Créations d’emplois : les comptes fabuleux du Medef
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19 septembre 2014
Erreur méthodologiques
et tromperies idéologiques : les créations d’emplois estimées par le
Medef en échange d’une liquidation sans précédent de la condition
salariale sont révélatrices de la "pensée économique" qui nous gouverne.
Le document du Medef, dont Les Échos du 15 septembre ont publié les "bonnes feuilles" est une offensive tous azimuts contre la condition salariale :
• contre les congés payés : supprimer deux jours de congés payés par an ;
• contre le SMIC : un salaire serait inférieur au SMIC pour les « populations les plus éloignées de l’emploi » ;
• contre les 35 heures : « en finir avec le principe d’une durée légale imposée à toutes les entreprises » ;
• contre les horaires encadrés : permettre l’ouverture des commerces le soir et le dimanche ;
• contre le contrat de travail : créer un contrat de projet qui « prendrait fin automatiquement une fois le projet réalisé » ;
• contre le droit du travail : « lisser » les seuils sociaux ;
• contre les "charges" : transformer le CICE en baisse de charges suppression des taxes sur la production.
• contre le SMIC : un salaire serait inférieur au SMIC pour les « populations les plus éloignées de l’emploi » ;
• contre les 35 heures : « en finir avec le principe d’une durée légale imposée à toutes les entreprises » ;
• contre les horaires encadrés : permettre l’ouverture des commerces le soir et le dimanche ;
• contre le contrat de travail : créer un contrat de projet qui « prendrait fin automatiquement une fois le projet réalisé » ;
• contre le droit du travail : « lisser » les seuils sociaux ;
• contre les "charges" : transformer le CICE en baisse de charges suppression des taxes sur la production.
C’est l’inconscient patronal qui s’exprime brutalement : Gattaz dit
tout haut ce que les patrons pensent tout bas. La promesse de créer un
million d’emplois avait déjà été mise en avant par le Medef, moyennant
100 milliards de baisses de "charges" [1].
Ce qui est nouveau, c’est l’intervention provocatrice dans le débat
public, quelques jours seulement après les déclarations d’amour de
Manuel Valls. Certes, le Medef a eu la délicatesse de reporter la
publication officielle de son brûlot après le discours de politique
générale de sa dernière conquête.
L’autre nouveauté du document du Medef est de proposer un chiffrage
des mesures qu’il propose en termes de créations d’emplois. Le patronat
promet la création, en cinq ans, de 690.000 à 1.590.000 emplois. Cet
exercice est un énorme bluff et on ne sait pas trop comment y réagir :
haussement d’épaules, dérision, protestation scandalisée ? Les chiffres
sont en effet tirés du chapeau et proprement extravagants. Ils sont
illustrés par le graphique ci-dessous.
Source : Les Échos, 15 septembre 2014Les baisses de "charges", une balle dans le pied
Le document distingue deux types d’effets : par secteurs et par
dispositifs. Il faut supposer que les premiers mesurent l’impact des
baisses de "charges" sur l’emploi : les 100 milliards réclamés il y a un
an conduiraient donc à la création de 765.000 emplois (dans une
fourchette de 440.000 à 1.090.000). Ce chiffre est probablement obtenu
en appliquant une élasticité de 0,6 pour le haut de la fourchette. Le
calcul implicite est le suivant : 100 milliards d’exonérations
représentent approximativement une baisse de 12,5 % du "coût du
travail". Je multiplie par 0,6 cette baisse pour trouver l’effet sur
l’emploi qui est de 7,5 %. Les effectifs concernés sont 15 millions de
personnes, et donc je crée 1.125.000 emplois.
Ce calcul de coin de table est une arnaque. Il invoque deux effets.
Le premier est un "effet compétitivité" : mon coût du travail baisse, je
baisse mes prix, et je gagne des parts de marché, donc je crée des
emplois. Mais c’est un jeu à somme nulle sur le marché intérieur,
puisque ceux sur qui je vais prendre des parts de marché vont en perdre
et donc supprimer des emplois. Sur le marché mondial, c’est aussi un jeu
à somme nulle si les concurrents mènent la même politique de baisse des
salaires. De plus, dans le cas français, la compétitivité dépend avant
tout de facteurs autres que les prix. Rien ne garantit par ailleurs
contre le choix d’utiliser les baisses de "charges" à autre chose que
des créations d’emploi : rétablissement des marges, distribution de
dividendes, etc. La meilleure preuve en a été donnée par le Medef
lui-même avec son refus systématique de la moindre garantie de création
d’emplois, comme contrepartie au CICE et au Pacte de responsabilité. Le
Medef demande au contraire que le CICE, qui est un crédit d’impôt, soit
transformé en une baisse pérenne des cotisations sociales.
L’autre effet généralement invoqué est celui de la "substitution
capital-travail". Une baisse du "coût du travail" inciterait à freiner
l’automatisation et la robotisation : on emploierait plus de travail
(moins cher) et moins de capital. Pourtant le Medef sait très bien – ou
devrait le savoir – qu’il est impossible de faire apparaître une
modulation de l’intensité capitalistique en fonction du salaire. Et même
si cela était, cela reviendrait à se tirer une balle dans le pied, du
point de vue même du patronat, puisque cela équivaudrait à baisser en
gamme et à perdre encore un peu de compétitivité.
Enfin, et surtout, les propositions du Medef ont toujours royalement
ignoré les contrecoups de l’application éventuelle de ses mesures.
Admettons que l’on baisse de 100 milliards les cotisations sociales ou
les impôts des entreprises. Qu’advient-il du trou ainsi creusé dans les
ressources de l’État et de la sécurité sociale ? Le Medef ne se pose pas
la question : à l’État de se débrouiller pour maigrir. Et puis, le coup
de fouet impétueux donné au secteur privé l’emportera.
Le déséquilibre comptable peut se réduire de deux manières. La
première est une nouvelle réduction de la taille de l’État social :
moins de cotisations, donc moins de prestations. Le message du Medef
peut alors être interprété ainsi : voyez-vous, dans le capitalisme, on
ne peut créer d’emplois que s’ils sont rentables du point de vue des
entreprises. Le deal est donc le suivant : nous vous promettons
un emploi, à condition que vous acceptiez une réduction de vos avantages
sociaux (et voilà pourquoi vous devez aimer vos entreprises). Mais il
peut se faire aussi que l’État choisisse de compenser au moins en
partie, comme il le fait déjà pour les exonérations réellement
existantes. Donc, déficit supplémentaire, nouvelles économies
budgétaires et un peu plus de pressions déflationnistes. Le choix est
donc entre régression et récession.
Dans ses calculs, le Medef s’appuie sur un consensus qui s’est établi
à partir de 2006 dans des organismes ad hoc tels que le Conseil
d’orientation de l’emploi [2].
Les allégements de cotisations sociales ont en effet commencé en 1993,
lors du retour de la droite. Le recul est donc suffisant pour en dresser
le bilan. C’est ce qui a été fait récemment dans un rapport de la
sénatrice communiste Michelle Demessine [3] qui a été censuré (malgré la majorité dite de gauche au Sénat). La synthèse de ce rapport en résume le constat : « Une
forme de consensus s’est établi au sein du Conseil d’orientation pour
l’emploi en 2006 pour évaluer à 800.000 le nombre d’emplois détruits si
l’on supprimait les exonérations de charges "Fillon". Néanmoins, le
nombre d’emplois créés stricto sensu depuis vingt ans apparaît beaucoup
plus faible, surtout si l’on prend en compte l’effet négatif sur
l’emploi des mesures de financement prises pour compenser les pertes de
recettes pour la sécurité sociale engendrées par les exonérations de
cotisations sociales patronales ».
Le Medef s’appuie aussi, probablement, sur une étude du cabinet
McKinsey, pompeusement intitulée "Dynamiser le marché du travail en
France pour créer massivement des emplois" [4].
La "modélisation Mc Kinsey" conduit à des résultats encore plus
extraordinaires : pour 30 milliards d’euros de baisse des "charges" bien
ciblée, il serait possible de créer 1.056.000 emplois en 2018, et
1.365.000 en 2022 (voir figure ci-dessous). Tout cela est enrobé
dans des présentations flatteuses, chères aux consultants, qui aident à
légitimer des calculs et un discours fondamentalement idéologiques. On
ne résiste pas ici à citer l’une des recommandations de l’étude qui fait
partie d’un « scénario d’accélération » et consiste à « fournir des conseils en orientation dès l’âge de douze ans ».
Source : McKinsey France
Salaire minimum : le retour d’une vieille lune du patronat
On pourrait multiplier les mêmes critiques concernant les
"dispositifs" proposés par le Medef. Ses sempiternelles jérémiades sur
le salaire minimum dont le niveau trop élevé empêcherait d’embaucher des
salariés peu productifs ne sont fondées sur aucune étude probante. Le
salaire minimum est une protection importante contre une dérive
salariale généralisée, et c’est bien ce qui irrite le patronat. C’est
précisément pour cette raison qu’a été institué un salaire minimum
interprofessionnel en Allemagne. Au moment même où Jean-Claude Juncker [5] ou la DGT [6] – la Direction Générale du Trésor – plaident pour l’instauration d’une « norme de salaire minimum européenne » (certes à un niveau « approprié », il ne faut pas rêver) permettant « d’atténuer les possibilités de dumping social et de concurrence excessive sur les salaires », ce retour des vielles lunes patronales est sinistre.
Les études mesurant l’impact du smic citées par la DGT pour établir « la forte sensibilité de l’emploi à son coût au niveau du salaire minimum » remontent à 1999 et 2001 et leurs données vont respectivement jusqu’en 1994 et 1999. La seule étude récente [7], reprise dans un document de l’Institut Montaigne [8],
extrapole indûment les résultats du dispositif "zéro charges" institué
entre décembre 2008 et décembre 2009 pour les entreprises de moins de
dix salariés. Les auteurs trouvent que la baisse de 0,04 % du "coût du
travail" a permis de « créer » 0,08 % d’emplois. Ensuite, ils
extrapolent ce résultat à l’ensemble des entreprises en faisant une
règle de trois : si 360 millions (le coût du dispositif) ont permis de « créer »
30.000 emplois, alors une baisse de "charges" de 10 milliards d’euros
(en supprimant ce qu’il reste de cotisations patronales au niveau du
Smic) « pourrait créer jusqu’à 800.000 emplois ».
Voilà un exemple qui confirme, pour reprendre la formule d’un économiste, que « la mauvaise recherche [comme la mauvaise monnaie] chasse la bonne ».
En effet, dans une période de récession, les très petites entreprises
ont pu utiliser cette (microscopique) bouffée d’oxygène pour un peu
moins licencier. L’extrapolation à l’ensemble de l’économie de cette
micro-expérience est une erreur méthodologique et une tromperie
idéologique. C’est d’autant plus vrai que Cahuc et Carcillo trichent
avec leurs propres résultats antérieurs : dans un précédent travail [9],
ils avaient "établi" que la fameuse élasticité était de -1 entre 1 et
1,3 smic et de 0,3 entre 1,3 et 1,6 smic. Mais ils sautent sur la
faramineuse élasticité de 2 et n’hésitent pas à l’extrapoler jusqu’à 1,6
smic, sans la faire décroître.
Rebsamen était plus modeste quand il promettait la création de
190.000 emplois grâce aux 10 milliards d’euros d’exonérations de
cotisations patronales du Pacte de responsabilité. C’est quatre fois
moins que Cahuc et Carcillo, ce qui illustre la précision de ces
estimations scientifiques. Il faut noter que ce type d’exercice
administratif est réalisé à partir d’une maquette "allégements" de la
DGT [10]
qui postule que l’élasticité est de 0,9 au niveau du Smic, et qu’elle
décroît ensuite jusqu’à 0,2 au niveau de 2 fois le smic. La note
présentant cette maquette admet cependant que « les estimations portant sur l’élasticité au niveau du smic sont assez anciennes », mais revendique un choix « prudent quant aux effets emploi à attendre sur les très bas salaires ».
Il n’en reste pas moins, comme la DGT le reconnaît, qu’il « n’existe
pas de publications académiques détaillées sur l’estimation de cette
élasticité mais seulement des résultats partiels ».
La hausse des seuils sociaux, sans effet de seuil
Les seuils sociaux bloqueraient la croissance des entreprises parce
que les chefs d’entreprise répugneraient à changer de catégorie et
d’être soumis à d’insupportables contraintes administratives. Leur
lissage (mais comment lisser un seuil ?) devrait créer, selon le Medef,
entre 50.000 et 100.000 emplois. Une étude [11]
de l’Insee consacrée à cette question fait apparaître un résultat
étonnant : l’effet de seuil apparaît dans les données fiscales, mais
déjà moins dans les déclarations à l’Urssaf et sont « à peine perceptibles »
dans les DADS (déclaration automatisée des données sociales). La seule
explication possible, pour les auteurs de l’article, est un
comportements de « contournement » des seuils : recours aux
heures supplémentaires ou à l’externalisation, filialisation, ou tout
simplement sous-déclaration. La sous-déclaration serait plus risquée
dans le cas des DADS « du fait des contrôles administratifs et des enjeux en termes de droits pour les salariés ».
Cependant, les auteurs signalent, par un bel euphémisme, qu’il y a sans doute « un manque d’information des déclarants » dans la mesure où ils n’ont aucun intérêt à sous-déclarer leurs effectifs dans les données fiscales puisque « ces déclarations sont sans effet sur le calcul de l’impôt ». Et même en prenant les sources les plus propices à un effet de seuil, les auteurs concluent à un effet « de faible ampleur »
sur la démographie des entreprises (et donc sur l’emploi) : la
proportion d’entreprises entre 0 et 9 salariés diminuerait de 0,4 point
en l’absence de discontinuités administratives, tandis que la proportion
d’entreprises entre 10 et 19 salariés et celle d’entreprises entre 20
et 250 salariés augmenteraient de 0,2 point ».
Les jours fériés, un calcul de coin de table
La suppression de deux jours fériés conduirait selon le Medef à un
supplément de Pib de 1 %, et à la création de 100.000 emplois. Là
encore, il s’agit d’un calcul de coin de table : deux jours ouvrés sur
200 (c’est en fait 251 en 2013 et 2014), cela fait bien 1 %. Mais le
Medef commet deux grossières erreurs. La première est que si les
salariés doivent travailler deux jours de plus, le supplément de PIB
sera par définition produit sans création d’emplois. La seconde permet
de mettre le doigt sur le modèle économique sous-jacent du patronat qui
est décidément très fruste : pour augmenter la production, il suffit de
travailler plus. Il se trouve que ce n’est pas ainsi que fonctionne
l’économie, c’est un peu plus compliqué.
Dans une note récente [12], l’Insee propose une évaluation moins farfelue de l’impact d’un jour ouvré supplémentaire : « En
2015, avec 252 jours de semaine ouvrés, l’effet du calendrier sur la
croissance du PIB serait de +0,06 point. Enfin en 2016, année
bissextile, l’effet du calendrier serait de +0,11 point. »
L’évaluation de l’Insee est donc seize fois inférieure à celle du Medef,
dont on ne comprend pas pourquoi il ne propose pas que toutes les
années deviennent bissextiles.
Les 35 heures, déjà contournées
Il suffit sur ce point de se référer à l’article de Sandrine Foulon [13].
Elle rappelle que les entreprises disposaient depuis 2008 des accords
compétitivité et, depuis juin 2013, de la loi de sécurisation de
l’emploi, qui permettaient de contourner les 35 heures. Or, « les accords de maintien dans l’emploi signés depuis un an se comptent sur le doigt d’une main ».
Il y a trente ans déjà : les promesses de Gattaz père
En juillet 1984 [14], Yvon Gattaz, alors président du CNPF (l’ancêtre du Medef) proposait la mise en place d’« emplois nouveaux à contraintes allégées »
(ENCA). Il promettait la création de 471.000 emplois à condition que
l’autorisation administrative préalable en cas de licenciement soit
supprimée et que les "charges" sociales pour les nouveaux embauchés
soient réduites. L’autorisation administrative de licenciement sera
supprimée par Chirac deux ans plus tard.
Trente ans plus tard, Yvon Gattaz n’en démord pas et défend son bilan : « Dix-huit
mois après l’annonce, 246.000 emplois avaient été sauvés de la pente
inexorablement descendante et 129.000 emplois nouveaux réellement
créés. » [15].
La courbe de l’emploi marque effectivement un retournement à la hausse
en 1987 et 1988, mais se borne à suivre celle du PIB. Il suffit de
comparer ce petit sursaut de l’emploi à la marche d’escalier franchie
avec les 35 heures pour comprendre où sont les vrais moyens de créer des
emplois (voir graphique).
En milliers. Source : DaresComment créer (vraiment) un million d’emplois ?
L’État employeur en dernier ressort : un nouveau calcul de coin de
table montre qu’un million d’emplois publics payés au salaire moyen
coûterait à l’État 16,4 milliards d’euros nets [16], à comparer aux 30 milliards d’euros accordés aux entreprises sans aucune garantie de création d’emplois.
La réduction de la durée du travail a, contrairement au discours
patronal, fait ses preuves. Près de deux millions d’emplois ont été
créés entre 1997 et 2002, et la courbe de l’emploi (voir graphique ci-dessus) a franchi alors une spectaculaire marche d’escalier qui n’a pas été redescendue ensuite [17].
Notes
[1] Voir le spot publicitaire sur MedefTV.
[2] Voir : Michel Husson, "Coût du travail et emploi : une histoires de chiffres", juillet 2014.
[3] Michelle Demessine, Impact sur l’emploi des exonérations de cotisations sociales, rapport, juillet 2014. On peut lire la synthèse et les recommandations ici. Lire aussi : Mathilde Goanec, "L’échec de la réduction du ’coût du travail’ censuré au Sénat", regards.fr, 11 septembre 2014.
[4] McKinsey France, Dynamiser le marché du travail en France pour créer massivement des emplois, mai 2014.
[5] Ludovic Lamant, "Pour un salaire minimum en Europe", Mediapart, 18 août 2014.
[6] "Pistes pour l’instauration d’une norme de salaire minimum européenne", DGT, Trésor-Eco n°133, juillet 2014.
[7] Pierre Cahuc, Stéphane Carcillo, Thomas Le Barbanchon, "Do Hiring Credits Work in Recessions ? Evidence from France", IZA Discussion Paper n°8330, July 2014.
[8] Pierre Cahuc et Stéphane Carcillo, "Alléger le coût du travail pour augmenter l’emploi : les clefs de la réussite", Institut Montaigne, avril 2014.
[9] Pierre Cahuc et Stéphane Carcillo, "Les conséquences des allégements généraux de cotisations patronales sur les bas salaires", Revue Française d’Économie, vol 27, n°2, octobre 2012.
[10] DGT, "Maquette ’allégements’. Évaluation des effets de variations du coût du travail sur l’emploi", janvier 2014.
[11] Nila Ceci-Renaud et Paul-Antoine Chevalier, "L’impact des seuils de 10, 20 et 50 salariés sur la taille des entreprises françaises", Économie et statistique n°437, 2010.
[12] Insee, "Les corrections de jours ouvrables dans les comptes trimestriels : le cas des années 2013 à 2016", 18 juin 2014.
[13] Sandrine Foulon, "La fin des 35 heures, les entreprises n’en veulent pas", Alternatives économiques, septembre 2014.
[14] Voir : "Trente ans après, le bluff du patronat continue", note hussonet n°71, 18 février 2014.
[15] Sophie Fay, "Medef Academy", Le Nouvel Observateur, 13 février 2014.
[16]
Ce calcul tient compte des prestations économisées, des recettes
fiscales supplémentaires et des frais de fonctionnement induits. Voir
Anne Debrégeas, "Combien coûte un million d’emplois publics", juillet 2013.
[17] Voir : Michel Husson et Stéphanie Treillet, "La réduction du temps de travail : un combat central et d’actualité", ContreTemps n° 20, 2014, http://goo.gl/LKLH38 ; Michel Husson, "Unemployment, working time and financialisation : the French case", Cambridge Journal of Economics, 2013.