Un prêt public au centre d’une polémique
21 décembre 2012 | Posté par benji |
Ayrault qui valorise les délocalisation, un prêt qui va dans ce sens au Maroc, si le chômage augmente, parlez-en au gouvernement socialiste, ils en sont en partie responsables! C’est clair, si Sarko à couler le Titanic, les socialistes terminent le travail à grande vitesse!
Lors de l’inauguration du tramway de Casablanca en décembre, ici en présence du premier ministre et du roi Mohamed VI, le gouvernement a signé un prêt de 100 millions à une société acceuillant des activités de service. Crédits photo : AZZOUZ BOUKALLOUCH/AFPL’État français a accordé un prêt pour aider une plateforme marocaine accueillant des activités de service. Une association estime que le gouvernement favorise ainsi les délocalisations. L’État s’en défend.
La France soutiendrait la délocalisation d’activités de services au Maroc. La principale association d’informaticiens, la Munci, dénonce en effet l’attribution par l’État français d’un prêt visant à soutenir une structure marocaine accueillant des activités tertiaires.
La semaine dernière, le premier ministre, Jean-Marc Ayrault et le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, ont signé des accords de coopération avec le Maroc. Hormis des prêts consentis pour favoriser le développement d’infrastructures, l’agence française de développement (AFD), la structure française chargée du développement, a accordé un prêt de 150 millions au groupe marocain Medz.
Sur ce montant, «100 millions d’euros serviront au refinancement des activités Offshoring développées par la société Casanearshore», souligne l’AFD dans un communiqué. Casanearshore, filiale à 100% de Medz, est une plateforme dédiée à l’activité tertiaire. Située à quelques kilomètres de Casablanca, Casanearshore emploie près de 20.000 personnes. Une centaine de multinationales, comme Atos, HP, Logica ou Steria, ont ainsi délocalisé certaines activités de service dans ce centre où la main d’œuvre marocaine, peu coûteuse, qualifiée et francophone est attractive.
Le prêt vise à désendetter une société affirme l’AFD
Régis Granarolo, président de l’Association professionnelle des informaticiens, la Munci, fulmine. A ses yeux, l’accord est un encouragement à la «re-délocalisation» alors que près de 36.000 informaticiens sont au chômage en France. Il confie au Parisien-Aujourd’hui en France qu’une «mobilisation nationale» pourrait être organisée. De son côté, Manuel Jacquinet, chargé de mission auprès de Jean-Louis Borloo en 2004 pour développer la filière centres d’appels en France et auteur d’un rapport visant à créer 15.000 emplois en France a adressé une lettre ouverte à Laurent Fabius (ministre des Affaires étrangères) et Pierre Moscovici (ministre de l’Economie) intitulée «100 millions d’euros prêtés par le gouvernement français pour installer des centres d’appels ou de BPO à Casablanca - et moi, et moi?». Selon lui, l’aide va «favoriser encore plus la délocalisation des deux seules industries tertiaires qui créent le plus d’emplois depuis des années: celle de l’informatique, et celle des services clients et hotlines téléphoniques».
Contacté par Le Figaro, Joël Daligault, directeur de la représentation au Maroc de l’AFD, défend les accords signés. Il soutient que les prêts octroyés ne visent pas à financer de nouvelles activités Offshoring ou de centres d’appel mais «à permettre à la société Casanearshore, filiale à 100% de Medz, de se désendetter auprès des banques locales. L’objectif est de permettre à d’autres filiales d’accéder à des prêts bancaires locaux».
De son côté, le ministère du Commerce extérieur a affirmé en fin de journée que le prêt de 100 millions d’euros accordé par le gouvernement français au Maroc, qui a suscité l’inquiétude des informaticiens français, «ne sert pas à financer des centres d’appel» mais «à aménager des zones industrielles». «Ce n’est pas un prêt à des entreprises directement, mais à un aménageur qui dépend de la Caisse des dépôts (marocaine), l’objectif étant d’aider au développement économique du Maroc, notamment par la réalisation de plateformes industrielles, de technopôles ou d’agropôles. Ce n’est pas un centre spécifique (pour des) centres d’appel», a-t-on ajouté de même source.
LIRE AUSSI:
» Délocalisation: un autre appel d’offres en Ile-de-France
» Les marques gardent le contact avec les clients
»Centres d’appels: 15.000 postes peuvent être créés
Source: lefigaro.fr