L’art d’ignorer les pauvres
« Le déséquilibre entre les riches et les pauvres est la plus ancienne et la plus fatale des maladies de la République », écrivait Plutarque au 1er siècle après J.C.
Nous pouvons tous le constater, rien n’a changé.
Ce livre regroupe trois ouvrages: L’art d’ignorer les pauvres, de John Kenneth Galbraith , Economistes en guerre contre les chômeurs, de Laurent Cordonnier et Du bon usage du cannibalisme (texte de 1729), de Jonathan Swift (1667-1745), l’auteur des Voyages de Gulliver qui de manière ironique dit qu’un bon moyen de se débarrasser des pauvres est de les manger. ( cette idée conduira Harry Harrison à écrire plus tard Soleil Vert dont Richard Fleischer tirera un film en 1973 avec Charlton Heston)
Le fil conducteur entre ces textes, est l’idée fixe des gouvernements selon laquelle « les riches seraient plus entreprenants s’ils payaient moins d’impôts ; les pauvres seraient plus travailleurs s’ils recevaient moins de subsides », souligne Serge Halimi dans la préface du recueil.
No comment.
« Je vous livre ci quelques réflexions sur l’un des plus anciens exercices humains : le processus par lequel, au fil des années, et même au cours des siècles, nous avons entrepris de nous épargner toute mauvaise conscience au sujet des pauvres. Pauvres et riches ont toujours vécu côte à côte, toujours inconfortablement, parfois de manière périlleuse… Les problèmes résultant de cette coexistence, et particulièrement celui de la justification de la bonne fortune de quelques-uns face à la mauvaise fortune des autres, sont une préoccupation intellectuelle de tous les temps. Ils continuent de l’être aujourd’hui ». John Kenneth Galbraith.