Derrière le SMIC jeune, le plan de la Troïka pour la France
La France a plus de 500 000 travailleurs low cost et plus de cinq millions de chômeurs. Le gouvernement veut mettre en place le SMIC jeune, réduire les retraites, légaliser le dumping social dans un pays qui n'a plus que des CDD et où la liberté d'entreprendre est comme un malade au stade final auquel on demanderait de faire un jogging.
Rôle des médias officiels.
Les médias ne montrent pas les conséquences de la politique de la Troïka et ne rappellent pas les avancées des directives qui ont rabaissé la qualité de vie des habitants en France et dans la zone européenne. L'explication est simple. Il y a aussi des journalistes pauvres avec des contrats précaires qui ne peuvent pas écrire ce qu'ils veulent et ceux qui ont décidé de dire, contre de bons salaires, ce que les financiers dictent. La dernière visite d'Angela Merkel à Athènes a été montrée dans nos médias de manière positive. Les mouvements violents de révoltes en Espagne et en Italie n'ont pas été montrés. Comme à l'époque de Tchernobyl, on fait croire à la population que la pauvreté et l'exploitation vont s'arrêter aux frontières de la France.
Travail low cost. Une directive européenne datant de 1996 permet qu’un travailleur d’un pays membre de l’UE soit envoyé dans un autre État de manière provisoire par son entreprise d’origine. Ce détachement des travailleurs favorise le dumping social. Les charges sociales sont fixées en fonction du pays d’origine du travailleur et non du pays de détachement. Ce qui permet un différentiel du coût du travail allant jusqu’à 30% pour les employeurs entre la France et des pays comme la Pologne, où les charges sociales sont moins élevées. En 2011, les chiffres officiels faisaient état de 145.000 travailleurs « low-cost » en France contre 500 000 aujourd'hui.
Des socialistes s'insurgent.
« Je suis socialiste mais pas hollandiste», s'insurge Laurent Baumel, qui dénonce une élite du PS ne tenant pas compte des leçons des municipales. En février 2014, Laurent Baumel avait déclaré son dégoût : «Hollande est plus proche de Blair que de la social-démocratie». Le député Baumel dit non à l'austérité et veut protéger la justice sociale. Dans une lettre ouverte au Premier ministre Manuel Valls et intitulée « Non à l’austérité, oui à la justice sociale : ma lettre au Premier ministre » en date du 15 avril, Laurent Baumel dénonce la politique de François Hollande et des socialistes français qui, associés au SPD, suivent une politique sociale menant la France sur le chemin grec.
« J' ai écrit, avec d’autres députés socialistes, une lettre à Manuel Valls pour lui faire part de notre opposition à un certain nombre de mesures d’économies qu’il a annoncées hier. Nous refusons notamment le gel des prestations sociales». Pour M. Baumel, les socialistes au pouvoir n'ont rien de socialistes car ils mènent une politique qui va augmenter la pauvreté et les inégalités dans les soins, l'éducation, le droit à la propriété, le droit à une vie digne dans la vieillesse, dans la maladie ou dans la précarité : «N ous formulons les grands axes de ce que pourrait être une autre politique économique, plus attentive à la réduction des inégalités et à la préservation de notre modèle social et plus ciblée sur les entreprises qui ont réellement besoin d’une aide de l’Etat.»
La France en danger.
Dans sa critique, Laurent Baumel rejoint les critiques faites par Marine Le Pen quand elle explique que la France a plus de 500 000 travailleurs low-cost avec cinq millions de chômeurs, et que le pays continue de faire venir des travailleurs étrangers alors qu'il n'y a pas de travail pour les Français. « Les annonces de Manuel Valls confirment une cure d’austérité sans précédent qui se traduit par une violence sociale de plus en plus insupportable, de surcroît sans efficacité économique» accuse Florian Philippot, vice-président du FN et directeur national de la campagne des européennes, qui explique qu’« en gérant la pénurie plutôt que de se défaire des diktats de Bruxelles pour relancer la croissance et l’emploi, le gouvernement accroît partout l’injustice et la pauvreté. Il prouve qu’il est le serviteur des marchés financiers et non le serviteur des Français. Des millions de Français vont subir en conséquence un effondrement de leur niveau de vie, parce que le gouvernement s’entête à obéir à l’Union européenne sur l’euro et la politique économique plutôt que de défendre l’intérêt général. D’autres mesures d’austérité viendront compléter ce triste tableau après les européennes si ces élections ne désavouent pas très clairement les partis, UMP et PS en tête, qui préfèrent l’Union européenne à l’intérêt de la France !»
Source : Par La Voix de la Russie