1er Mai : manifestations et échauffourées dans plusieurs capitales 01/05/2014
Des millions de travailleurs fêtaient jeudi à travers le monde la journée internationale du Travail qui coïncide avec le 1 mai de chaque année, par des revendications sociales et des manifestations de protestation contre l'austérité et le chômage, notamment en Grèce et en Turquie.
En Europe, de nombreux défilés marquaient la journée du 1er Mai, née lors du mouvement pour la réduction du temps de travail à la fin du 19e siècle aux Etats-Unis.
En Grèce, plus de 20 milles personnes ont manifesté à Athènes et à Salonique (nord) contre l'austérité et pour une Europe sociale. "La richesse est produite par les travailleurs eux-mêmes et non pas par les capitalistes", ont scandé les manifestants à Athènes où deux différents défilés ont été organisés à l'appel des syndicats.
Le premier sous la bannière de Pame, le Front des travailleurs proche du parti communiste, a rassemblé près de huit mille manifestants dans le centre-ville, selon la police. Ils ont défilé dans le calme jusqu'à Syntagma, la place-symbole des manifestations, en contrebas du parlement.
Un second rassemblement de centaines de personnes selon la police, et organisé par les centrales du privé (GSEE) et du public (Adedy), a eu lieu sur une place proche de Syntagma.
Les travailleurs en Espagne, qui sort timidement du marasme économique et reste minée par un chômage record, descendaient également dans la rue avec des manifestations à Madrid et dans plus de 70 villes.
Des échauffourées ont par ailleurs éclaté entre la police et des centaines de manifestants dans la ville industrielle italienne de Turin alors que des manifestants qui dénonçaient le chômage et l'austérité ont lancé des bombes fumigènes sur la police, poussant ces derniers à riposter.
Des milliers de personnes ont également participé à une manifestation pacifique à l'appel des principaux syndicats à Pordenone, où la fermeture d'une usine menace 1.300 emplois.
"Nous entendons toujours parler des coupes en Europe plutôt que d'investissement dans l'emploi" a déclaré lors de la manifestation Susanna Camussola, présidente de la Confédération générale italienne du travail, le premier syndicat du pays.
A Rome, le président Giorgio Napolitano a réclamé une "réponse forte en termes de réformes et de politique publique" à une "urgence: l'emploi".
En France, les syndicats défilaient sous des bannières différentes pour la deuxième année consécutive. La CGT et FO (force ouvrière) défilaient ensemble à Paris contre le plan d'économie de 50 milliards d'euros annoncé par le Premier ministre Manuel Valls, tandis que la CFDT et l'Unsa se rassemblaient dans la capitale sous le signe de l'Europe.
Dans la métropole turque Istanbul, la police a dispersé à coup de canon à eau et de gaz lacrymogènes des centaines de manifestants qui tentaient de défier l'interdiction de se rassembler pour le 1er Mai sur la Place Taksim.
Le gouverneur d'Istanbul, Huseyin Avni Mutlu, a justifié mercredi l'interdiction des manifestations en faisant état de menaces de "groupes terroristes illégales" qui auraient planifié des troubles à Taksim.
La Confédération du travail Türk-Is a toutefois été autorisée à déposer sur la place Taksim des gerbes à la mémoire des 34 personnes tuées lors d'une manifestation du 1er Mai 1977, lorsque des manifestants non identifiés ont tiré en l'air, provoquant la panique.
Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan avait mis en garde les manifestants la semaine dernière à "abandonner l'espoir" de pourvoir aller sur Taksim, mais les militants de gauche et les syndicats étaient déterminés à braver cette interdiction.
L'an dernier, des heurts violents entre la police et manifestants lors de la Fête du travail, après une interdiction similaire, avaient été suivis de manifestations monstres.
Par ailleurs en Russie, près de 100.000 personnes ont participé au défilé, mené par le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, et organisé sur la place Rouge, aux pieds du Kremlin pour la première fois depuis 1991.
L'un des organisateurs du défilé, Alexandre Cherchoukov, président du parti "Union du Travail" avait indiqué que la manifestation serait "anti-fasciste, en raison de la situation à nos frontières", en référence aux événements à l'Est de l'Ukraine.
Le 1er mai est la journée internationale des travailleurs, fériée en Russie et destinée à célébrer le combat pour de meilleures conditions de travail.
Selon le leader de la Fédération des syndicats de Russie, Mikhaïl Chmakov, plus de deux millions de personnes ont participé jeudi aux défilés du 1er mai dans tout le pays.
Les célébrations du 1er Mai ont aussi été perturbées au Cambodge où les syndicats avaient appelé à manifester pour soutenir des ouvriers du textile en grève dans deux zones économiques spéciales près de la frontière avec le Vietnam.
La plupart des travailleurs de ce secteur vital pour l'économie cambodgienne, qui emploie 650.000 personnes, gagnent moins de 100 dollars par mois.
La police armée de matraques et de bâtons a dispersé les manifestants rassemblés aux abords du Parc de la liberté à Phnom Penh, fermé pour en empêcher l'accès aux opposants au Premier ministre Hun Sen, au pouvoir depuis 30 ans.
"Les droits des travailleurs ont été bafoués", a réagi Ath Thorn, président de la confédération des travailleurs des industries textiles.
Des manifestations étaient prévues en Indonésie, en Malaisie mais aussi dans les économies parmi les plus développées d'Asie, à Hong Kong, Singapour, Séoul ou Taïwan, où l'augmentation du coût de la vie, et en particulier le prix exorbitant du logement, creusent les inégalités.
http://www.aps.dz/fr/monde/5311-1er-mai-manifestations-et-%C3%A9chauffour%C3%A9es-dans-plusieurs-capitales
Des millions de travailleurs fêtaient jeudi à travers le monde la journée internationale du Travail qui coïncide avec le 1 mai de chaque année, par des revendications sociales et des manifestations de protestation contre l'austérité et le chômage, notamment en Grèce et en Turquie.
En Europe, de nombreux défilés marquaient la journée du 1er Mai, née lors du mouvement pour la réduction du temps de travail à la fin du 19e siècle aux Etats-Unis.
En Grèce, plus de 20 milles personnes ont manifesté à Athènes et à Salonique (nord) contre l'austérité et pour une Europe sociale. "La richesse est produite par les travailleurs eux-mêmes et non pas par les capitalistes", ont scandé les manifestants à Athènes où deux différents défilés ont été organisés à l'appel des syndicats.
Le premier sous la bannière de Pame, le Front des travailleurs proche du parti communiste, a rassemblé près de huit mille manifestants dans le centre-ville, selon la police. Ils ont défilé dans le calme jusqu'à Syntagma, la place-symbole des manifestations, en contrebas du parlement.
Un second rassemblement de centaines de personnes selon la police, et organisé par les centrales du privé (GSEE) et du public (Adedy), a eu lieu sur une place proche de Syntagma.
Les travailleurs en Espagne, qui sort timidement du marasme économique et reste minée par un chômage record, descendaient également dans la rue avec des manifestations à Madrid et dans plus de 70 villes.
Des échauffourées ont par ailleurs éclaté entre la police et des centaines de manifestants dans la ville industrielle italienne de Turin alors que des manifestants qui dénonçaient le chômage et l'austérité ont lancé des bombes fumigènes sur la police, poussant ces derniers à riposter.
Des milliers de personnes ont également participé à une manifestation pacifique à l'appel des principaux syndicats à Pordenone, où la fermeture d'une usine menace 1.300 emplois.
"Nous entendons toujours parler des coupes en Europe plutôt que d'investissement dans l'emploi" a déclaré lors de la manifestation Susanna Camussola, présidente de la Confédération générale italienne du travail, le premier syndicat du pays.
A Rome, le président Giorgio Napolitano a réclamé une "réponse forte en termes de réformes et de politique publique" à une "urgence: l'emploi".
En France, les syndicats défilaient sous des bannières différentes pour la deuxième année consécutive. La CGT et FO (force ouvrière) défilaient ensemble à Paris contre le plan d'économie de 50 milliards d'euros annoncé par le Premier ministre Manuel Valls, tandis que la CFDT et l'Unsa se rassemblaient dans la capitale sous le signe de l'Europe.
Dans la métropole turque Istanbul, la police a dispersé à coup de canon à eau et de gaz lacrymogènes des centaines de manifestants qui tentaient de défier l'interdiction de se rassembler pour le 1er Mai sur la Place Taksim.
Le gouverneur d'Istanbul, Huseyin Avni Mutlu, a justifié mercredi l'interdiction des manifestations en faisant état de menaces de "groupes terroristes illégales" qui auraient planifié des troubles à Taksim.
La Confédération du travail Türk-Is a toutefois été autorisée à déposer sur la place Taksim des gerbes à la mémoire des 34 personnes tuées lors d'une manifestation du 1er Mai 1977, lorsque des manifestants non identifiés ont tiré en l'air, provoquant la panique.
Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan avait mis en garde les manifestants la semaine dernière à "abandonner l'espoir" de pourvoir aller sur Taksim, mais les militants de gauche et les syndicats étaient déterminés à braver cette interdiction.
L'an dernier, des heurts violents entre la police et manifestants lors de la Fête du travail, après une interdiction similaire, avaient été suivis de manifestations monstres.
Par ailleurs en Russie, près de 100.000 personnes ont participé au défilé, mené par le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, et organisé sur la place Rouge, aux pieds du Kremlin pour la première fois depuis 1991.
L'un des organisateurs du défilé, Alexandre Cherchoukov, président du parti "Union du Travail" avait indiqué que la manifestation serait "anti-fasciste, en raison de la situation à nos frontières", en référence aux événements à l'Est de l'Ukraine.
Le 1er mai est la journée internationale des travailleurs, fériée en Russie et destinée à célébrer le combat pour de meilleures conditions de travail.
Selon le leader de la Fédération des syndicats de Russie, Mikhaïl Chmakov, plus de deux millions de personnes ont participé jeudi aux défilés du 1er mai dans tout le pays.
Les célébrations du 1er Mai ont aussi été perturbées au Cambodge où les syndicats avaient appelé à manifester pour soutenir des ouvriers du textile en grève dans deux zones économiques spéciales près de la frontière avec le Vietnam.
La plupart des travailleurs de ce secteur vital pour l'économie cambodgienne, qui emploie 650.000 personnes, gagnent moins de 100 dollars par mois.
La police armée de matraques et de bâtons a dispersé les manifestants rassemblés aux abords du Parc de la liberté à Phnom Penh, fermé pour en empêcher l'accès aux opposants au Premier ministre Hun Sen, au pouvoir depuis 30 ans.
"Les droits des travailleurs ont été bafoués", a réagi Ath Thorn, président de la confédération des travailleurs des industries textiles.
Des manifestations étaient prévues en Indonésie, en Malaisie mais aussi dans les économies parmi les plus développées d'Asie, à Hong Kong, Singapour, Séoul ou Taïwan, où l'augmentation du coût de la vie, et en particulier le prix exorbitant du logement, creusent les inégalités.
http://www.aps.dz/fr/monde/5311-1er-mai-manifestations-et-%C3%A9chauffour%C3%A9es-dans-plusieurs-capitales