall Street Journal .
Le consulat de Benghazi servait de base à la CIA
Vingt-trois Américains sur les trente personnes évacuées de Benghazi, principale cité de l’Est libyen, dans la nuit du 11 au 12 septembre, travaillaient pour la CIA, selon le Wall Street Journal. Il faut leur ajouter les deux gardes de sécurité tués dans l’attaque, affirme le quotidien new-yorkais.
Ces agents de la centrale de renseignement étaient basés dans un bâtiment annexe, situé à environ 1,5 kilomètre du consulat lui-même. Leur mission était de «lutter contre le terrorisme» et de tenter de récupérer les armes lourdes du régime Kadhafi, précise le Wall Street Journal.
La présence de membres de la CIA avait déjà été implicitement reconnue par l’agence. Une porte-parole de l’agence avait démenti la semaine dernière les affirmations de la chaîne de télévision Fox News. Selon elle, les agents de la CIA présents à Benghazi avaient reçu l’ordre de «ne pas bouger» après avoir demandé à leur hiérarchie la permission de porter secours aux diplomates assiégés.
La CIA a insisté jeudi soir en donnant sa version de la chronologie des événements. «Les officiers de la CIA à Benghazi ont réagi aussi vite et aussi efficacement que possible» dit un «haut responsable» anonyme, cité par l’agence Reuters. Les gardes de sécurité, en particulier, ont été de «véritables héros» a-t-il ajouté. Selon ce haut responsable, il a tout de même fallu 50 minutes à une équipe de la CIA pour arriver sur place. Le premier appel au secours venant du consulat tombe à 21h40, heure locale et française, dans la base fortifiée des agents de renseignement. Le consulat est noyé dans la fumée noire dégagée par du gazole enflammé, disent les diplomates.
Au bout d’une petite demi-heure, une équipe «d’environ six gardes de sécurité» de la CIA quitte la base pour le consulat. Ils ne sont équipés que d’armes légères, fusils d’assaut et pistolets. Pendant les «25 minutes suivantes», l’équipe «s’approche des bâtiments diplomatiques» et «tente, apparemment sans succès, de se procurer des armes plus lourdes auprès d’alliés libyens locaux» des brigades de combattants anti-Kadhafi ralliées au gouvernement provisoire. Finalement, toujours selon le «haut responsable» de la CIA, les Américains «s’engagent à l’intérieur du complexe diplomatique en feu».
Vers 23 heures, un avion sans pilote survole la zone et transmet des informations au sol. À 23h30, «les Américains travaillant ou résidant à la mission diplomatique ont été rassemblés, à l’exception de l’ambassadeur Stevens, qui est manquant» dit le responsable anonyme.
À cet instant du déroulé chronologique, son récit se fait moins précis, laissant toujours sans vraie réponse les questions sur les circonstances exactes de la mort de l’ambassadeur. L’équipe de la CIA quitte apparemment le complexe sans l’ambassadeur Chris Stevens. Après avoir essuyé des coups de feu, les voitures arrivent à la base de l’agence. «Une fois qu’ils sont entrés à la base, cette dernière subit elle-même des attaques sporadiques pendant une heure et demie» à coups d’armes légères et de lance-grenades RPG.
Au même moment, une nouvelle équipe de sécurité de la CIA, qui comporte «deux officiers de l’armée américaine», sans que leur rôle exact soit précisé, arrive de Tripoli. Elle «passe un certain temps» à «organiser des moyens de transport» et à «tenter en même temps de localiser l’ambassadeur disparu». Après avoir «finalement mis sur pied une escorte locale et trouvé des moyens de transport supplémentaires», cette nouvelle équipe «décide de ne pas se rendre à l’hôpital, où elle pense que Stevens a été transporté». Pourquoi? «Parce qu’ils ont des raisons de penser que Stevens est vraisemblablement mort et qu’ils estiment que la sécurité à l’hôpital est au mieux incertaine», explique le haut responsable de la CIA.
«Peu avant l’aube», ces renforts venus de Tripoli arrivent à la base de la CIA. C’est à ce moment qu’une nouvelle attaque, un tir de mortier très précis, tue deux officiers de sécurité. Un peu moins d’une heure plus tard, une brigade libyenne alliée, dotée d’armes lourdes, évacue «pendant les quelques heures qui suivent» les 30 Américains, ainsi que les corps de ceux qui ont été tués. Parmi eux, celui de l’ambassadeur, qui a été retrouvé.
Sources : Le Figaro / Le Journal du Siècle