Sergents du néoconservatisme et extrémisme, lutte ou alliance ?
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De Gauche à Droite les néoconservateurs veillent
Une
série de bouleversements internationaux a fait d’eux les acteurs
incontournables de la scène politico-médiatique. Ils sont ceux que les
rédactions consultent en priorité pour des événements tels que les
crises en Libye et en Syrie, ou récemment la crise ukrainienne.
L’élection en 2007 de Nicolas Sarkozy, le président français "le plus pro-américain depuis la IIe guerre mondiale", de l’aveu même des diplomates américains, donna l’occasion aux sergents du néoconservatisme de franchir un nouveau palier. Leur rôle dans la société s’est alors considérablement accru notamment dans le service public, ou à des postes comme patrons de presse, chroniqueurs radio ou encore réalisateurs de reportages TV.
Ils y ont investi des positions clé du point de vue de leur objectif d’endoctrinement. Le néoconservatisme est plus que jamais la tête de pont de la politique ultra agressive des USA. Et pour que l’opinion publique tolère cette course à la guerre, il faut des petits soldats de la pensée qui instillent le poison de la haine à dose régulière dans les cerveaux. Décryptage.
Dans les précédents dossiers (ici), nous avons pu démontrer que les néocons étaient détectables grâce à 4 critères déterminants :
Comment sont-ils devenus des propagandistes aussi performants ?
BHL n’a pas vu de nazis en Ukraine
Dans la foulée de BHL, Pascal Riché, cofondateur de Rue89, écrivait quant à lui en réponse aux mises en garde de Jean-Luc Mélenchon : "Oui, la révolution ukrainienne a été soutenue par des partis d’extrême droite, issus ou proches du néonazisme. Mais les accusations de Mélenchon et Poutine sont ineptes". Et Caroline Fourest, jamais en reste quand il s’agit d’orienter l’information lui emboîta le pas dans sa chronique du 6 mai sur France Inter en compilant un très grand nombre d’inepties parfaitement décryptées ici et là par l’économiste et chroniqueur Olivier Berruyer. Caroline Fourest nous présente la problématique ukrainienne ainsi : « La différence entre l’extrême droite que soutient Poutine et l’extrême droite que l’on trouve au gouvernement de Kiev, c’est que la première alliance est durable là où la seconde est liée à des circonstance exceptionnelles. »
Rappel : Svoboda est le parti d’extrême droite présent dans le gouvernement putschiste de Kiev. En France, Caroline Fourest est un soutien de premier plan au groupe Femen qui fut fondé à Kiev. Fourest a notamment réalisé un documentaire à la gloire des FEMEN "Nos seins, nos armes". Elle est également l’auteur de l’ouvrage "Inna" consacré à Inna Shevchenko, leader des Femen-France, et à leur "histoire" enjolivée à la sauce anti-fasciste. L’essayiste nous vend une histoire quasi parfaite qu’elle relaie sur les différents plateaux de télévision. Dans une récente étude intitulée "L’histoire cachée des FEMEN", le documentaliste Olivier Pechter nous propose une analyse sur la véracité de cette jolie fable. Il revient point par point sur la véritable saga des Femen. Pechter cible les 3 époques décisives qui ont marqué le mouvement : Communistes et rouge-bruns, les premiers alliés – Immigration, peine de mort, alliés néofascistes - Islamophobie et réseaux néoconservateurs.
Le dossier a été complété par Olivier Berruyer après que ce dernier ait poursuivi l’enquête à la suite d’une réaction de Fourest : "Les Femen ne sont pas nazies !". Le verdict est tombé, et les preuves sont irréfutables, quoi qu’en dise Fourest. Les Femen sont bien des extrémistes de droite, opportunistes de surcroît. A propos, savez-vous pourquoi Charlie Hebdo soutient les Femen ? Parce que les Femen se battent contre tous les totalitarismes (sic) ! Oui… quelques fois c’est marrant Charlie Hebdo.
Également très présent sur le site de BHL La Règle du Jeu, on retrouve Mohamed Sifaoui, contributeur hyperactif pour Charlie Hebdo et la revue Prochoix de Caroline Fourest. Sifaoui a participé à la revue néoconservatrice "Le meilleur des Mondes". Ce magazine est le porte-voix du "Cercle de l’Oratoire". Sifaoui publia sur son blog en 2005 « Fitna et Obsession », film de propagande du député d’extrême droite néerlandais Geert Wilders qui juxtapose des images d’attaques terroristes avec des versets du Coran. Cette production délibérément raciste fût initialement présentée par Sifaoui avec la mention « à voir et à revoir ». (Le parti de Geert Wilders est un allié du FN). Vous pouvez apprécier Ici et ici l’intégrale des performances de Sifaoui. Des prestations qui dans le domaine de la désinformation xénophobe n’ont rien à envier aux slogans diffusés par les partis d’extrême droite.
Extrême droite et néocons : « la prière de rue », un choix lexical abreuvé de sous-entendus insidieux.
Reagan, BHL, Le Pen, une histoire entrecroisée et mal assumée
Friedman qui préconisait la privatisation et la déréglementation des marchés, une philosophie du "laisser faire" qui à entraîné le Monde dans ce que Marine Le Pen appelle la dictature bancaire. Aujourd’hui, JM Le Pen essaye de minimiser autant que possible cet épisode reaganien qui était, à l’écouter (ici), circonstanciel à l’histoire, en réaction à la France socialiste. Cependant les faits sont têtus, Ronald Reagan fut élu en 1980 et prit ses fonctions 20 janvier 1981 – François Mitterrand sera lui investi le 21 mai 1981 donc bien après les prises de positions ultra-libérales de Le Pen. Dès sa prise de pouvoir, Reagan, décidé à abattre le régime sandiniste légitime du Nicaragua, autorise la CIA dirigée par William Casey à recruter et à appuyer par une assistance militaire et financière une guérilla d’extrême droite du Nicaragua : les Contras.
Un programme économique similaire à celui instauré au Chili par le dictateur Augusto Pinochetqui renversa avec l’aide de la CIA le président démocratiquement élu Salvador Allende afin de le remplacer par une junte militaire. Mais à cette époque, JM Le Pen expliquait que les criminels soutenus par le pouvoir américain tels que Franco et Pinochet méritaient son estime et même son admiration.
L’Espagne bloque les investigations sur les crimes commis sous le régime de Franco et Pinochet échappe à la justice.
Les Djihadistes, oui mais à qui la faute ?
La vérité est qu’en 2014, d’après le Brookings Doha Center Report, la Syrie compte de 100 000 à 120 000 djihadistes, répartis en un millier de formations combattantes. Une situation désastreuse dénoncée par Robert Fisk, le grand reporter et correspondant au Proche-Orient pour le journal de référence britannique The Independent. En substance Fisk écrit : "le Qatar et l’Arabie Saoudite arment et financent les rebelles en Syrie, les Saoudiens répriment leur propre minorité chiite tout comme ils veulent maintenant anéantir la minorité chiite alaouite en Syrie. Et nous croyons vraiment que l’Arabie Saoudite veut instaurer la démocratie en Syrie ?" Autre journaliste arabophone ayant fait ses preuves dans le domaine de l’investigation, Bahar Kimyongür, le journaliste et militant turco-belge, est longuement revenu à la RTS (télévision publique suisse), sur l’enrôlement des jeunes Belges dans les mouvements djihadistes qui accumulent les actes de barbarie en Syrie. Des jeunes qui agissent finalement dans la droite ligne de la politique belge, confortés par le positionnement d’un autre allié de l’Occident : la Turquie, qu’il décrit comme une véritable base arrière du terrorisme. Bahar Kimyongür sur les djihadistes européens.
Que nous diront les néocons si la Syrie bascule dans l’intégrisme ?
A l’instar des néoconservateurs américains et de l’extrême droite européenne, ils ont fait le choix du tri sélectif, ne retenant que les aspects les plus caricaturaux de l’islam. Et cette campagne de diabolisation des musulmans est savamment orchestrée par des instances supérieures. En 2010, WikiLeaks révélait un document de la CIA marqué « confidentiel, non destiné aux regards étrangers ». Ce mémo proposait des stratégies pour manipuler les opinions publiques européennes, particulièrement la France et l’Allemagne. Parmi les propositions, une campagne sur le sort des femmes afghanes auprès de l’opinion publique française. Le document est consultable ici : Un document de la CIA révèle des plans pour manipuler l’opinion publique européenne. Ce fut du "tout bénéfice" pour l’extrême droite. Et cette distorsion de la réalité a sans nul doute profité à ces thèses en leur offrant une tribune permanente.
Le journaliste du Monde Diplomatique Alain Gresh résume parfaitement cette lancinante « menace islamique ».
Le paradoxe néocon : des islamophobes complices de la nébuleuse islamique
En géopolitique, les sergents néocons français cautionnent le contenu quasi intégral de l’agenda qui fut défini par les faucons de l’administration de George Bush : Le Général Wesley Clark a dénoncé à 3 reprises cet agenda qui comprenait l’invasion de 7 pays : Irak, Lybie, Liban, Somalie, Soudan, Syrie et Iran. Les nouveaux conflits ont vu l’émergence d’une multitude de groupes fondamentalistes, par exemple en Syrie le Front al-Nosra qui est un mouvement djihadiste affilié à Al-Qaïda. Il y a un an, l’ex-membre d’Al-Qaïda Sheikh Nabil Naiim affirmait "La CIA finance Al-Qaïda en Syrie". Nabil Naiim ne fait que corroborer ce que nous savons depuis longtemps. Déjà en 2009 Hillary Clinton avouait que les États-Unis "avaient crée Al-Qaïda" dans le but selon elle de "combattre les Russes". Ce type d’alibi n’est pas nouveau.
L’élection en 2007 de Nicolas Sarkozy, le président français "le plus pro-américain depuis la IIe guerre mondiale", de l’aveu même des diplomates américains, donna l’occasion aux sergents du néoconservatisme de franchir un nouveau palier. Leur rôle dans la société s’est alors considérablement accru notamment dans le service public, ou à des postes comme patrons de presse, chroniqueurs radio ou encore réalisateurs de reportages TV.
Ils y ont investi des positions clé du point de vue de leur objectif d’endoctrinement. Le néoconservatisme est plus que jamais la tête de pont de la politique ultra agressive des USA. Et pour que l’opinion publique tolère cette course à la guerre, il faut des petits soldats de la pensée qui instillent le poison de la haine à dose régulière dans les cerveaux. Décryptage.
Rappel succinct
Comment fonctionne la propagande néocon ?Dans les précédents dossiers (ici), nous avons pu démontrer que les néocons étaient détectables grâce à 4 critères déterminants :
- La géopolitique assujettie aux intérêts américains et à Israël.
- La narration toujours orientée vers une vision diabolisatrice et caricaturale de l’islam.
- Le réseau relationnel près ou proche des think-tanks pro-américains, en particulier le Cercle de l’Oratoire qui a constitué une véritable tête de pont de la propagande néoconservatrice sous l’ère Bush.
- Le média et think-tank MEMRI, principale source redondante et chambre d’écho des néoconservateurs.
Comment sont-ils devenus des propagandistes aussi performants ?
- Titre de l’ouvrage de Pascal Boniface
- L’information qui vient de la tête gauche est libérale-libertaire : le pôle Charlie Hebdo / Rue89 avec dans ses rangs Caroline Fourest, Mohamed Sifaoui, Philippe Val, Pascal Riché, etc. suivi d’une nébuleuse de sous-groupes qui se revendiquent "antifascistes".
- L’information qui vient de la tête droite est libérale-conservatrice : le pôle réactionnaire où l’on retrouve Pierre-André Taguieff, Alain Finkielkraut, Xavier Rauffer, Ivan Rioufol ou encore Frédéric Encel, et le site Dreuz.info qui est l’une des principales voiture-balai de la ligne néocons identitaire.
BHL n’a pas vu de nazis en Ukraine
- BHL à Kiev n’est plus à un mensonge près
Dans la foulée de BHL, Pascal Riché, cofondateur de Rue89, écrivait quant à lui en réponse aux mises en garde de Jean-Luc Mélenchon : "Oui, la révolution ukrainienne a été soutenue par des partis d’extrême droite, issus ou proches du néonazisme. Mais les accusations de Mélenchon et Poutine sont ineptes". Et Caroline Fourest, jamais en reste quand il s’agit d’orienter l’information lui emboîta le pas dans sa chronique du 6 mai sur France Inter en compilant un très grand nombre d’inepties parfaitement décryptées ici et là par l’économiste et chroniqueur Olivier Berruyer. Caroline Fourest nous présente la problématique ukrainienne ainsi : « La différence entre l’extrême droite que soutient Poutine et l’extrême droite que l’on trouve au gouvernement de Kiev, c’est que la première alliance est durable là où la seconde est liée à des circonstance exceptionnelles. »
- Compte twitter de Laurent Fabius : à table avec un néonazi
Rappel : Svoboda est le parti d’extrême droite présent dans le gouvernement putschiste de Kiev. En France, Caroline Fourest est un soutien de premier plan au groupe Femen qui fut fondé à Kiev. Fourest a notamment réalisé un documentaire à la gloire des FEMEN "Nos seins, nos armes". Elle est également l’auteur de l’ouvrage "Inna" consacré à Inna Shevchenko, leader des Femen-France, et à leur "histoire" enjolivée à la sauce anti-fasciste. L’essayiste nous vend une histoire quasi parfaite qu’elle relaie sur les différents plateaux de télévision. Dans une récente étude intitulée "L’histoire cachée des FEMEN", le documentaliste Olivier Pechter nous propose une analyse sur la véracité de cette jolie fable. Il revient point par point sur la véritable saga des Femen. Pechter cible les 3 époques décisives qui ont marqué le mouvement : Communistes et rouge-bruns, les premiers alliés – Immigration, peine de mort, alliés néofascistes - Islamophobie et réseaux néoconservateurs.
Le dossier a été complété par Olivier Berruyer après que ce dernier ait poursuivi l’enquête à la suite d’une réaction de Fourest : "Les Femen ne sont pas nazies !". Le verdict est tombé, et les preuves sont irréfutables, quoi qu’en dise Fourest. Les Femen sont bien des extrémistes de droite, opportunistes de surcroît. A propos, savez-vous pourquoi Charlie Hebdo soutient les Femen ? Parce que les Femen se battent contre tous les totalitarismes (sic) ! Oui… quelques fois c’est marrant Charlie Hebdo.
Les pompiers incendiaires
Le dandy néocon qui affirme ne pas avoir vu le moindre nazi en Ukraine.- BHL se mettant en scène à Kiev
Également très présent sur le site de BHL La Règle du Jeu, on retrouve Mohamed Sifaoui, contributeur hyperactif pour Charlie Hebdo et la revue Prochoix de Caroline Fourest. Sifaoui a participé à la revue néoconservatrice "Le meilleur des Mondes". Ce magazine est le porte-voix du "Cercle de l’Oratoire". Sifaoui publia sur son blog en 2005 « Fitna et Obsession », film de propagande du député d’extrême droite néerlandais Geert Wilders qui juxtapose des images d’attaques terroristes avec des versets du Coran. Cette production délibérément raciste fût initialement présentée par Sifaoui avec la mention « à voir et à revoir ». (Le parti de Geert Wilders est un allié du FN). Vous pouvez apprécier Ici et ici l’intégrale des performances de Sifaoui. Des prestations qui dans le domaine de la désinformation xénophobe n’ont rien à envier aux slogans diffusés par les partis d’extrême droite.
Extrême droite et néocons : « la prière de rue », un choix lexical abreuvé de sous-entendus insidieux.
- Après avoir installé dictateurs et nazis en Amérique du sud, les faucons attisent les tensions en Europe
Reagan, BHL, Le Pen, une histoire entrecroisée et mal assumée
- Le Pen et Reagan, photo issue du tract de campagne de 2007, Marine Le Pen dirige sa campagne prônant le "Choc Libéral"
Friedman qui préconisait la privatisation et la déréglementation des marchés, une philosophie du "laisser faire" qui à entraîné le Monde dans ce que Marine Le Pen appelle la dictature bancaire. Aujourd’hui, JM Le Pen essaye de minimiser autant que possible cet épisode reaganien qui était, à l’écouter (ici), circonstanciel à l’histoire, en réaction à la France socialiste. Cependant les faits sont têtus, Ronald Reagan fut élu en 1980 et prit ses fonctions 20 janvier 1981 – François Mitterrand sera lui investi le 21 mai 1981 donc bien après les prises de positions ultra-libérales de Le Pen. Dès sa prise de pouvoir, Reagan, décidé à abattre le régime sandiniste légitime du Nicaragua, autorise la CIA dirigée par William Casey à recruter et à appuyer par une assistance militaire et financière une guérilla d’extrême droite du Nicaragua : les Contras.
- 1981, Reagan finance l’extrême droite au Nicaragua : 50 000 morts, soutenus par BHL, Glucksman, Revel, etc.
Un programme économique similaire à celui instauré au Chili par le dictateur Augusto Pinochetqui renversa avec l’aide de la CIA le président démocratiquement élu Salvador Allende afin de le remplacer par une junte militaire. Mais à cette époque, JM Le Pen expliquait que les criminels soutenus par le pouvoir américain tels que Franco et Pinochet méritaient son estime et même son admiration.
L’Espagne bloque les investigations sur les crimes commis sous le régime de Franco et Pinochet échappe à la justice.
Les Djihadistes, oui mais à qui la faute ?
- BHL fait de fausses images en Libye
La vérité est qu’en 2014, d’après le Brookings Doha Center Report, la Syrie compte de 100 000 à 120 000 djihadistes, répartis en un millier de formations combattantes. Une situation désastreuse dénoncée par Robert Fisk, le grand reporter et correspondant au Proche-Orient pour le journal de référence britannique The Independent. En substance Fisk écrit : "le Qatar et l’Arabie Saoudite arment et financent les rebelles en Syrie, les Saoudiens répriment leur propre minorité chiite tout comme ils veulent maintenant anéantir la minorité chiite alaouite en Syrie. Et nous croyons vraiment que l’Arabie Saoudite veut instaurer la démocratie en Syrie ?" Autre journaliste arabophone ayant fait ses preuves dans le domaine de l’investigation, Bahar Kimyongür, le journaliste et militant turco-belge, est longuement revenu à la RTS (télévision publique suisse), sur l’enrôlement des jeunes Belges dans les mouvements djihadistes qui accumulent les actes de barbarie en Syrie. Des jeunes qui agissent finalement dans la droite ligne de la politique belge, confortés par le positionnement d’un autre allié de l’Occident : la Turquie, qu’il décrit comme une véritable base arrière du terrorisme. Bahar Kimyongür sur les djihadistes européens.
Que nous diront les néocons si la Syrie bascule dans l’intégrisme ?
- Attentat de Bologne : 80 morts 200 blessés faussement attribué aux communistes, c’est en fait l’extrême droite aidée de Gladio
Récapitulons
Chez les néocons, l’indignation est faussement morale, la contradiction est une marque de fabrique, et la pensée par l’amalgame est une prérogative. On peut dire qu’ils se trompent tout le temps et donc leur crédibilité est proche de zéro. (BHL trébuche, Fourest pas crédible à 96,5%, Sifaoui, l’étrange informateur). Cependant ne nous trompons pas, leur capacité de nuisance est totale. Omniprésents dans tous les médias, ils ont réussi à "ultradroitiser" une grande partie des esprits par une méthode simple mais très efficace : le martèlement en boucle de messages xénophobes et guerriers.A l’instar des néoconservateurs américains et de l’extrême droite européenne, ils ont fait le choix du tri sélectif, ne retenant que les aspects les plus caricaturaux de l’islam. Et cette campagne de diabolisation des musulmans est savamment orchestrée par des instances supérieures. En 2010, WikiLeaks révélait un document de la CIA marqué « confidentiel, non destiné aux regards étrangers ». Ce mémo proposait des stratégies pour manipuler les opinions publiques européennes, particulièrement la France et l’Allemagne. Parmi les propositions, une campagne sur le sort des femmes afghanes auprès de l’opinion publique française. Le document est consultable ici : Un document de la CIA révèle des plans pour manipuler l’opinion publique européenne. Ce fut du "tout bénéfice" pour l’extrême droite. Et cette distorsion de la réalité a sans nul doute profité à ces thèses en leur offrant une tribune permanente.
Le journaliste du Monde Diplomatique Alain Gresh résume parfaitement cette lancinante « menace islamique ».
Le paradoxe néocon : des islamophobes complices de la nébuleuse islamique
En géopolitique, les sergents néocons français cautionnent le contenu quasi intégral de l’agenda qui fut défini par les faucons de l’administration de George Bush : Le Général Wesley Clark a dénoncé à 3 reprises cet agenda qui comprenait l’invasion de 7 pays : Irak, Lybie, Liban, Somalie, Soudan, Syrie et Iran. Les nouveaux conflits ont vu l’émergence d’une multitude de groupes fondamentalistes, par exemple en Syrie le Front al-Nosra qui est un mouvement djihadiste affilié à Al-Qaïda. Il y a un an, l’ex-membre d’Al-Qaïda Sheikh Nabil Naiim affirmait "La CIA finance Al-Qaïda en Syrie". Nabil Naiim ne fait que corroborer ce que nous savons depuis longtemps. Déjà en 2009 Hillary Clinton avouait que les États-Unis "avaient crée Al-Qaïda" dans le but selon elle de "combattre les Russes". Ce type d’alibi n’est pas nouveau.
- La CIA et la MI6 soutenait GLADIO un réseau armé d’extrême droite "pour lutter contre le communisme"
Conclusion
Cet éventail de stratégies monstrueuses aux multiples effets pervers est aujourd’hui sur le point de plonger toute une partie du monde dans le véritable péril islamique, celui impulsé par ceux qui prétendent l’affronter. Irak : les insurgés islamistes se rapprochent de Bagdad. Nous pouvons sans trop prendre de risques affirmer que ces derniers évènements qui détériorent l’image des musulmans sont du pain béni pour l’extrême droite en Europe. En 2013, 74% des Français jugent que l’islam est une religion "intolérante". Voilà où nous ont conduit les adeptes du Choc des civilisations. Enfin, ce bref tour d’horizon nous amène à penser que promoteurs du chaos d’aujourd’hui, ces sergents du néoconservatisme sont peut-être – si nous les laissons faire – les VRP de la tyrannie de demain.
En post-scriptum nous vous conseillons de parcourir la cartographie des néocons.
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