L’UE est le troisième plus grand ensemble démographique du monde. En 2009, le PIB de l’Union Européenne était de 18 400 milliards de dollars – 1ère puissance économique du monde devant les Etats-Unis, le Japon et la Chine. Selon le classement 2008 du magazine américain Fortune, 167 des 500 plus importantes entreprises mondiales ont leur siège en Union Européenne (contre 153 aux Etats-Unis et 64 au Japon). Le PIB par habitant est de 21 125 euros, derrière les Etats-Unis. C’est beau à en pleurer.
Or malgré cette richesse, 120 millions de personnes ont été menacées de pauvreté en 2011, et ce chiffre va augmenter en 2012, soit un habitant sur quatre! Chiffres officiels d’Eurostat, Agence européenne des statistiques.
Or malgré cette richesse, 120 millions de personnes ont été menacées de pauvreté en 2011, et ce chiffre va augmenter en 2012, soit un habitant sur quatre! Chiffres officiels d’Eurostat, Agence européenne des statistiques.
Tout simplement incompréhensible tant la richesse des pays européens est grande. Tout simplement inadmissible également. La richesse produite par les Etats-Européens ne cesse de croître d’année en année et pourtant la pauvreté augmente. Pour la Grèce, les prévisions pour 2013 et 2014 sont catastrophiques.
Et on a le culot de déclarer plein de morne qu’il y en a pour trois, quatre, cinq ans, qu’il faut qu’on accepte de se faire violer » pour reprendre l’expression de Sylvie-Pierre Brossolette sur France Inter, énoooorme éditorialiste paraît-il.
C’est toute la politique ultra-libérale menée au service d’une minorité que dénoncent ces chiffres. Le coup du « si on n’avait pas pas fait ça » ou du « il faut aller plus loin dans la déréglementation » ne tient plus. Trop longtemps que ça dure.
« Près du quart de la population de l’Union européenne, soit près de 120 millions de personnes, était menacé de pauvreté ou d’exclusion sociale en 2011, a indiqué l’agence de statistiques Eurostat, lundi 3 décembre. 119,6 millions de personnes, soit 24,2 % de la population des 27 pays de l’UE, étaient confrontées à ce risque l’an dernier, contre 23,4 % en 2010, témoignant de l’impact de la crise économique.
Les plus fortes proportions de personnes menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale se situent en Bulgarie (49 %), en Roumanie et en Lettonie (40 %) ainsi qu’en Grèce (31 % contre 27,7 % en 2010). Les plus faibles se retrouvent en République tchèque (15 %), en Suède et aux Pays-Bas (16 %) ainsi qu’en Autriche et au Luxembourg (17 %). Elles sont 19,9 % en Allemagne et 19,3 % en France, un chiffre stable par rapport à l’année précédente, selon Eurostat.
UNE ENVELOPPE RÉDUITE POUR L’AIDE ALIMENTAIRE
Ces personnes sont confrontées à au moins l’une des trois formes d’exclusion suivantes : le risque de pauvreté après la prise en compte des transferts sociaux ; la privation matérielle grave (fait de ne pas être en mesure de régler ses factures, de se chauffer correctement, de consommer des protéines…) ; la très faible intensité de travail (fait de vivre dans un ménage dans lequel les adultes ont utilisé moins de 20 % de leur potentiel total de travail au cours de l’année précédente).
Dans l’ensemble de l’UE, 17 % de la population est menacée de pauvreté monétaire, 9 % est en situation de privation matérielle sévère et 10 % vit dans des ménages à très faible intensité de travail, selon Eurostat. Ces statistiques annuelles sont publiées alors que les pays européens divergent sur le maintien de l’enveloppe consacrée à l’aide alimentaire européenne dans le budget 2014-2020 de l’UE. Ce programme est contesté par plusieurs pays européens, parmi lesquels l’Allemagne, la Suède et le Royaume-Uni, pour qui l’aide alimentaire aux plus démunis est une question qui devrait rester du ressort des Etats.
Lire la tribune Solidarité européenne pour les banques mais pas pour les Restos du cœur et le récit d’une mobilisation pour défendre l’aide alimentaire : Un pique-nique mimé devant l’Assemblée
Et on a le culot de déclarer plein de morne qu’il y en a pour trois, quatre, cinq ans, qu’il faut qu’on accepte de se faire violer » pour reprendre l’expression de Sylvie-Pierre Brossolette sur France Inter, énoooorme éditorialiste paraît-il.
C’est toute la politique ultra-libérale menée au service d’une minorité que dénoncent ces chiffres. Le coup du « si on n’avait pas pas fait ça » ou du « il faut aller plus loin dans la déréglementation » ne tient plus. Trop longtemps que ça dure.
« Près du quart de la population de l’Union européenne, soit près de 120 millions de personnes, était menacé de pauvreté ou d’exclusion sociale en 2011, a indiqué l’agence de statistiques Eurostat, lundi 3 décembre. 119,6 millions de personnes, soit 24,2 % de la population des 27 pays de l’UE, étaient confrontées à ce risque l’an dernier, contre 23,4 % en 2010, témoignant de l’impact de la crise économique.
Les plus fortes proportions de personnes menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale se situent en Bulgarie (49 %), en Roumanie et en Lettonie (40 %) ainsi qu’en Grèce (31 % contre 27,7 % en 2010). Les plus faibles se retrouvent en République tchèque (15 %), en Suède et aux Pays-Bas (16 %) ainsi qu’en Autriche et au Luxembourg (17 %). Elles sont 19,9 % en Allemagne et 19,3 % en France, un chiffre stable par rapport à l’année précédente, selon Eurostat.
Ces personnes sont confrontées à au moins l’une des trois formes d’exclusion suivantes : le risque de pauvreté après la prise en compte des transferts sociaux ; la privation matérielle grave (fait de ne pas être en mesure de régler ses factures, de se chauffer correctement, de consommer des protéines…) ; la très faible intensité de travail (fait de vivre dans un ménage dans lequel les adultes ont utilisé moins de 20 % de leur potentiel total de travail au cours de l’année précédente).
Dans l’ensemble de l’UE, 17 % de la population est menacée de pauvreté monétaire, 9 % est en situation de privation matérielle sévère et 10 % vit dans des ménages à très faible intensité de travail, selon Eurostat. Ces statistiques annuelles sont publiées alors que les pays européens divergent sur le maintien de l’enveloppe consacrée à l’aide alimentaire européenne dans le budget 2014-2020 de l’UE. Ce programme est contesté par plusieurs pays européens, parmi lesquels l’Allemagne, la Suède et le Royaume-Uni, pour qui l’aide alimentaire aux plus démunis est une question qui devrait rester du ressort des Etats.
Lire la tribune Solidarité européenne pour les banques mais pas pour les Restos du cœur et le récit d’une mobilisation pour défendre l’aide alimentaire : Un pique-nique mimé devant l’Assemblée