Un état « totalement en faillite » ? Non. La France n’a jamais été aussi riche de son histoire
28 janvier 2013 – 12:40
Le ministre du Travail a affirmé sur Radio J que la France était « un Etat totalement en faillite » avant de préciser plus tard avoir ironisé sur une formule prononcée par François Fillon en septembre 2007. Mais il n’en a pas moins conservé la conclusion qu’il en tirait : « C’est la raison pour laquelle il a fallu mettre en place des programmes de réduction des déficits et aucune sirène ne doit nous détourner de cet objectif de la diminution des déficits, c’est fondamental pour le financement de notre économie et la création d’emplois ». Puis Michel Sapin a corrigé à l’AFP : il ne considérait pas la France comme un « Etat totalement en faillite ». Dans le Journal du Dimanche, Michel Rocard estimait lui, à sa façon, qu’« il y a le feu » mais il en tirait des conclusions différentes : « Aussi longtemps que nous n’aurons pas fait accepter à nos partenaires européens un ralentissement dans la réduction de la dette, nous serons sous contrainte » Il plaide pour ce ralentissement.
Voilà deux politiques opposées dans un même parti : diminuer les déficits en priorité ou bien ralentir la réduction de la dette (indigne) pour se sortir de la crise.
La France n’est pas en faillite !
En effet ! Cette expression de François Fillon (celui ci l’avait prononcé AVANT la crise dite des subprimes !) figure dans la panoplie traditionnelle de la droite, du Medef, pour exercer un chantage contre les salaires et tous les droits sociaux des salariés. Cela consiste à mentir éhontément : « Tout va mal, serrez-vous la ceinture », c’est le leitmotiv habituel, le sempiternel rabâchage des libéraux.
La vérité, c’est que la France n’a jamais été aussi riche, les profits et dividendes n’ont jamais été aussi importants dans tous les domaines, la finance ne s’est jamais autant goinfrée de produits dérivés, les 500 premières familles ont gagné 271 milliards dans la seule année 2011, 10 % possèdent 50 % du patrimoine, le CAC 40 a distribué 36 milliards de dividendes, les riches font 80 milliards de fraude fiscale, les profits ont pris 10 points par rapport aux salaires…
Et s’il y a le feu, s’il y a urgence sociale, ce n’est pas parce que nous avons des déficits c’est parce que nous les remboursons en priorité !
C’est parce que nous gaspillons des dizaines de milliards à sauver les fraudeurs des banques au lieu de les investir en emplois en urgence dans les écoles, les hôpitaux, les services publics, l’industrie, la recherche !
Le croyez-vous, mais le 24 décembre dernier, le ministre des Finances, Pierre Moscovici a versé 2 585 000 000 euros à Dexia SA (programme 731, action 01) J0 du 27/12/12 texte 16/127. Dexia a obtenu encore une fois cette somme sans contrepartie en dépit de la gabegie honteuse de ses trafiquants de dirigeants. Des milliards pour les spéculateurs, et pas pour Florange, Petroplus, Goodyear ? Est ce que c’est la bonne façon de « financer notre économie et de créer des emplois » ?
Est ce que la bonne façon de financer notre économie et de créer des emplois c’est de faire 20 milliards de crédit d’impôts aux patrons ? (et de n’augmenter le Smic que de 3 centimes horaires ?)
Comment une prétendue « France en faillite » peut-elle si mal placer ses ressources ?
Si c’est pour amadouer les marchés et les employeurs, ca échouera, c’est connu, ca échoue toujours ce genre de politique ! Le patronat n’est pas la solution du problème mais la cause ! C’est lui qui multiplie les plans sociaux parce qu’il préfère la Bourse à l’industrie, des marges de 15 % à des marges de 5 %.
Ce ne sont donc pas les patrons qu’il faut amadouer, au contraire il faut les dominer, contrôler les licenciements, pas les faciliter ! Et pour cela ce sont les salariés qu’il faut mobiliser : la relance viendra de ceux qui travaillent et non pas de ceux qui préfèrent les dividendes, les surprofits, les placements boursiers et les îles Caïman.
Le Medef n’a pas du tout l’intention d’aider la gauche à gagner et s’il a extorqué le maximum de ce qu’il pouvait à la CFDT dans l’ANI du 11 janvier, ce n’est pas par empathie, mais c’est pour faire perdre la gauche, dans l’opinion des salariés et par la multiplication des plans sociaux qui s’en trouveront ensuite facilités !
Voilà deux politiques opposées dans un même parti : diminuer les déficits en priorité ou bien ralentir la réduction de la dette (indigne) pour se sortir de la crise.
La France n’est pas en faillite !
En effet ! Cette expression de François Fillon (celui ci l’avait prononcé AVANT la crise dite des subprimes !) figure dans la panoplie traditionnelle de la droite, du Medef, pour exercer un chantage contre les salaires et tous les droits sociaux des salariés. Cela consiste à mentir éhontément : « Tout va mal, serrez-vous la ceinture », c’est le leitmotiv habituel, le sempiternel rabâchage des libéraux.
La vérité, c’est que la France n’a jamais été aussi riche, les profits et dividendes n’ont jamais été aussi importants dans tous les domaines, la finance ne s’est jamais autant goinfrée de produits dérivés, les 500 premières familles ont gagné 271 milliards dans la seule année 2011, 10 % possèdent 50 % du patrimoine, le CAC 40 a distribué 36 milliards de dividendes, les riches font 80 milliards de fraude fiscale, les profits ont pris 10 points par rapport aux salaires…
Et s’il y a le feu, s’il y a urgence sociale, ce n’est pas parce que nous avons des déficits c’est parce que nous les remboursons en priorité !
C’est parce que nous gaspillons des dizaines de milliards à sauver les fraudeurs des banques au lieu de les investir en emplois en urgence dans les écoles, les hôpitaux, les services publics, l’industrie, la recherche !
Le croyez-vous, mais le 24 décembre dernier, le ministre des Finances, Pierre Moscovici a versé 2 585 000 000 euros à Dexia SA (programme 731, action 01) J0 du 27/12/12 texte 16/127. Dexia a obtenu encore une fois cette somme sans contrepartie en dépit de la gabegie honteuse de ses trafiquants de dirigeants. Des milliards pour les spéculateurs, et pas pour Florange, Petroplus, Goodyear ? Est ce que c’est la bonne façon de « financer notre économie et de créer des emplois » ?
Est ce que la bonne façon de financer notre économie et de créer des emplois c’est de faire 20 milliards de crédit d’impôts aux patrons ? (et de n’augmenter le Smic que de 3 centimes horaires ?)
Comment une prétendue « France en faillite » peut-elle si mal placer ses ressources ?
Si c’est pour amadouer les marchés et les employeurs, ca échouera, c’est connu, ca échoue toujours ce genre de politique ! Le patronat n’est pas la solution du problème mais la cause ! C’est lui qui multiplie les plans sociaux parce qu’il préfère la Bourse à l’industrie, des marges de 15 % à des marges de 5 %.
Ce ne sont donc pas les patrons qu’il faut amadouer, au contraire il faut les dominer, contrôler les licenciements, pas les faciliter ! Et pour cela ce sont les salariés qu’il faut mobiliser : la relance viendra de ceux qui travaillent et non pas de ceux qui préfèrent les dividendes, les surprofits, les placements boursiers et les îles Caïman.
Le Medef n’a pas du tout l’intention d’aider la gauche à gagner et s’il a extorqué le maximum de ce qu’il pouvait à la CFDT dans l’ANI du 11 janvier, ce n’est pas par empathie, mais c’est pour faire perdre la gauche, dans l’opinion des salariés et par la multiplication des plans sociaux qui s’en trouveront ensuite facilités !