jeudi 21 février 2013

Bulgarie : Manifestation contre les prix de l’électricité et démission du gouvernement (Le journal du siècle)

Bulgarie : Manifestation contre les prix de l’électricité et démission du gouvernement

Les Bulgares, qui manifestent à travers le pays depuis plusieurs jours contre les prix de l’électricité, ont fait démissionner le gouvernement.

La Bulgarie est en ébullition depuis une semaine, en raison de la hausse des tarifs de l’électricité, qui ont atteint parfois plus de cent euros par mois et par ménage dans un pays où le salaire mensuel moyen, le plus faible de l’Union européenne, est de moins de 400 euros.
Dimanche, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont battu le pavé dans une vingtaine de villes pour dénoncer l’association « mafieuse » entre dirigeants politiques et compagnies énergétiques. Il s’agissait des manifestations les plus importantes qu’ait connues la Bulgarie depuis la chute du régime communiste, au début des années 1990. Les manifestants reprochent à trois entreprises étrangères présentes sur le marché de l’énergie de faire des profits faramineux sur le dos des consommateurs bulgares.
Depuis deux jours, la situation s’était encore tendue : lundi et mardi, à Sofia, la capitale, les manifestations ont dégénéré en affrontements avec la police, faisant près de trente blessés, dont cinq membres des forces de l’ordre. A Varna, sur la côte de la mer Noire, un homme de 36 ans s’est immolé par le feu mercredi matin devant la mairie. L’homme a été hospitalisé dans un état critique, avec 80 % de brûlures sur le corps. Une scène similaire avait déjà eu lieu mardi à Veliko Tarnovo, dans le centre.
Le ministre des Finances a été limogé lundi, et mardi, a été annoncé une baisse de 8 % des tarifs, ainsi que la volonté de sanctionner les compagnies d’électricité étrangères, au risque d’un incident diplomatique avec la République tchèque. La licence de la compagnie tchèque d’électricité CEZ a notamment été annulée.
Le chef du gouvernement bulgare Boïko Borissov a annoncé mercredi 20 Février 2013, la démission de son gouvernement.
« Je ne participerai pas à un gouvernement sous lequel la police frappe les gens », a déclaré mercredi Boïko Borissov devant le parlement.
Son parti, le GERB (Citoyens pour le développement européen de la Bulgarie), a perdu pratiquement toute l’avance dont il disposait dans les sondages sur l’opposition socialiste. M. Borissov n’a pas précisé si les élections législatives seraient avancées.
Sources : Yahoo News / Le Monde / Le Journal du Siècle