jeudi 3 juillet 2014

« Conversations intimes », « volonté de m’humilier », « les Français doivent savoir » : Sarko remplit son bingo(rue89 nouvelobs)

« Conversations intimes », « volonté de m’humilier », « les Français doivent savoir » : Sarko remplit son bingo

Le Bingo Sarko
La rédaction de Rue89

L’ancien chef de l’Etat s’est exprimé mercredi soir sur TF1 et Europe 1, lors d’une intervention enregistrée durant laquelle il a pu aisément dérouler sa communication, avec la complicité de Jean-Pierre Elkabbach.

Sarkozy sur TF1, ce mercredi soir (Baudry)
Du coup, le Sarko Bingo que nous avions préparé a connu un joli succès, encore plus grand qu’espéré, comme vous pouvez le voir ci-dessus. Nous avons coché 14 cases, en étant plutôt libéraux sur les formulations.
Vous pouvez retrouver le verbatim intégral de l’interview sur le site d’Europe 1.
En résumé :
  • Nicolas Sarkozy n’a rien fait, dans aucune affaire : « Jamais je n’ai commis un acte contraire au principe républicain ou à l’Etat de droit » ;
  • la justice est « instrumentalisée », qui plus est « au pays des droits de l’homme et de l’Etat de droit » ;
  • on a voulu « l’humilier » en le convoquant sous le régime de la garde à vue et en le transférant en pleine nuit devant « deux dames », les juges d’instruction Claire Thépaut et Patricia Simon ;
  • la première de ces deux magistrates est membre du Syndicat de la Magistrature, classé à gauche, et n’est donc pas « impartiale » ;
  • il prendra « un certain nombre d’initiatives » pour que cette magistrate soit dessaisie ;
  • il n’y a pas eu de double facturation dans sa campagne présidentielle ;
  • il ne compte pas renoncer à se présenter à la présidence de l’UMP à la rentrée : « J’aurai à décider, après un temps de réflexion, à la fin du mois d’août, au début du mois de septembre, de ce que je devrais faire. [...] N’anticipez pas la décision que je serais amené à prendre. J’aime passionnément mon pays, et je ne suis pas un homme qui se décourage devant les vilénies et les manipulations politiques. »
Premier président de la Ve République à avoir été gardé à vue, Nicolas Sarkozy a été mis en examen dans la nuit de mardi à mercredi pour « corruption active ». Il a quitté le bureau des juges vers 2h30 du matin le 2 juillet, dix-huit heures après le début de sa garde à vue.



Nicolas Sarkozy : "Je suis profondément choqué" par Europe1fr