La tyrannie des experts
D’un point de vue personnel, peut-être que ce que nous appelons « crise économique » en Occident est une conséquence de cette logique. Depuis ces trente dernières années, la population des États‑Unis, et principalement celle issue des milieux pauvres, a perdu une grande partie de ses droits : le droit d’accès à la santé et à l’éducation, le droit de circuler librement entre le Canada et le Mexique, l’accès aux banques ou le droit de vote pour certains, le droit de se syndiquer ou encore le droit à un salaire minimum décent. De plus, la police a été rattachée à l’office de l’immigration et il est désormais beaucoup plus compliqué de fonder une petite entreprise car les réglementations et les démarches pour obtenir un permis sont exagérément compliquées.
Nous avons désormais un très bon argument pour faire en sorte que la ville de New York accorde le droit de vote aux résidents légaux aux élections municipales : cela contribuerait à l’amélioration de notre démocratie et à la croissance économique.
Traduction de l’anglais : Flore POUQUET
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Lors d’une présentation de son nouveau livre « La tyrannie des experts : économistes, dictateurs et les droits oubliés des pauvres » il y a quelques semaines à la Copper Union, William Easterly, Professeur d’économie à l’université de New York (NYU) et directeur de l’Institut de recherche sur le développement (Development Research Institute), a affirmé que la logique utilisée par la banque mondiale et les institutions financières cherchant à développer économiquement les pays du Tiers‑Monde ne suivait pas les expériences et pratiques utilisées en Europe et en Amérique du Nord. C’est le fait d’augmenter les droits des individus qui entraîne la croissance économique. En effet, le développement économique chinois va plutôt dans ce sens, puisque les Chinois ont aujourd’hui un peu plus de droits que sous Mao Zedong. Il est rafraîchissant d’entendre quelqu’un remettre en question l’approche humanitaire de l’aide économique que l’Occident offre au reste du monde. Ces experts feraient mieux de chercher à développer les droits des communautés qu’ils veulent aider économiquement au lieu d’imposer des prêts financiers liés aux restructurations sociales et économiques et qui sont suivis par des sanctions.D’un point de vue personnel, peut-être que ce que nous appelons « crise économique » en Occident est une conséquence de cette logique. Depuis ces trente dernières années, la population des États‑Unis, et principalement celle issue des milieux pauvres, a perdu une grande partie de ses droits : le droit d’accès à la santé et à l’éducation, le droit de circuler librement entre le Canada et le Mexique, l’accès aux banques ou le droit de vote pour certains, le droit de se syndiquer ou encore le droit à un salaire minimum décent. De plus, la police a été rattachée à l’office de l’immigration et il est désormais beaucoup plus compliqué de fonder une petite entreprise car les réglementations et les démarches pour obtenir un permis sont exagérément compliquées.
Nous avons désormais un très bon argument pour faire en sorte que la ville de New York accorde le droit de vote aux résidents légaux aux élections municipales : cela contribuerait à l’amélioration de notre démocratie et à la croissance économique.
Traduction de l’anglais : Flore POUQUET