Van Rompuy reçoit le prix Charlemagne des mains d’un putschiste ukrainien
Le 29 mai, jour de l’Ascension, à Aix-la-Chapelle, le Comité du Prix Charlemagne a décerné son prix au président du Conseil européen, Herman van Rompuy. Signe du temps et de ce qu’est devenue l’Europe, le discours d’éloge a été prononcé par Arseni Iatseniouk, le premier ministre putschiste de Kiev mise en place par les Anglo-Américains, l’OTAN et les eurocrates mégalomanes de Bruxelles. Signalons que les lauréats sont choisis pour leur « travail au service de l’unification européenne »...
Lors de cet événement, notre parti frère en Allemagne, le Mouvement des droits civiques - Solidarité (BüSo) que préside Helga Zepp-LaRouche, a distribué le tract suivant aux environs de la cérémonie. Extraits :
Lors de cet événement, notre parti frère en Allemagne, le Mouvement des droits civiques - Solidarité (BüSo) que préside Helga Zepp-LaRouche, a distribué le tract suivant aux environs de la cérémonie. Extraits :
Ceux qui ont eu l’idée de décerner le prix Charlemagne à Herman van Rompuy, puis d’inviter comme panégyristes, outre les premiers ministres de la Moldavie et de la Géorgie, « Iats » – l’homme nommé Premier ministre de l’Ukraine à la suite d’un putsch soutenu depuis l’étranger – ont un sens prononcé du morbide.
Van Rompuy, le président du Conseil européen, représente l’échec patent du modèle de l’UE : un monstre bureaucratique qui, de concert avec la Troïka, sacrifie sa propre population au nom d’une austérité brutale afin de « sauver » les banques (bail-out) et qui a déjà décidé de le compléter dans toute l’Europe par le bail-in, c’est-à-dire en confisquant les avoirs bancaires. Ceci provoquerait l’effondrement radical du système financier transatlantique en faillite, dont la zone euro et l’UE ne sont que des partenaires de seconde ordre, tout aussi en faillite. ll en résulterait le chaos et la guerre civile. Dans cette optique, le plan Verhofstadt-Spinelli-Bertelsmann de ces élites pour une nouvelle dictature attend déjà dans les tiroirs.
L’autre face de la médaille
L’autre aspect de cette politique, c’est l’orientation de plus en plus agressive de l’UE à l’égard de la Russie et sa symbiose de plus en plus ouverte avec une OTAN expansionniste. L’objectif de l’OTAN et de l’UE à Bruxelles, de connivence avec une administration Obama sous influence britannique à Washington, est la confrontation avec la Russie. C’est ce montre l’étroite coordination de responsables américains et européens lors de la chute du gouvernement Ianoukovitch en Ukraine. Cette politique d’encerclement, dirigée aussi contre la Chine, nous mène directement vers une confrontation thermonucléaire et, faute de l’arrêter, la destruction de la civilisation.
L’Ouest ne craint pas de coopérer ouvertement en Ukraine avec des éléments nazis, ni d’aider à mettre au pouvoir des gens dont la lignée remonte aux fascistes de Bandera et à leurs campagnes d’extermination et qui, au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, ont été pris en main par le MI6 et la CIA.
En Ukraine, un coup d’Etat violent téléguidé de l’étranger a été effectué lorsque ce pays envisageait d’opter pour le développement de l’économie réelle en rejoignant l’Union eurasiatique lancée par la Russie, au lieu de devenir une « deuxième Grèce » appauvrie et désindustrialisée, assujettie aux diktats de l’UE et du FMI, et le bélier de l’OTAN contre la Russie.
Par la suite, toute la rhétorique sur les « valeurs occidentales » ou « européennes », comme la liberté et l’autodétermination, a été jetée par-dessus bord sans état d’âme. Où sont les droits de l’homme lorsqu’on occulte, avec l’approbation internationale, les véritables responsables des massacres à Kiev en février ou à Odessa ?
Dans ce contexte, inviter « Iats » — le « Premier ministre » ukrainien choisi par Victoria Nuland, le faucon néoconservateur du président Obama, l’homme qui est arrivé au pouvoir par un putsch nazi et qui déploie l’armée et des troupes de Secteur droit et autres cercles fascistes contre sa propre population — comme orateur de la cérémonie de remise du prix Charlemagne, témoigne de la faiblesse de jugement moral de la part du jury et des organisateurs de ce concours.
Nous avons besoin d’une entente entre États-nations souverains, comprenant l’Ukraine et les pays d’Europe de l’Est et centrale, afin d’initier la coopération avec la Russie, la Chine et l’Inde pour le développement et le progrès économique mutuel. Le partenariat récemment renforcé entre la Russie et la Chine en vue de grands projets d’infrastructure et la coopération dans la recherche spatiale et l’énergie nucléaire, voilà les domaines du futur qui profiteront à l’ensemble de l’humanité. (...)
Publié par : http://www.solidariteetprogres.org