On nous refait le coup des 35 heures
Le débat sur les 35 h est reparti de plus belle, lancé et relancé à cors et à cris par ceux qui pendant 10 ans au pouvoir ne l’ont abordé que sur le bout des lèvres.La France est dans une situation économique catastrophique à cause des
Le choc de compétitivité suppose une augmentation du travail, sans augmentation de salaire, cela va sans dire. « Il suffit de voir ce que font nos
Oui,oui, bouches folles. Parce que quand on compare, on se rend compte qu’on a encore affaire à une manipulation énorme. Sans compter, que comme pour « le coût de travail », on ne tient pas compte de la productivité des français. Ni du salaire et du prix du travail. Ni du sens du travail, sujet trop vaste pour qu’on en débatte ici (on peut en attendant déguster la vidéo publiée dernièrement)
Alors qu’en est-il vraiment de la durée du temps de travail en Europe?Nous nous en tiendrons donc au temps du travail et nous en resterons aux frontières continentales de peur de voir des 80 h hebdomadaires pour 1 euro par jour couramment pratiqués ailleurs dans le monde, nous complexer, inspirer les grands penseurs de l’économie ou rameuter les inévitables mais indispensables, pensez-vous, self-made man dopés à l’égo.
Comparatif temps de travail dan l’UE
Contrairement à une idée reçue, nos jours de RTT ne nous empêchent pas de travailler presque autant que nos voisins. En 2011, comme les années précédentes, le temps de travail des salariés à temps complet s’élevait, en moyenne, à 39,5 heures par semaine dans l’Hexagone, selon l’Insee . Pas très loin de la moyenne de l’Union européenne (40,4 heures), et plus qu’aux Pays-Bas (39 heures), qui possèdent beaucoup plus de travailleurs à temps partiel (48,5% de l’emploi total, contre 17,6% en France).
Le tableau en graphique:
Pa ailleurs, selon Capital, la suppression des 35 h aurait des conséquences contraires à l’objectif poursuivi:
« Un impact très négatif sur l’emploi
A court terme, un retour aux 39 heures engendrerait une augmentation de la durée de travail de chaque salarié. Mécaniquement, de nombreuses entreprises risqueraient de se retrouver en sureffectif, surtout en période de croissance proche de zéro comme c’est le cas actuellement.Pour s’adapter à cette nouvelle situation, de nombreuses sociétés seraient donc contraintes de se séparer de leurs intérimaires et de leur CDD, voire de geler des plans d’embauche. Les firmes les plus fragiles se verraient même dans l’obligation de licencier.
Un gain en compétitivité limité
De plus, les entreprises se sont, petit à petit, adaptées à cette nouvelle donne. D’une part, elles ont limité les augmentations de salaires de leurs employés. Mais elles en ont aussi profité pour revoir leur organisation, et augmenter ainsi le rendement de leurs effectifs. Résultat, les salariés Français figurent parmi les plus productifs en Europe. D’après Eurostat , la productivité de la main d’œuvre française atteint 45,4 euros par heure travaillée, bien plus que pour l’ensemble de l’Union européenne (31,8 euros). »Bon. Le « coût » du travail, les « charges », les 35h. Ça va être quoi maintenant?
