4 novembre 2012
Le Paraguay : la perte de la souveraineté sur les ressources naturelles
María Josefina Arce
Le gouvernement de Federico Franco, issu de la violation, en juin dernier de
l’ordre constitutionnel au Paraguay, est en train d’appliquer une politique
anti- populaire basée sur la remise des ressources naturelles à des
transnationales étrangères.
Quelques jours après avoir usurpé le pouvoir au moyen d’un coup d’Etat parlementaire contre le président élu démocratiquement dans les urnes, Fernando Lugo, le cabinet de Franco a repris les conversations avec la transnationale canadienne Río Tinto Alcay, la plus importante entreprise canadienne de traitement d’aluminium, et la troisième à niveau mondial, présente dans 65 pays du monde et qui voudrait maintenant s’installer sur le territoire de cette nation sud-américaine.
La société paraguayenne accuse cette entreprise canadienne de vouloir s’approprier l’eau et l’énergie produite par la centrale hydroélectrique d’Itaipu.
Río Tinto Alcay, avec l’appui ouvert de Franco, prétend faire construire sur le territoire paraguayen une énorme usine de fabrication d’aluminium, à laquelle le gouvernement allouerait l’électricité nécessaire, ce qui équivaut à 50% de la consommation du pays.
Franco cherche à réduire l’énergie qui doit être fournie au Brésil par la Centrale hydroélectrique binationale, en vertu d’un accord souscrit par les deux nations pour pouvoir ainsi être en mesure de répondre aux besoins en énergie et en eau de la firme canadienne, pour le fonctionnement de l’usine d’aluminium.
L’opération proposée par Río Tinto et acceptée en principe par Asunción malgré l’opposition de plusieurs secteurs sociaux permettrait à la multinationale de profiter des bénéfices fiscaux octroyés par la loi paraguayenne aux entreprises, ce qui leur permet de payer moins d’impôts.
Les analystes s’accordent à signaler que cette affaire avec la transnationale coûtera au peuple paraguayen quelque 14 milliards de dollars durant les 20 premières années.
Mais la politique de vente des ressources du Paraguay, menée par Franco va plus loin. Il a été annoncé publiquement que des entreprises étasuniennes commenceront en décembre prochain l’exploitation de pétrole dans la région du Chaco.
Le gouvernement a également donné le feu vert à l’entrée dans le pays des semences transgéniques produites par l’entreprise Monsato, présente dans plus de 100 pays et connue pour son appropriation des ressources naturelles de ces nations et pour les dommages causés à l’environnement.
La réalité est que la destitution de Fernando Lugo, orchestrée par l’oligarchie paraguayenne, n’a pas seulement signifié la perte des conquêtes sociales, mais aussi la perte de la souveraineté nationale.
Le gouvernement de Franco, désireux d’augmenter ses profits personnels, est en train de vendre au plus offrant les ressources naturelles du pays au détriment des intérêts de tout un peuple.
Source : http://www.radiohc.cu/fr/speciaux/commentaires/6211-le-parag...
Quelques jours après avoir usurpé le pouvoir au moyen d’un coup d’Etat parlementaire contre le président élu démocratiquement dans les urnes, Fernando Lugo, le cabinet de Franco a repris les conversations avec la transnationale canadienne Río Tinto Alcay, la plus importante entreprise canadienne de traitement d’aluminium, et la troisième à niveau mondial, présente dans 65 pays du monde et qui voudrait maintenant s’installer sur le territoire de cette nation sud-américaine.
La société paraguayenne accuse cette entreprise canadienne de vouloir s’approprier l’eau et l’énergie produite par la centrale hydroélectrique d’Itaipu.
Río Tinto Alcay, avec l’appui ouvert de Franco, prétend faire construire sur le territoire paraguayen une énorme usine de fabrication d’aluminium, à laquelle le gouvernement allouerait l’électricité nécessaire, ce qui équivaut à 50% de la consommation du pays.
Franco cherche à réduire l’énergie qui doit être fournie au Brésil par la Centrale hydroélectrique binationale, en vertu d’un accord souscrit par les deux nations pour pouvoir ainsi être en mesure de répondre aux besoins en énergie et en eau de la firme canadienne, pour le fonctionnement de l’usine d’aluminium.
L’opération proposée par Río Tinto et acceptée en principe par Asunción malgré l’opposition de plusieurs secteurs sociaux permettrait à la multinationale de profiter des bénéfices fiscaux octroyés par la loi paraguayenne aux entreprises, ce qui leur permet de payer moins d’impôts.
Les analystes s’accordent à signaler que cette affaire avec la transnationale coûtera au peuple paraguayen quelque 14 milliards de dollars durant les 20 premières années.
Mais la politique de vente des ressources du Paraguay, menée par Franco va plus loin. Il a été annoncé publiquement que des entreprises étasuniennes commenceront en décembre prochain l’exploitation de pétrole dans la région du Chaco.
Le gouvernement a également donné le feu vert à l’entrée dans le pays des semences transgéniques produites par l’entreprise Monsato, présente dans plus de 100 pays et connue pour son appropriation des ressources naturelles de ces nations et pour les dommages causés à l’environnement.
La réalité est que la destitution de Fernando Lugo, orchestrée par l’oligarchie paraguayenne, n’a pas seulement signifié la perte des conquêtes sociales, mais aussi la perte de la souveraineté nationale.
Le gouvernement de Franco, désireux d’augmenter ses profits personnels, est en train de vendre au plus offrant les ressources naturelles du pays au détriment des intérêts de tout un peuple.
Source : http://www.radiohc.cu/fr/speciaux/commentaires/6211-le-parag...