Joe Quinn
Sott.net
ven., 21 mar. 2014 08:51 CDT
Je ne comprends pas la « révolution » ukrainienne.
Avant que les manifestations ukrainiennes ne démarrent en octobre dernier, des élections législatives étaient prévues pour 2015.
Alors que les manifestations se développaient et s'intensifiaient, le président ukrainien élu, Victor Yanukovych, accepta d'avancer les élections à cette année et mit en place un tas de mesures, dont le retour à la constitution de 2004, ce qui réduisit considérablement le pouvoir présidentiel.
Sur le papier, ces changements répondirent à la grande majorité des demandes des protestataires et promettaient un nouveau gouvernement pour cette année, par le biais d'élections. Pourtant, dès que cet accord fut signé, la violence explosa à Kiev et 100 personnes, y compris des policiers, furent tuées... par quelqu'un .
Le résultat fut la nomination d'un nouveau président, d'un nouveau premier ministre et d'un nouveau cabinet, avec des « ultranationalistes » occupant de nombreux postes de premier plan et aux commandes de l'armée. Aucune de ces personnes n'a été élue par le peuple ukrainien et le premier ministre est l'homme nommé par la sous-secrétaire d'État étasunienne, Victoria Nuland, comme choix des États-Unis pour premier ministre.
Donc, pendant qu'on nous demande de croire que l'objectif des manifestations en Ukraine était de mettre un terme à la corruption et à l'irresponsabilité du gouvernement, bizarrement, elles ont abouti à la prise de pouvoir d'un gouvernement ukrainien totalement non élu et de là, non représentatif. Si j'étais ukrainien, je serais un peu déçu. Je pourrais même protester.
Il faut reconnaître que des élections sont prévues pour le mois de mai de cette année et que l'administration actuelle n'est que « par intérim ». Pourtant, le choix des États-Unis du premier ministre « par intérim », Arseniy Yatsenyuk, semble établir quelques « réalités sur le terrain » qui ne seront probablement pas débattues en mai. Par exemple, il a signé aujourd'hui un accord avec l'UE et des pourparlers avec le FMI et l'OTAN sont en cours. À nouveau, si la « démocratie » et la « volonté du peuple » étaient importantes pour moi, je serais un peu énervé si j'étais ukrainien.
Aussi, je pose la question : pourquoi, si le peuple ukrainien est tellement déterminé à avoir une « vraie démocratie » n'y a-t-il pas de manifestations « populaires » en Ukraine contre le fait qu'un groupe d'individus non élus, qui ont été poussés au pouvoir par le Département d'État des États-Unis, signe des accords avec l'UE, le FMI et l'OTAN au nom du peuple ukrainien ?
Tout cela ressemble beaucoup à un coup d'État. Mais peut-être que ce n'est que moi.
Sott.net
ven., 21 mar. 2014 08:51 CDT
Je ne comprends pas la « révolution » ukrainienne.
Avant que les manifestations ukrainiennes ne démarrent en octobre dernier, des élections législatives étaient prévues pour 2015.
Alors que les manifestations se développaient et s'intensifiaient, le président ukrainien élu, Victor Yanukovych, accepta d'avancer les élections à cette année et mit en place un tas de mesures, dont le retour à la constitution de 2004, ce qui réduisit considérablement le pouvoir présidentiel.
Sur le papier, ces changements répondirent à la grande majorité des demandes des protestataires et promettaient un nouveau gouvernement pour cette année, par le biais d'élections. Pourtant, dès que cet accord fut signé, la violence explosa à Kiev et 100 personnes, y compris des policiers, furent tuées... par quelqu'un .
Le résultat fut la nomination d'un nouveau président, d'un nouveau premier ministre et d'un nouveau cabinet, avec des « ultranationalistes » occupant de nombreux postes de premier plan et aux commandes de l'armée. Aucune de ces personnes n'a été élue par le peuple ukrainien et le premier ministre est l'homme nommé par la sous-secrétaire d'État étasunienne, Victoria Nuland, comme choix des États-Unis pour premier ministre.
Donc, pendant qu'on nous demande de croire que l'objectif des manifestations en Ukraine était de mettre un terme à la corruption et à l'irresponsabilité du gouvernement, bizarrement, elles ont abouti à la prise de pouvoir d'un gouvernement ukrainien totalement non élu et de là, non représentatif. Si j'étais ukrainien, je serais un peu déçu. Je pourrais même protester.
Il faut reconnaître que des élections sont prévues pour le mois de mai de cette année et que l'administration actuelle n'est que « par intérim ». Pourtant, le choix des États-Unis du premier ministre « par intérim », Arseniy Yatsenyuk, semble établir quelques « réalités sur le terrain » qui ne seront probablement pas débattues en mai. Par exemple, il a signé aujourd'hui un accord avec l'UE et des pourparlers avec le FMI et l'OTAN sont en cours. À nouveau, si la « démocratie » et la « volonté du peuple » étaient importantes pour moi, je serais un peu énervé si j'étais ukrainien.
Aussi, je pose la question : pourquoi, si le peuple ukrainien est tellement déterminé à avoir une « vraie démocratie » n'y a-t-il pas de manifestations « populaires » en Ukraine contre le fait qu'un groupe d'individus non élus, qui ont été poussés au pouvoir par le Département d'État des États-Unis, signe des accords avec l'UE, le FMI et l'OTAN au nom du peuple ukrainien ?
Tout cela ressemble beaucoup à un coup d'État. Mais peut-être que ce n'est que moi.