mardi 26 février 2013

Il s’appelait Olivier Voisin (La plume d'aliocha)

Il s’appelait Olivier Voisin
 laplumedaliocha @ 19:44
 
Entre les cochonnailles littéraires et la cérémonie des Oscars, il s’est passé des choses infiniment plus importantes et donc bien moins médiatisées, chacun ayant saisi que la médiatisation d’un évènement tend à devenir inversement proportionnelle à son intérêt. Nous en prendrons une, pas tout à fait au hasard : la mort d’Olivier Voisin, photoreporter. Blessé en Syrie jeudi dernier, il a succombé dimanche à ses blessures. Il avait 38 ans. Je laisse le grand reporter Jean-Paul Mari, auteur notamment d’un très beau livre sur les traumatismes de la guerre, raconter en quelques phrases combien il est dur de vivre de ce métier et comment on peut en mourir. En annexe à son article, il publie une lettre d’Olivier Voisin datée de février dans laquelle celui-ci raconte ce qu’il observe au quotidien. Cela vaut bien les confidences d’une nonne déjantée, non ? Pourtant, cette histoire-là ne fera pas la Une. Pour un éditeur de presse, la guerre, c’est invendable…
Mise à jour 20h30 : la lettre que j’évoque – en réalité un mail – reproduite d’abord sur le Huffington Post puis le lendemain dans le prolongement de l’article de Jean-Paul Mari a été retirée à la demande de la famille. J’ai eu le temps de la lire, elle racontait la Syrie, elle était très belle. Je profite de cette mise à jour pour renvoyer au site d’Olivier Voisin.