mardi 26 février 2013

A Rio, des habitants expulsés avant la Coupe du monde et des cours d’anglais pour les prostituées (Blogapares)

A Rio, des habitants expulsés avant la Coupe du monde et des cours d’anglais pour les prostituées

1x1.trans A Rio, des habitants expulsés avant la Coupe du monde et des cours danglais pour les prostituéesLe se prépare à la coupe du de football qui se tiendra en 2014, ce qui exige de sérieux investissements qui se font souvent comme à chaque fois que survient un évènement sportif majeur, au détriment des plus démunis.
Alors on expulse les gêneurs, sans rien proposer en retour et on forme les prostituées à la langue de Shakespeare, histoire de faire rentrer les devises. Vive le sport.

Les : Article de TerraEco
A , au Brésil, des familles sont délogées pour les préparatifs de la , qui aura lieu en 2014. Des journalistes citoyens brésiliens racontent en vidéo
Sans avis préalable, les bulldozers et les agents de la mairie de Rio sont venus à la fin de l’année 2010 pour démolir les maisons et les commerces de 153 familles qui vivaient dans la communauté Restinga. Francisca de Pinho Melo a tout perdu :
« J’ai vu une machine détruire le portail. J’ai essayé d’entrer par devant et un type qui travaillait là avec eux m’en a empêchée. Je me suis tout de suite accrochée à la chaîne, pensant qu’ils viendraient me chercher pour discuter avec moi et les autres habitants. Mais ma sœur et ma fille criaient, me demandant de sortir. Je suis rentrée chez moi, j’ai pris un sac de documents et je suis allée chez un de mes frères. Je suis restée en état de choc, sans m’arrêter de pleurer. Pourquoi font-ils ça ? Pourquoi prennent-ils le toit de tant de gens dans le besoin ? »
L’histoire de Francisca a été filmée par l’équipe de l’agence brésilienne Pública et publiée via un webdocumentaire. C’est le deuxième de la série « Des séquelles pour nous », réalisée par l’organisation de défense des droits de l’homme Witness en partenariat avec Rio Copa e Olimpíadas (le Comité populaire Rio, Coupe du monde et Jeux olympiques). On y voit les agents de la mairie de Rio et les rouleaux compresseurs arriver sans préavis pour détruire les habitations et les commerces de 153 familles de la communauté Restinga, dans l’ouest de Rio de Janeiro. Les expulsions ont été décidées pour céder la place aux travaux d’élargissement de l’Avenida das Américas, dans le quartier de Recreio dos Bandeirantes, nécessaires à la réalisation du système de bus en site propre.
Jusqu’à présent, les montants des indemnisations reçues par les habitants sont négligeables et les commerçants n’ont reçu aucun dédommagement, malgré le décret Municipal 20.454 de 2001 qui précise que, dans le cas d’une expulsion d’un établissement commercial « sera offert un nouveau local commercial, une indemnisation ou l’achat d’un autre bien soumis aux mêmes critères définis pour les bâtiments d’usage résidentiel, prévus dans les projets du Service municipal pour le logement [SMH] ».
D’après le documentaire, 8 000 personnes ont déjà perdu leurs maisons à Rio de Janeiro depuis le début des préparatifs et le dossier du Comité populaire Rio da Copa e Olimpíadas établit qu’environ 30 000 personnes subiront des expulsions à cause de la Coupe du monde en 2014 et des Jeux olympiques en 2016.

La fin de la menuiserie, le gagne-pain de la famille

Dans la vidéo, Francisca raconte qu’elle a perdu la menuiserie dans laquelle elle travaillait avec son mari, sa fille et deux membres de sa famille et qu’il faut désormais repartir de zéro dans un autre quartier, en vendant des repas.
« Cela faisait environ six ou sept ans que je travaillais dans la menuiserie. Nous avions un bon chiffre d’affaires, qui nous permettait de subvenir à nos besoins. Quand cela est arrivé, on est restés environ trois mois sans rien gagner, mais on continuait à dépenser. On a dû devenir locataires. Le plus difficile, c’est les enfants, c’est difficile de voir un enfant dans le besoin. Mes amis, la famille, les voisins nous ont donné un toit et un comptoir et maintenant je vends des repas, des sandwichs, des boissons fraîches. Je travaille 18 heures par jour. »
Francisca, qui, en plus de sa maison, a perdu un travail et une source de revenus, [a expliqué à Copa Pública] qu’elle continue à lutter grâce à une aide juridique gratuite afin d’obtenir une indemnisation juste pour la perte de la menuiserie – pour la maison, elle doit accepter la valeur symbolique de 3 800 reais [environ 1 400 euros] offerte par la mairie :
« J’ai tout perdu, ma maison, mon travail, la source de revenus de ma famille. Le pire, c’est pour ceux qui habitaient et travaillaient au même endroit et qui n’ont rien reçu. »
Regardez le documentaire (en portugais, sous-titré en anglais) :
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Source: TerraEco
Formation à l’anglais: Article de Melty
Le Brésil se prépare doucement à la tenue d’un évènement sportif majeur. Si la coupe du monde de football qui se tiendra au Brésil en 2014 a exigé de sérieux investissements (parfois au détriment des plus démunis), le Brésil sait bien que les millions de touristes qui afflueront alors, seront autant de portes-monnaie bien remplis qui s’ouvriront à la moindre tentation. Et si le Mondial de football est devenu un business fort lucratif, le commerce du sexe n’a quant à lui jamais vraiment connu la . melty.fr vous en dit plus. Mais pour tirer un maximum de profit en 2014, les prostituées brésilienne devront se faire polyglottes. À l’initiative de l’association Aspromig, les professionnelles du sexe de la ville de Belo-Horizonte (sud-est) où aura lieu la demi-finale du mondial, recevront, si elles le souhaitent et à titre gracieux, des cours d’anglais, de français ou d’espagnol. Sur les 4000 adhérentes à l’association, une vingtaine ont déjà répondu à l’appel. 300 inscriptions sont attendues d’ici la fin de l’année. Un succès qui ne doit rien au hasard. Selon de nombreuses prostituées, il s’agit là du meilleurs moyen de négocier les prix de leurs passes ainsi que de saisir l’essence des demandes de leurs clients.
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Source: Melty