jeudi 5 septembre 2013

Et si on parlait du chômage ? (Chroniques politiques)

Et si on parlait du chômage ?



A force de parler d'une guerre que nous n'avons pas déclaré, on oublierait la réalité, la vraie. Celle que nous vivons.

Et ce chômage, toujours là.

La guerre des symboles...
L'image était belle, symbolique à souhait. Un président allemand et son homologue français dans les rues d'Oradour sur Glane, village "mémoire" depuis son éradication par une troupe de Waffens SS le 10 juin 1944. Sur France inter, quelques témoignages d'habitants. L'un d'entre eux ne "pardonne" pas. Certaines douleurs mettent plusieurs décennies à se soigner, ... quand elles se soignent.

Qu'elles qu'étaient nos positions sur le Syrie, nous pouvions nous souvenir de ce fait-là. La guerre et ses massacres laissent des traces.

Une autre guerre, bien actuelle, agite encore. Ce mercredi, les groupes parlementaires se sont donc succédé à la tribune de l'Assemblée pour exprimer leur position sur une éventuelle intervention militaire. Débattre du fond, enfin... ou presque. On entend Christian Jacob (UMP) réclamer une résolution de l'ONU, faut de quoi, son groupe refuse toute intervention en Syrie.

Aux Etats-Unis, Obama éclaircit un peu le paysage. Un à un les ténors républicains et démocrates se rallient, même publiquement, à l'éventualité d'une attaque. Mais au sein du "House Foreign Affairs Committee", l'affaire semblait moins certaine. Mais elle finit par donner son accord.

En France, personne - insistons sur le terme - personne ne sait s'il y aura vote ou pas.

La Syrie va encore occuper les esprits, le G20 débute ce jeudi à Saint-Pétersbourg dans un sale climat.

... ou le chômage ?
Les Contis ont gagné, mais trop tard. Les Prud'hommes leur ont donné raison, trois ans et demi après la fermeture de leur site. L'usine de Clairoix était rentable. La nouvelle, tombée un vendredi de fin août, est passée trop inaperçue. Même sur les blogs les plus gauchistes, la nouvelle est passée à la trappe. C'est dommage.

L'INSEE confirme un chômage à 10,5% de la population active à fin juin.

Plus grave encore, huit embauches sur 10 au premier trimestre l'étaient pour des CDD. Joli score, un record de précarité - "un taux jamais enregistré depuis la mise en place de statistiques en 1999." La ministre Najat Vallaud-Belkacem explique que la courbe du chômage des jeunes s'est inversée, courbe à l'appui. Mais cela ne suffit pas. En juillet, le nombre de demandeurs d'emploi indemnisés a encore diminué, cette fois-ci de 1,7 % en juillet par rapport au mois de juin. Le pays compte 5,1 millions d'inscrits à pôle emploi, dont 3,3 millions sans aucune activité.

Les contrats d'avenir n'accrochent pas. La cible prioritaire du dispositif, les "jeunes de zones urbaines sensibles" n'adhèrent pas. A quelques semaines du 1er anniversaire de cette mesure (adoptée en novembre), à peine 5.000 contrats ont été signés sur les 50.000 prévus.

En cause, les difficultés de financement du monde associatif... Et du côté du privé, c'est pas mieux. Le ministre de la Ville s'excuse: "il y a une certaine réticence à embaucher ces jeunes", à cause de "l'image des quartiers".

On reste coi.