L’État contre les médecines douces : une perte de chance pour les malades
7 mars 2013 | Posté par Benji |
C’est la petite réflexion du matin. Le gouvernement veut s’attaquer aux médecines douces, bien moins dangereuses ou addictives sur le corps humain, et avec des effets secondaires moindres par rapport aux solutions médicamenteuses. Il faut bien faire vivre le secteur médical pouvons-nous penser puisque aujourd’hui plus que jamais, les médecins ont tendance à oublier que certaines techniques « alternatives » qui ont fait leurs preuves sont bien plus efficaces, seulement elles rapportent moins aux laboratoires pharmaceutiques.
S’il est nécessaire de réguler le secteur informel des médecines douces, cela ne doit pas se faire à la mitraillette. La politique agressive de l’État, qui amalgame voies complémentaires et charlatanisme, est une « perte de chance » tant pour les malades que pour le budget de la sécurité sociale.
(Compte rendu de mon intervention du 18 février 2013 à Paris intitulée : « Les dessous de la politique antisecte française »)
En ce moment, dans le quasi-silence des « grands » médias, une commission d’enquête parlementaire auditionne des acteurs concernés par le thème « dérives sectaires et santé ». Quatrième enquête touchant la question « sectaire » (aucun autre sujet de société n’a autant mobilisé les parlementaires !) la démarche entretient la psychose répandue par la Miviludes et les associations antisectes. Avec, puisqu’on aborde le secteur de la santé, l’appui du ministère éponyme et du Conseil de l’ordre des médecins. La commission est d’ailleurs composée de nombreux médecins.
Une question politique, philosophique, scientifique, juridique, médiatique, sociale et économique
La question du traitement à réserver à ces approches différentes et complémentaires est en fait une question majeure de société. C’est une question :
- philosophique (elle touche au problème crucial mais toujours non résolu des relations entre le corps et l’esprit),
- scientifique (comment faire le tri entre les démarches valides et les autres),
- juridique et pénale (comment départager le crime et l’escroquerie de l’erreur ou de l’innovation en matière de soin),
- politique (qui est compétent pour décider en la matière ; quels mécanismes pour éviter tout conflit d’intérêt et abus de pouvoir),
- sociale (les deux tiers des Français ont recours aux médecines douces),
- médiatique : la presse relaie avec complaisance, quand elle ne l´attise pas, la propagande discriminatoire du pouvoir,
- économique (trou de la sécurité sociale ; immense marché actuellement protégé par un monopole), etc.
On le voit, cette question ne peut être abordée à la légère. Or, en France, elle est laissée aux mains de non professionnels dont beaucoup défendent en sous-main des intérêts particuliers. Pour justifier leur politique arbitraire, discriminatoire et irrespectueuse des droits de ceux qu´ils accusent, ils prétendent protéger les faibles et la santé de nos concitoyens, proclamant partout que les médecines douces sont tout simplement, aujourd´hui, la porte d’entrée des « sectes » dans la société…
Prétextant une légitime nécessité de mettre de l’ordre dans ce domaine, la politique du gouvernement (qu’il soit de droite ou de gauche) a toujours été de diaboliser ces approches afin de protéger un monopole et des profits substantiels. Exploitant la peur du citoyen face aux risques (qui peuvent être réels) de manipulation, le pouvoir s´efforce d´empêcher l’émergence de ces approches plus douces, moins coûteuses financièrement, généralement plus respectueuses de l’individu dans sa sensibilité et dans sa globalité. Et offrant de multiples compléments de thérapie que la médecine conventionnelle n´offre pas.
Une vraie « perte de chance » pour des milliers de malades…
Brandissant les concepts de « sectes » et de « dérives sectaires », termes qui n’ont aucune définition juridique, le pouvoir peut de cette façon totalement arbitraire inquiéter toute voie « différente » ou, surtout, contestataire de l’ordre sanitaire établi. La population, croyant que l’État garantit l’intérêt général et agit avec éthique, applaudit, la presse étant en première ligne.
D’énormes moyens financiers, administratifs, juridiques, policiers et médiatiques sont mobilisés en France pour faire croire à une risque énorme, alors que toute enquête un peu rigoureuse permet de dégonfler la baudruche : les dangers (réels) sont dans les faits extrêmement rares et pourraient facilement être prévenus (voir propositions en fin d´article).
Un puissant arsenal inquisitorial
Un puissant arsenal inquisitorial a été mis en place au fil des années :
- Création d’une structure administrative, la Miviludes, spécialisée contre les « sectes ». Placée sous l’autorité directe du Premier ministre, celle-ci prétend mener une lutte contre les « dérives sectaires » sans pour autant définir ce que cela veut dire, d’où la porte ouverte à un total arbitraire. (15 personnes + 26 comité de pilotage + 30 comité orientation).
- Publication d’une liste noire parlementaire (1996) mettant au pilori sans jugement 172 associations et groupements spirituels et thérapeutiques. Cette liste n’a aucune valeur juridique. Elle est pourtant toujours invoquée par l’administration et la presse pour justifier leurs actions discriminatoires. Mais elle est inattaquable, bénéficiant de l’immunité attachée aux travaux parlementaires.
- Organisation de nombreux stages de formation des agents administratif et des magistrats sur les « sectes ».
- Mise en place de cellules spécialisées telle la Cellule chargée de la prévention des phénomènes sectaires (CPPS) au sein de l’éducation nationale et de nombreux correspondants « sectes » désignés au sein des administrations.
- Vote d’une loi ad hoc, aussi honteuse qu’inefficace, la loi About-Picard, créée en 2001 explicitement contre les « sectes » pour se donner le moyen de les condamner, alors que lesdites « sectes » sont pour leur quasi-totalité respectueuses des lois. Résultat de 10 ans de cette loi : 35 condamnations dont 5 seulement au motif de « dérives sectaires »…
- Vote d’une loi vaccination (n°2007-293 du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance et son titre V (Protection des enfants contre les dérives sectaires) : « Tout refus de vaccination » (et également « la volonté d’en entraver l’exécution ») pour les injections obligatoires (polio, diphtérie, tétanos) est puni désormais de six mois de prison et de 3 750 euros d’amende ! (Les « sectes » sont supposées être contre la vaccination, alors que les associations déclarées anti-vaccination réclament en fait la liberté (et non l´arrêt) de vaccination et ont beaucoup de médecins dans leurs rangs…).
- Mise en place d’une Cellule d’assistance et d’intervention en matière de dérives sectaires (Caïmades), vu le peu de résultats de la loi About-Picard. Composée de 6 personnes au sein de l’Office central pour la répression de la violence aux personnes, cette police spéciale agit expressément pour « favoriser l’application des dispositions de cette loi (About-Picard) ». Elle utilise les méthodes de l’anti-terrorisme, est assistée par des psychologues et psychiatres, ardents soutiens de la médecine médicamenteuse et engagés ouvertement contre les minorités spirituelles, et aussi par des associations antisectes.
- Financement sur fonds publics d’associations telles l’Unadfi, le Ccmm, Info-sectes ou la Fecris. Elles sont présentées comme des associations de défense des familles alors qu’elles n’ont pratiquement pas de « victimes de sectes » dans leurs adhérents. Elles sont en fait animées et soutenues par des personnes ou des groupes d’influence (hommes politiques, église catholique, franc-maçonnerie…) que les « sectes » dérangent.
- Le Groupe d’appui technique sur les pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique (GATPNCAVT). Cette instance a été créée pour lutter contre les minorités thérapeutiques et le recours aux médecines complémentaires : ainsi le président de la Miviludes, M. Georges Fenech, avait estimé que « tout ce qui est naturel peut cacher des dérives sectaires ». Cet organisme contient exclusivement des représentants de l’arsenal répressif et de la science académique par principe opposés à ces nouvelles pratiques.
- Lancement de campagnes de communication (Miviludes, ministère de la santé ou de la famille, conseil de l’ordre des médecins, l’Institut national du cancer (Inca) auprès des patients pour tenter de les détourner des médecines douces qui risqueraient de leur faire perdre, selon eux, des « chances de guérison ».
- Création d’un diplôme universitaire de 3e cycle traitant de l’« emprise sectaire et processus de vulnérabilité » (Université Paris Descartes), sous la responsabilité de la Miviludes.
- Publication de nombreux guides tendant à faire croire que les « sectes » s’infiltrent partout :
- le guide de l´agent public face aux dérives sectaires,
- les collectivités territoriales face aux dérives sectaires,
- l´entreprise face au risque sectaire,
- la protection des mineurs contre les dérives sectaires,
- savoir déceler les dérives sectaires dans la formation professionnelle,
- santé et dérives sectaires (mars 2012).
Un appareil répressif qui va encore être renforcé
Cet énorme appareil législatif, institutionnel et administratif, répressif et discriminatoire, mis sur pied par la France, est unique au monde. Il fonctionne de façon totalement anticonstitutionnelle puisqu’il utilise l’argent public pour combattre une catégorie de citoyens ; qu’il bafoue en continu le droit à la défense ; qu’il n’apporte jamais la preuve objective des risques qu’il prétend combattre.
Des rapports fantaisistes sont annuellement publiés pour agiter l’épouvantail et justifier le financement des organismes ad hoc. Ainsi, il y est souvent question de « fléau social », de « risques graves » engendrés pas les soi-disant sectes, mais jamais ni statistiques ni analyses scientifiquement établies ne sont présentées pour en démontrer la réalité.
Les personnes et groupements mis en cause n’ont jamais eu la possibilité ni de s’expliquer ni de se justifier, si ce n’est devant la justice, et encore, car des stages antisectes sont régulièrement organisés pour « sensibiliser » les magistrats.
Des informations tronquées et inexactes sont diffusées en permanence et reprises sans recul par la presse. Ainsi en est-il du nombre des « victimes de sectes », un chiffre aberrant répandu sur tous les plateaux par la Milivudes. Un chiffre qu’elle est incapable d’attester et qui est démenti par les sociologues spécialisés et par les rares enquêtes objectives menées à ce sujet.
Cet arsenal discriminatoire a déjà nuit à nombre de médecins et de praticiens (Milko Beljanski, Martine Gardénal, Gérard Guéniot, Louis Ruhlmann…) et de mouvements (la plupart des minorités spirituelles mais aussi Terre du Ciel, le monastère œcuménique du Moulin des Vallées, l’institut de formation de praticiens en psychothérapie, etc.)…
Il est constamment renforcé depuis 30 ans et devrait l’être encore dans les mois et les années qui viennent. Voir à ce sujet mon article « Travail législatif: La guerre contre les médecines douces s’intensifie ».
Les évolutions souhaitables
Dans les familles
J’approuve le principe politique d’une veille sur les « dérives sectaires ». Encore faudrait-il au préalable définir ces termes juridiquement. Et que cette veille s´exerce sur toutes les composantes de la société. Y compris sur les familles. Et que cette veille ne soit pas menée comme aujourd’hui, de façon arbitraire, non scientifique ni républicaine, jamais contradictoire, essentiellement répressive et sans être contrôlée par personne.
- 1 femme tuée tous les 2,5 jours par son compagnon – 100 000 violées/an
- 2 millions d’incestes – - 20 000 personnes âgées maltraitées/an
- 250 000 mineurs déclarés officiellement en danger/an
- > 30 000 meurent à cause des médicaments officiellement distribués/an
- 11 000 personnes se suicident/an, dont plus de 350 en lien avec leur travail
- 145 000 cancéreux meurent dans les bras de leurs médecins, etc.
Développer de la méthodologie
Se baser sur un travail scientifique (sociologues, experts indépendants et variés). Généraliser le contradictoire à tous les niveaux : administratifs, législatifs, médiatiques, associatifs
Interdire les listes et les mots injurieux
Interdire la référence nominative à la liste et aux listes y compris celles non publiées mais accessibles aux acteurs de la lutte antisectes.
Bannir les termes de « secte » et « dérive sectaire », comme on a banni avec raison les termes insultants et discriminatoires de bougnoule, nègre, crouille, ration, métèque, tapette, etc.
En attendant ce jour, ne plus prendre pour argent comptant toute « information » qui parlerait de « secte » ou de « dérive sectaire ». Du moins, tant qu´une définition juridique n´aura pas été actée.
Cesser le financement public des associations antisectes
Si, comme le prétend M. Fenech, « 12 à 13 millions de Français ont été victimes d´un charlatan ou d´un gourou thérapeutique », les associations ne devraient pas manquer de financements privés…
Dissoudre d’urgence Miviludes
La remplacer par Observatoire indépendant et compétent + médiateur spécialisé (pour intervenir aussi dans les mouvements spirituels et les familles) dans un climat apaisé.
Agir en justice
Ne pas avoir peur de devoir aller jusqu’à la Cour européenne des droits de l’homme après avoir épuisé tous les moyens nationaux de recours. En France, la justice est manipulée par la propagande gouvernementale.
Attribuer un statut aux nouveaux mouvements religieux et médecines douces
Élaborer à leur intention et avec eux des chartes éthiques, mettre en place un système de recueil des plaintes et une régulation scientifiquement conçue.
Multiplier les ponts entre médecine conventionnelle et médecine non conventionnelle, notamment en milieu hospitalier, comme cela se fait dans plusieurs pays. S´inspirer (hormis la référence à la Miviludes) des recommandations du Comité d´analyse stratégique (CAS, premier ministre) : « Quelle réponse des pouvoirs publics à l´engouement pour les médecines non conventionnelles ? » (Note d´analyse 290 – Octobre 2012)
Instaurer une régulation déontologique de la presse
Réguler n’est pas contrôler mais s’assurer que le droit de chacun est respecté dans le traitement dfe l´information. Développer et mieux concevoir de droit de réponse.
Et, pour finir, un mot de Nathalie Luca, sociologue, directeur de recherche CNRS : « Si l’on veut que les sectes cessent de manipuler les gens, alors il faut aussi qu’il ne soit plus possible aux autres acteurs de la société de les manipuler. Si l’on veut apprendre la prudence, il ne faut pas que celle-ci se limite aux groupes spirituels. La vulnérabilité n’est pas exploitée que par les groupes spirituels, elle est exploitée par l’ensemble des acteurs sociaux. C’est une grave erreur de vouloir faire deux poids deux mesures. Pour faire renaître l’esprit critique, il faut s’employer, dans une démarche éducative, à lui donner corps dans chacune des activités humaines. »
Via Sott.net
S’il est nécessaire de réguler le secteur informel des médecines douces, cela ne doit pas se faire à la mitraillette. La politique agressive de l’État, qui amalgame voies complémentaires et charlatanisme, est une « perte de chance » tant pour les malades que pour le budget de la sécurité sociale.
(Compte rendu de mon intervention du 18 février 2013 à Paris intitulée : « Les dessous de la politique antisecte française »)
En ce moment, dans le quasi-silence des « grands » médias, une commission d’enquête parlementaire auditionne des acteurs concernés par le thème « dérives sectaires et santé ». Quatrième enquête touchant la question « sectaire » (aucun autre sujet de société n’a autant mobilisé les parlementaires !) la démarche entretient la psychose répandue par la Miviludes et les associations antisectes. Avec, puisqu’on aborde le secteur de la santé, l’appui du ministère éponyme et du Conseil de l’ordre des médecins. La commission est d’ailleurs composée de nombreux médecins.
Une question politique, philosophique, scientifique, juridique, médiatique, sociale et économique
La question du traitement à réserver à ces approches différentes et complémentaires est en fait une question majeure de société. C’est une question :
- philosophique (elle touche au problème crucial mais toujours non résolu des relations entre le corps et l’esprit),
- scientifique (comment faire le tri entre les démarches valides et les autres),
- juridique et pénale (comment départager le crime et l’escroquerie de l’erreur ou de l’innovation en matière de soin),
- politique (qui est compétent pour décider en la matière ; quels mécanismes pour éviter tout conflit d’intérêt et abus de pouvoir),
- sociale (les deux tiers des Français ont recours aux médecines douces),
- médiatique : la presse relaie avec complaisance, quand elle ne l´attise pas, la propagande discriminatoire du pouvoir,
- économique (trou de la sécurité sociale ; immense marché actuellement protégé par un monopole), etc.
On le voit, cette question ne peut être abordée à la légère. Or, en France, elle est laissée aux mains de non professionnels dont beaucoup défendent en sous-main des intérêts particuliers. Pour justifier leur politique arbitraire, discriminatoire et irrespectueuse des droits de ceux qu´ils accusent, ils prétendent protéger les faibles et la santé de nos concitoyens, proclamant partout que les médecines douces sont tout simplement, aujourd´hui, la porte d’entrée des « sectes » dans la société…
Prétextant une légitime nécessité de mettre de l’ordre dans ce domaine, la politique du gouvernement (qu’il soit de droite ou de gauche) a toujours été de diaboliser ces approches afin de protéger un monopole et des profits substantiels. Exploitant la peur du citoyen face aux risques (qui peuvent être réels) de manipulation, le pouvoir s´efforce d´empêcher l’émergence de ces approches plus douces, moins coûteuses financièrement, généralement plus respectueuses de l’individu dans sa sensibilité et dans sa globalité. Et offrant de multiples compléments de thérapie que la médecine conventionnelle n´offre pas.
Une vraie « perte de chance » pour des milliers de malades…
Brandissant les concepts de « sectes » et de « dérives sectaires », termes qui n’ont aucune définition juridique, le pouvoir peut de cette façon totalement arbitraire inquiéter toute voie « différente » ou, surtout, contestataire de l’ordre sanitaire établi. La population, croyant que l’État garantit l’intérêt général et agit avec éthique, applaudit, la presse étant en première ligne.
D’énormes moyens financiers, administratifs, juridiques, policiers et médiatiques sont mobilisés en France pour faire croire à une risque énorme, alors que toute enquête un peu rigoureuse permet de dégonfler la baudruche : les dangers (réels) sont dans les faits extrêmement rares et pourraient facilement être prévenus (voir propositions en fin d´article).
Un puissant arsenal inquisitorial
Un puissant arsenal inquisitorial a été mis en place au fil des années :
- Création d’une structure administrative, la Miviludes, spécialisée contre les « sectes ». Placée sous l’autorité directe du Premier ministre, celle-ci prétend mener une lutte contre les « dérives sectaires » sans pour autant définir ce que cela veut dire, d’où la porte ouverte à un total arbitraire. (15 personnes + 26 comité de pilotage + 30 comité orientation).
- Publication d’une liste noire parlementaire (1996) mettant au pilori sans jugement 172 associations et groupements spirituels et thérapeutiques. Cette liste n’a aucune valeur juridique. Elle est pourtant toujours invoquée par l’administration et la presse pour justifier leurs actions discriminatoires. Mais elle est inattaquable, bénéficiant de l’immunité attachée aux travaux parlementaires.
- Organisation de nombreux stages de formation des agents administratif et des magistrats sur les « sectes ».
- Mise en place de cellules spécialisées telle la Cellule chargée de la prévention des phénomènes sectaires (CPPS) au sein de l’éducation nationale et de nombreux correspondants « sectes » désignés au sein des administrations.
- Vote d’une loi ad hoc, aussi honteuse qu’inefficace, la loi About-Picard, créée en 2001 explicitement contre les « sectes » pour se donner le moyen de les condamner, alors que lesdites « sectes » sont pour leur quasi-totalité respectueuses des lois. Résultat de 10 ans de cette loi : 35 condamnations dont 5 seulement au motif de « dérives sectaires »…
- Vote d’une loi vaccination (n°2007-293 du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance et son titre V (Protection des enfants contre les dérives sectaires) : « Tout refus de vaccination » (et également « la volonté d’en entraver l’exécution ») pour les injections obligatoires (polio, diphtérie, tétanos) est puni désormais de six mois de prison et de 3 750 euros d’amende ! (Les « sectes » sont supposées être contre la vaccination, alors que les associations déclarées anti-vaccination réclament en fait la liberté (et non l´arrêt) de vaccination et ont beaucoup de médecins dans leurs rangs…).
- Mise en place d’une Cellule d’assistance et d’intervention en matière de dérives sectaires (Caïmades), vu le peu de résultats de la loi About-Picard. Composée de 6 personnes au sein de l’Office central pour la répression de la violence aux personnes, cette police spéciale agit expressément pour « favoriser l’application des dispositions de cette loi (About-Picard) ». Elle utilise les méthodes de l’anti-terrorisme, est assistée par des psychologues et psychiatres, ardents soutiens de la médecine médicamenteuse et engagés ouvertement contre les minorités spirituelles, et aussi par des associations antisectes.
- Financement sur fonds publics d’associations telles l’Unadfi, le Ccmm, Info-sectes ou la Fecris. Elles sont présentées comme des associations de défense des familles alors qu’elles n’ont pratiquement pas de « victimes de sectes » dans leurs adhérents. Elles sont en fait animées et soutenues par des personnes ou des groupes d’influence (hommes politiques, église catholique, franc-maçonnerie…) que les « sectes » dérangent.
- Le Groupe d’appui technique sur les pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique (GATPNCAVT). Cette instance a été créée pour lutter contre les minorités thérapeutiques et le recours aux médecines complémentaires : ainsi le président de la Miviludes, M. Georges Fenech, avait estimé que « tout ce qui est naturel peut cacher des dérives sectaires ». Cet organisme contient exclusivement des représentants de l’arsenal répressif et de la science académique par principe opposés à ces nouvelles pratiques.
- Lancement de campagnes de communication (Miviludes, ministère de la santé ou de la famille, conseil de l’ordre des médecins, l’Institut national du cancer (Inca) auprès des patients pour tenter de les détourner des médecines douces qui risqueraient de leur faire perdre, selon eux, des « chances de guérison ».
- Création d’un diplôme universitaire de 3e cycle traitant de l’« emprise sectaire et processus de vulnérabilité » (Université Paris Descartes), sous la responsabilité de la Miviludes.
- Publication de nombreux guides tendant à faire croire que les « sectes » s’infiltrent partout :
- le guide de l´agent public face aux dérives sectaires,
- les collectivités territoriales face aux dérives sectaires,
- l´entreprise face au risque sectaire,
- la protection des mineurs contre les dérives sectaires,
- savoir déceler les dérives sectaires dans la formation professionnelle,
- santé et dérives sectaires (mars 2012).
Un appareil répressif qui va encore être renforcé
Cet énorme appareil législatif, institutionnel et administratif, répressif et discriminatoire, mis sur pied par la France, est unique au monde. Il fonctionne de façon totalement anticonstitutionnelle puisqu’il utilise l’argent public pour combattre une catégorie de citoyens ; qu’il bafoue en continu le droit à la défense ; qu’il n’apporte jamais la preuve objective des risques qu’il prétend combattre.
Des rapports fantaisistes sont annuellement publiés pour agiter l’épouvantail et justifier le financement des organismes ad hoc. Ainsi, il y est souvent question de « fléau social », de « risques graves » engendrés pas les soi-disant sectes, mais jamais ni statistiques ni analyses scientifiquement établies ne sont présentées pour en démontrer la réalité.
Les personnes et groupements mis en cause n’ont jamais eu la possibilité ni de s’expliquer ni de se justifier, si ce n’est devant la justice, et encore, car des stages antisectes sont régulièrement organisés pour « sensibiliser » les magistrats.
Des informations tronquées et inexactes sont diffusées en permanence et reprises sans recul par la presse. Ainsi en est-il du nombre des « victimes de sectes », un chiffre aberrant répandu sur tous les plateaux par la Milivudes. Un chiffre qu’elle est incapable d’attester et qui est démenti par les sociologues spécialisés et par les rares enquêtes objectives menées à ce sujet.
Cet arsenal discriminatoire a déjà nuit à nombre de médecins et de praticiens (Milko Beljanski, Martine Gardénal, Gérard Guéniot, Louis Ruhlmann…) et de mouvements (la plupart des minorités spirituelles mais aussi Terre du Ciel, le monastère œcuménique du Moulin des Vallées, l’institut de formation de praticiens en psychothérapie, etc.)…
Il est constamment renforcé depuis 30 ans et devrait l’être encore dans les mois et les années qui viennent. Voir à ce sujet mon article « Travail législatif: La guerre contre les médecines douces s’intensifie ».
Les évolutions souhaitables
Dans les familles
J’approuve le principe politique d’une veille sur les « dérives sectaires ». Encore faudrait-il au préalable définir ces termes juridiquement. Et que cette veille s´exerce sur toutes les composantes de la société. Y compris sur les familles. Et que cette veille ne soit pas menée comme aujourd’hui, de façon arbitraire, non scientifique ni républicaine, jamais contradictoire, essentiellement répressive et sans être contrôlée par personne.
- 1 femme tuée tous les 2,5 jours par son compagnon – 100 000 violées/an
- 2 millions d’incestes – - 20 000 personnes âgées maltraitées/an
- 250 000 mineurs déclarés officiellement en danger/an
- > 30 000 meurent à cause des médicaments officiellement distribués/an
- 11 000 personnes se suicident/an, dont plus de 350 en lien avec leur travail
- 145 000 cancéreux meurent dans les bras de leurs médecins, etc.
Développer de la méthodologie
Se baser sur un travail scientifique (sociologues, experts indépendants et variés). Généraliser le contradictoire à tous les niveaux : administratifs, législatifs, médiatiques, associatifs
Interdire les listes et les mots injurieux
Interdire la référence nominative à la liste et aux listes y compris celles non publiées mais accessibles aux acteurs de la lutte antisectes.
Bannir les termes de « secte » et « dérive sectaire », comme on a banni avec raison les termes insultants et discriminatoires de bougnoule, nègre, crouille, ration, métèque, tapette, etc.
En attendant ce jour, ne plus prendre pour argent comptant toute « information » qui parlerait de « secte » ou de « dérive sectaire ». Du moins, tant qu´une définition juridique n´aura pas été actée.
Cesser le financement public des associations antisectes
Si, comme le prétend M. Fenech, « 12 à 13 millions de Français ont été victimes d´un charlatan ou d´un gourou thérapeutique », les associations ne devraient pas manquer de financements privés…
Dissoudre d’urgence Miviludes
La remplacer par Observatoire indépendant et compétent + médiateur spécialisé (pour intervenir aussi dans les mouvements spirituels et les familles) dans un climat apaisé.
Agir en justice
Ne pas avoir peur de devoir aller jusqu’à la Cour européenne des droits de l’homme après avoir épuisé tous les moyens nationaux de recours. En France, la justice est manipulée par la propagande gouvernementale.
Attribuer un statut aux nouveaux mouvements religieux et médecines douces
Élaborer à leur intention et avec eux des chartes éthiques, mettre en place un système de recueil des plaintes et une régulation scientifiquement conçue.
Multiplier les ponts entre médecine conventionnelle et médecine non conventionnelle, notamment en milieu hospitalier, comme cela se fait dans plusieurs pays. S´inspirer (hormis la référence à la Miviludes) des recommandations du Comité d´analyse stratégique (CAS, premier ministre) : « Quelle réponse des pouvoirs publics à l´engouement pour les médecines non conventionnelles ? » (Note d´analyse 290 – Octobre 2012)
Instaurer une régulation déontologique de la presse
Réguler n’est pas contrôler mais s’assurer que le droit de chacun est respecté dans le traitement dfe l´information. Développer et mieux concevoir de droit de réponse.
Et, pour finir, un mot de Nathalie Luca, sociologue, directeur de recherche CNRS : « Si l’on veut que les sectes cessent de manipuler les gens, alors il faut aussi qu’il ne soit plus possible aux autres acteurs de la société de les manipuler. Si l’on veut apprendre la prudence, il ne faut pas que celle-ci se limite aux groupes spirituels. La vulnérabilité n’est pas exploitée que par les groupes spirituels, elle est exploitée par l’ensemble des acteurs sociaux. C’est une grave erreur de vouloir faire deux poids deux mesures. Pour faire renaître l’esprit critique, il faut s’employer, dans une démarche éducative, à lui donner corps dans chacune des activités humaines. »
Via Sott.net