vendredi 6 juin 2014

Bienvenue au 21e siècle, où les élites déploient des armes financières de destruction massive alors que le sang coule dans les rues (Les moutons enragés)

Bienvenue au 21e siècle, où les élites déploient des armes financières de destruction massive alors que le sang coule dans les rues

L’argent dirige le monde, l’argent le mènera à sa perte! C’est malheureusement le seul véritable constat qui puisse être fait, et en son nom, tout est possible depuis la nuit des temps. À l’heure actuelle, des solutions pourraient être trouvées pour éradiquer la faim dans le monde par exemple, pour retrouver une certaine sérénité écologique, mais non, l’argent n’est plus utilisé que pour faire fonctionner un système ubuesque et comme arme pour mieux agir géopolitiquement…
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près les attentats du 11 Septembre 2001, les Etats-Unis ont fondé une division spéciale, nommée « Terrorism and Financial Intelligence », dans le but de déployer des armes financières contre des adversaires étrangers avec un coût limité pour les puissances amies.
Dans les jours qui ont suivi l’annexion russe de la Crimée, on doutait encre du sérieux des sanctions occidentales à l’encontre de la Russie, mais il apparait de plus en plus que leur effet est bien réel, et que les mesures ont un impact négatif significatif sur l’économie russe. C’est ce qu’a récemment indiqué le journaliste français Benjamin Quenelle, spécialiste de la Russie pour le journal Les Echos.
Selon le sous-secrétaire du Trésor David Cohen, au cours des 10 dernières années, les Etats-Unis ont développé une nouvelle méthode visant à nuire aux adversaires étrangers du pays au travers des marchés financiers. Cela se fait principalement par le dumping des actions non américaines et l’achat d’actions américaines, mais aussi par la totale mise à l’écart des banques étrangères qui gèrent les flux financiers des pays ou des instances qui parrainent le terrorisme. Une entité inconnue au sein du ministère américain des Finances, sorte de groupe d’«architectes des sanctions», gère cet « arsenal » et semble jouer un rôle important dans la politique étrangère américaine.
Le président américain Obama parcourt actuellement le monde pour gagner du soutien à l’international et convaincre ses interlocuteurs des puissances amies des Etats-Unis que les armes financières de l’arsenal, conçues pour cibler les pays opposants, n’auront qu’un impact limité sur elles. David Cohen l’explique lui-même :
« Nous avons développé une nouvelle méthode visant à projeter le pouvoir des Etats-Unis et ce que nous faisons est unique dans le monde. Nous sommes maintenant le seul ministère des Finances du monde qui dispose d’une unité de service secret ».
Cette division analyse des rapports de banques et des comptes-rendus d’espionnage à la recherche d’activités financières types qui pourraient nuire aux États-Unis. «Nous sommes devenus très efficaces pour limiter les dommages collatéraux, mais nous ne pouvons pas éviter de faire payer le prix fort pour certains de façon involontaire lorsque nous déployons ces méthodes».
En particulier, certains pays européens, et notamment ceux qui sont dépendants des énergies russes, ou les firmes allemandes qui redoutent de perdre des contrats qu’elles ont conclus avec la Russie, se sont opposés à des sanctions sévères à l’encontre de ce pays.
En pratique, depuis que les sanctions ont été infligées à la Russie, les cours des actions russes, et même le rouble, se sont appréciés. Pourtant, Obama est convaincu que les sanctions et les autres mesures prises par la communauté internationale ont grandement influencé le retrait des troupes russes de la frontière avec l’Ukraine. Cependant, cette semaine, le marché boursier américain est reparti à la hausse, alors que le marché russe a replongé (comme le montre le graphique ci-dessous)…
Le ministère russe des Finances, Anton Siluanov, a déjà indiqué que le pays, était « techniquement en récession » après une contraction économique de 0,5% au cours du premier trimestre de cette année. Siluanov a reconnu que la Russie pourrait stagner en 2014 en raison de « problèmes géopolitiques ».
Les fuites de capitaux russes ont atteint 46 milliards d’euros au cours du premier trimestre 2014. Selon certaines sources, elles se seraient même montées à 160 milliards d’euros, tandis que l’agence Standard & Poor a dégradé la note de crédit de la Russie en lui attribuant des perspectives négatives.
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