Comment crée-t-on l’argent ?
Pour la plupart des personnes, l’image ci-dessus représente la création d’argent. Les gens se disent que l’Etat, ou toute autre organisation, imprime des billets pour créer toute la monnaie nécessaire.
Il n’en est rien !
En fait, seulement 5% de la masse monétaire (tout l’argent sur terre) se trouvent être des pièces ou des billets. Les 95% restants sont des écritures informatiques, dit « argent scripturale ». Ces écritures, pour simplifier, disent par exemple : Mme X est à +10000€ sur son compte, le FC Barcelone est à -500 millions d’euros.
Vous avez déjà du entendre que si tout le monde retirait l’argent de son compte, le système s’effondrerait, en voici l’une des raisons : l’ensemble de l’argent n’existe pas matériellement !!!
Il est aussi facile de comprendre que, lorsque vous payez par carte bancaire au supermarché, votre compte sera débité de 150€ par exemple et que le compte du supermarché va passer de 300 000€ à 300 150€. Pourtant, aucun échange de billet ou de pièce n’a été effectué, seules les écritures informatiques ont changées. De même que vous ne recevez jamais votre salaire en billets et pièces (ce qui est plus pratique) et que de plus en plus de transactions s’informatisent (traites, virements bancaires…).
« FAIT N°1 : 95% de l’argent sur Terre est informatique. Les 5% restant sont les pièces et billets que nous connaissons tous. »
La création monétaire par le crédit
Voici la partie sûrement la plus difficile à comprendre. Il est impératif de bien en cerner les subtilités. Prenez votre temps pour lire ce qui suit. Si le phénomène reste encore flou après explication, nous vous encourageons à relire ce passage une fois de plus :La plupart des personnes pense que les banques ne prêtent que l’argent qu’elles possèdent.
Il n’en est rien !
En fait, la loi permet aux banques de prêter plus que ce qu’elles ont dans leurs comptes. Les « réserves obligatoires » représentent la partie d’argent que la banque se doit de garder pour accorder un prêt plus important.
N.B. : vous n’y croyez peut-être pas, mais cela est un fait ! Dans l’Union Européenne par exemple, les banques doivent seulement garder 8€ pour pouvoir en prêter 100 ! (Taux de réserve de 8%, c’est la loi !)
« FAIT N°2 : les banques peuvent prêter plus d’argent qu’elles n’en possèdent. Elles créent donc de l’argent en accordant un crédit ! »
Si vous pensez encore le contraire, rappelez-vous que 95% de l’argent sur la Terre est scriptural. Cette informatisation des échanges permet donc aux banquiers de réaliser le petit tour de passe-passe suivant:
Imaginez que Mr. Robert emprunte à une banque, 200 000€, afin d’acheter sa maison. Que se passe-t-il ? La banque va uniquement changer les écritures du compte de Mr. Robert.
Par ce jeu d’écritures, 200 000€ s’affichent sur le relevé de compte de Mr. Robert ! Bien sûr, la banque vérifie si elle pourra être remboursée. Mais remarquez qu’aucun billet n’a été imprimé, seules les écritures informatiques ont changé!
Son banquier doit bien sûr garder 4000€ (taux de réserve de 2%). Mais le fait est que la banque vient de créer 196000€ ! Cet argent arrivera sur le compte d’une autre banque lorsque Mr. Robert payera le constructeur de sa maison. La banque du constructeur pourra alors créer 192 080€ Et ainsi de suite… Les 192 080€ arriveront dans une autre banque qui pourra créer 188238€…etc… C’est donc l’ensemble des banques qui crée l’argent. Une banque seule ne pourrait se le permettre. Avec 10% de taux de réserve et un dépôt initial de 1000€ les banques peuvent créer 5513€ en seulement 9 prêts. Les accords de Bâle régissent la valeur de ce taux.
Par la suite, et suivant une échéance bien réglée, Mr. Robert doit rembourser ses dettes. Il pourra le faire, car il touche un salaire. De la même façon, ces dettes sont effacées sans échange de pièces et de billets.
En fait l’argent disparaît au fur et à mesure que le prêt est remboursé. La banque crée une somme et l’emprunteur la rembourse avec l’argent qu’il aura gagné. Il échange du temps de travail contre de l’argent, et tout cela de façon informatique. La banque prête par rapport à la richesse potentielle de l’emprunteur.
Le système de création monétaire par le crédit est un système que nous pensons idéal ! Sans lui, aucune entreprise ne pourrait subsister et aucune nouvelle construction ne serait lancée par manque d’argent ! Cette création de monnaie reste le système le plus perfectionné à ce jour afin de motiver l’Homme pour investir dans le futur. En fait, la monnaie ne devrait servir qu’à fluidifier les échanges. Malheureusement, notre système est légèrement différent.
Par la suite, et suivant une échéance bien réglée, Mr. Robert doit rembourser ses dettes. Il pourra le faire, car il touche un salaire. De la même façon, ces dettes sont effacées sans échange de pièces et de billets.
En fait l’argent disparaît au fur et à mesure que le prêt est remboursé. La banque crée une somme et l’emprunteur la rembourse avec l’argent qu’il aura gagné. Il échange du temps de travail contre de l’argent, et tout cela de façon informatique. La banque prête par rapport à la richesse potentielle de l’emprunteur.
Le système de création monétaire par le crédit est un système que nous pensons idéal ! Sans lui, aucune entreprise ne pourrait subsister et aucune nouvelle construction ne serait lancée par manque d’argent ! Cette création de monnaie reste le système le plus perfectionné à ce jour afin de motiver l’Homme pour investir dans le futur. En fait, la monnaie ne devrait servir qu’à fluidifier les échanges. Malheureusement, notre système est légèrement différent.
Les banquiers demandent des taux d’intérêt…
- Mr. Robert : « Je veux une maison… »
- Son banquier : « Pas de problème, voilà, je viens de créditer votre compte de 200 000€, je ne les ai pas, mais la loi me le permet, je vais donc créer 200 000€. Attendez, j’entre juste ça dans l’ordinateur… 200 000€ pour vous… Vous nous devez maintenant 343 739€ (taux de 4% / an) que vous rembourserez pendant 30 années. »
Trouvez-vous cela juste ? Si mon voisin me prête un billet de 100€, il est normal que je paye un loyer et que je lui rende 104€. Car il ne peut plus se servir de son billet. Je lui paye donc 4€ pour le service qu’il me rend. Mais les banques quant à elles, n’ont pas l’argent. Cela revient à se faire payer pour une chose qu’elles ne possèdent pas, qu’elles peuvent créer à partir de rien !
Nous l’avons vu, lorsqu’une banque accorde un prêt, elle rend disponible de l’argent qui ne l’était pas. Pour bien comprendre ce mécanisme, il faut imaginer que l’économie mondiale est une baignoire. La monnaie est donc l’eau qui la remplit.
Lorsque la banque accorde le crédit à son client, elle crée cette somme d’argent à partir de rien. La baignoire se remplit donc du montant du prêt, 100€.
Voilà donc que la totalité de l’argent sur Terre vient d’augmenter de 100 € ! En contrepartie, lorsque l’emprunteur paye ses dettes, l’argent va disparaître. Mais comme la banque lui demande des intérêts, 104€ vont être demandés. La baignoire se vide donc plus vite (-104 €) qu’elle ne se remplit (+100 €) !
« FAIT N°4 : Lorsqu’un banquier crée (à partir de rien !!) 100€, il en demande 104 €. L’argent des intérêts n’a donc jamais été créé ! Les banquiers demandent plus d’argent qu’ils n’en créent ! »
C’est pourquoi l’ensemble des banquiers mondiaux doivent constamment accorder de nouveaux prêts afin de remplir la baignoire! Cette technique a cependant 2 limites :
1) Le marché est très moutonnier : par exemple, lorsque la confiance règne, les crédits vont et viennent comme jamais, tous les acteurs du marché suivent la même direction. De l’argent est créé en continu. Mais lorsqu’elle est altérée, la confiance va aussi très vite dans le sens inverse. Et si elles ont peur de ne pas se faire rembourser, les banques vont arrêter d’accorder des prêts afin d’être sûr d’être les premières à être remboursées. La baignoire se vide alors au fur à mesure que les prêts se remboursent. Lors de la crise de 2007, les banques se sont arrêtés de prêter, nous avons tous vu le résultat : le chômage commence à augmenter, plus d’argent, plus d’investissement.
2) Lorsque des personnes stockent de grandes quantités d’argent sans la réinvestir dans l’économie, une partie de l’eau de la baignoire reste indisponible !
Et lorsque que ces deux limites sont atteintes celui qui ne trouve plus d’argent peut-être :
- La personne qui vit seule et qui ne peut plus rembourser son emprunt auto, elle reçoit alors la visite d’un huissier.
- Le patron d’entreprise qui ne trouve pas assez d’argent et doit soit délocaliser soit fermer son entreprise. Dans les 2 cas, cela entraîne une augmentation du nombre de chômeurs.
- L’État qui, lorsqu’il ne peut pas rembourser ses dettes, doit réemprunter (donc augmenter encore ses frais d’intérêt à payer) afin de pouvoir payer sa dette !
Rémi Mathieu (extrait du livre Comprendre la monnaie)
Source: Diktacratie
La création monétaire par le crédit avec taux d’intérêt
« FAIT N°3 : Les banquiers vous prêtent de l’argent qu’il n’ont pas et vous demandent un loyer dessus! (Taux d’intérêt) »- Mr. Robert : « Je veux une maison… »
- Son banquier : « Pas de problème, voilà, je viens de créditer votre compte de 200 000€, je ne les ai pas, mais la loi me le permet, je vais donc créer 200 000€. Attendez, j’entre juste ça dans l’ordinateur… 200 000€ pour vous… Vous nous devez maintenant 343 739€ (taux de 4% / an) que vous rembourserez pendant 30 années. »
Trouvez-vous cela juste ? Si mon voisin me prête un billet de 100€, il est normal que je paye un loyer et que je lui rende 104€. Car il ne peut plus se servir de son billet. Je lui paye donc 4€ pour le service qu’il me rend. Mais les banques quant à elles, n’ont pas l’argent. Cela revient à se faire payer pour une chose qu’elles ne possèdent pas, qu’elles peuvent créer à partir de rien !
Nous l’avons vu, lorsqu’une banque accorde un prêt, elle rend disponible de l’argent qui ne l’était pas. Pour bien comprendre ce mécanisme, il faut imaginer que l’économie mondiale est une baignoire. La monnaie est donc l’eau qui la remplit.
Lorsque la banque accorde le crédit à son client, elle crée cette somme d’argent à partir de rien. La baignoire se remplit donc du montant du prêt, 100€.
Voilà donc que la totalité de l’argent sur Terre vient d’augmenter de 100 € ! En contrepartie, lorsque l’emprunteur paye ses dettes, l’argent va disparaître. Mais comme la banque lui demande des intérêts, 104€ vont être demandés. La baignoire se vide donc plus vite (-104 €) qu’elle ne se remplit (+100 €) !
« FAIT N°4 : Lorsqu’un banquier crée (à partir de rien !!) 100€, il en demande 104 €. L’argent des intérêts n’a donc jamais été créé ! Les banquiers demandent plus d’argent qu’ils n’en créent ! »
C’est pourquoi l’ensemble des banquiers mondiaux doivent constamment accorder de nouveaux prêts afin de remplir la baignoire! Cette technique a cependant 2 limites :
1) Le marché est très moutonnier : par exemple, lorsque la confiance règne, les crédits vont et viennent comme jamais, tous les acteurs du marché suivent la même direction. De l’argent est créé en continu. Mais lorsqu’elle est altérée, la confiance va aussi très vite dans le sens inverse. Et si elles ont peur de ne pas se faire rembourser, les banques vont arrêter d’accorder des prêts afin d’être sûr d’être les premières à être remboursées. La baignoire se vide alors au fur à mesure que les prêts se remboursent. Lors de la crise de 2007, les banques se sont arrêtés de prêter, nous avons tous vu le résultat : le chômage commence à augmenter, plus d’argent, plus d’investissement.
2) Lorsque des personnes stockent de grandes quantités d’argent sans la réinvestir dans l’économie, une partie de l’eau de la baignoire reste indisponible !
Et lorsque que ces deux limites sont atteintes celui qui ne trouve plus d’argent peut-être :
- La personne qui vit seule et qui ne peut plus rembourser son emprunt auto, elle reçoit alors la visite d’un huissier.
- Le patron d’entreprise qui ne trouve pas assez d’argent et doit soit délocaliser soit fermer son entreprise. Dans les 2 cas, cela entraîne une augmentation du nombre de chômeurs.
- L’État qui, lorsqu’il ne peut pas rembourser ses dettes, doit réemprunter (donc augmenter encore ses frais d’intérêt à payer) afin de pouvoir payer sa dette !
Par essence, la création monétaire ex nihilo (à partir de rien) que pratiquent les banques est semblable, je n’hésite pas à le dire pour que les gens comprennent bien ce qui est en jeu ici, à la fabrication de monnaie par des faux-monnayeurs, si justement réprimée par la loi. Concrètement elle aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents » - Maurice Allais, Prix Nobel de Sciences Economiques« Si le peuple comprenait notre système bancaire et monétaire, il y aurait une révolution avant demain. »-Henry Ford
Rémi Mathieu (extrait du livre Comprendre la monnaie)
Source: Diktacratie