Quand le SMIC augmente de 100 euros, le salarié ne récupère que… 27 euros
Publié sur Politique.net
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Un rapport sur la fiscalité des ménages, remis à l’Elysée, vient de mettre les pieds dans le plat. Plus les salaires sont bas et moins le pouvoir d’achat augmente en cas de hausse de salaire. Pourquoi ? La faute aux « effets de seuil » : pour un smicard, une petite augmentation s’accompagne d’une baisse des aides et d’une hausse d’impôts qui, à l’arrivée, effacent quasiment la hausse de salaire.
Depuis le 1er janvier 2014, le smic horaire brut s’élève à 9,53 euros. Soit un salaire de 1445,38 euros brut par mois pour un temps plein. Selon des chiffres publiés par la Dares, organisme qui dépend du ministère de l’Emploi, 1,9 million de salariés touchaient le SMIC au 1er janvier 2013, soit 12,3% des salariés français.
A la faiblesse de ce salaire s’ajoute un problème lors de son augmentation. D’après Le Parisien, qui a relayé les conclusions du rapport sur la fiscalité des ménages, « un smicard – 1445 euros brut mensuel – bénéficiant d’une hausse de son revenu brut de 100 euros n’en reçoit au final que 27 euros pour lui. Là ou un salarié payé aux alentours de 2160 euros brut (1,5 smic), avec ce même coup de pouce de 100 euros, récupère 66 euros ».
Comment expliquer cette anomalie ? Les effets de seul, comme le prouve le tableau fourni par Le Parisien :
A la faiblesse de ce salaire s’ajoute un problème lors de son augmentation. D’après Le Parisien, qui a relayé les conclusions du rapport sur la fiscalité des ménages, « un smicard – 1445 euros brut mensuel – bénéficiant d’une hausse de son revenu brut de 100 euros n’en reçoit au final que 27 euros pour lui. Là ou un salarié payé aux alentours de 2160 euros brut (1,5 smic), avec ce même coup de pouce de 100 euros, récupère 66 euros ».
Comment expliquer cette anomalie ? Les effets de seul, comme le prouve le tableau fourni par Le Parisien :
Quand le smicard à temps plein (1445 euros) ou à mi-temps (723 euros) obtient 100 euros d’augmentation, les versements des prestations sociales diminuent et les impôts augmentent dans des proportions trop élevées. Résultat ? Un effet de cascade : pour un salarié payé au SMIC à mi-temps, il perd près de 80% de ce qu’il aurait dû toucher en plus. Encore mieux que la taxe à 75% sur les super riches !
Principale solution envisagée pour mettre fin à cette aberration économique : baisser les charges sociales sur les bas salaires, ce qui entraînera mécaniquement une hausse du salaire net sans que le salarié ne voit ses impôts augmentés et ses aides diminuées. Seul problème : une baisse des charges signifie une baisse des rentrées fiscales pour l’Etat. Au moment où le gouvernement cherche à faire des économies pour résorber le déficit, c’est loin d’être fait…
*** Source
- Boris Cassel et Catherine Gasté, « Le casse-tête du coup de pouce aux revenus modestes », Le Parisien,
Principale solution envisagée pour mettre fin à cette aberration économique : baisser les charges sociales sur les bas salaires, ce qui entraînera mécaniquement une hausse du salaire net sans que le salarié ne voit ses impôts augmentés et ses aides diminuées. Seul problème : une baisse des charges signifie une baisse des rentrées fiscales pour l’Etat. Au moment où le gouvernement cherche à faire des économies pour résorber le déficit, c’est loin d’être fait…
*** Source
- Boris Cassel et Catherine Gasté, « Le casse-tête du coup de pouce aux revenus modestes », Le Parisien,