ça se passe comme ça au parlement européen…
9 juillet, 2014 | Posté par Ender sous Argent et politique |
Les trois principaux partis
européens, le PPE (droite), le SD (socialistes et démocrates ou pseudo
« gauche ») et l’ADLE (libéraux) se sont ligués pour bloquer
l’attribution de plusieurs présidences de commission au groupe ELD,
euro-sceptique ou euro-critique, emmené par le britannique Nigel Farage.
Cette alliance montre selon ce dernier, la nature profondément
anti-démocratique du parlement européen et des institutions européennes
en général et leur haine de toute remise en cause et de toute critique
de leur fonctionnement comme de leur légitimité. Seuls les Verts se sont
opposés à cette censure politique en soutenant le groupe ELD.
L’eurosceptique Nigel Farage est furieux. Le Parti populaire européen (PPE), les Socialistes et démocrates (S&D) et l’Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe (ADLE) se sont ligués contre son groupe politique Europe libertés et démocratie (ELD) dans la distribution des postes importants au sein des commissions parlementaires.Résultat, après un vote à bulletin secret, l’eurodéputée Eleanora Evi n’a pas pu arracher la présidence de la commission des pétitions, obtenue par la députée libérale suédoise Cecilia Wikström avec 23 votes contre 8 pour l’Italienne.Les trois principaux partis pro-européens ont également fait en sorte que cette élue du Mouvement cinq étoiles de Beppe Grillo ne devienne pas vice-présidente de la commission des pétitions. Selon l’intéressée, cette décision est « antidémocratique et immorale ».Des sources de l’ELD accusent également les trois principaux partis pro-européens d’avoir préparé un coup pour bloquer l’accès des eurosceptiques à la présidence de la commission agriculture.Les partis europhiles sont-ils antidémocratiques ?Nigel Farage a déclaré : « les fanatiques fédéralistes ont montré leurs véritables couleurs antidémocratiques. Ils détestent les examens en profondeur et l’opposition, ils détestent donc avec force le groupe ELD. Je suppose que cela devrait nous emplir de fierté.« Les groupes europhiles ont à nouveau prouvé leur peur de la démocratie, leur haine des points de vue minoritaires, et leur rejet évident de la transparence. Les fédéralistes européens sont une honte, mais la population devrait se rendre compte que leurs visions et leurs sales arrangements symbolisent le Parlement européen », a-t-il poursuivi.Les commissions du Parlement européen se sont réunies le 7 juillet afin d’élire leurs présidents et leurs vice-présidents. Selon le système D’Hondt, les postes de présidence des différentes commissions sont distribués entre les groupes politiques en fonction du nombre respectif d’eurodéputés.Le système est considéré comme une méthode équitable de répartition des postes clés. Même si le règlement du Parlement européen n’interdit pas le blocage de ce type de désignations, il s’agit d’une pratique inhabituelle qui va à l’encontre du protocole.Contre toute attente, les Verts européens ont décidé de soutenir l’ELD après des rumeurs de complot.Ils ont affirmé que le blocage de la désignation d’Eleanora Evi était contraire à la démocratie et qu’elle avait toutes les compétences requises pour présider la commission des pétitions.« Empêcher tout groupe politique d’obtenir le poste de présidence d’une commission qui lui revient normalement de droit selon le système établi – système dont le but est justement de distribuer ces postes le plus équitablement possible – serait une atteinte grave au processus démocratique au sein du Parlement européen », a déclaré Margrete Auken, porte-parole des Verts de la commission des pétitions.
Source : Euractiv