Ma petite entreprise du CAC 40
Mauris DWAABALA
Ce
sont les mêmes, de droite puis de gauche, puis de gauche et ensuite de
droite, qui ont installé le chômage sans du tout s'en soucier à
l'époque. Je m'en souviens, ce n'est pas une question de courbe, c'est
du vécu. Le chômage n'est devenu leur souci que récemment, lorsqu'ils se
retrouvèrent dans l'opposition et pour faire campagne.
...
Et en même temps ils ont accrédité la thèse selon laquelle ce qu’ils
appellent « le tissu industriel du pays » est tissé de PME.
Il y a pourtant longtemps que le système capitaliste de production n’a plus pour base la propriété individuelle et familiale de l’usine dont les produits entraient en concurrence avec les autres sur le marché.
Les grandes entreprises, celles qui font partie du système monopoliste dans lequel les capitaux industriel et bancaire, le capital financier duquel toute activité productive est dépendante ne font pas partie du tableau de ces messieurs : on n’en parle pas, puisqu’on le sert. Il serait malséant de la part de domestiques de parler de leurs maîtres sur la place publique. Les entreprises du CAC 40 auxquelles est pourtant soumise la politique du pays n’existeraient pas que ce serait dans leurs explications à peu près la même chose
Or la grande industrie est la mère d’une multitude de PME qui en sont les sous-traitantes : la véritable structure industrielle est celle de la grande industrie qui délègue aux PME les travaux qu’elle juge plus rationnel et plus rentable de ne pas prendre en charge. Avec, pour avantage accessoire qui tombe du ciel, une organisation du travail moins dangereuse sur le plan social et politique : rassembler 30 000 ouvriers tous les jours dans un même lieu est beaucoup plus préoccupant que de distribuer le travail à 300 entreprises qui, de toutes façons, sont tenues en main au moyen de leur dépendance à l’égard du même capital. Il s’agit du visage réel, et brossé à une échelle élargie dans des proportions considérables, donc rajeuni, du vieux capitalisme de l’époque manufacturière qui savait lui aussi distribuer le travail aux travailleurs à domicile.
Quand les socialistes se gobergent pour rapetasser le tissu industriel, le capital monopoliste dont il est la moquette s’essuie les pieds dessus.
Ce long préambule pour dire dans quelle foutaise le citoyen est appelé à gober l’information, et les débats entre économistes, et les billevesées des responsables politiques, et les multiples propositions de pose d’emplâtres sur une jambe de bois.
Une courte conclusion, avec pour fond cette réflexion : « Le citoyen avisé n’a-t-il pas compris depuis longtemps qu’il ne faut pas confondre emploi et travail, que l’on parle d’autant plus fort du premier que l’on veut ignorer les réalités dégradées du second. L’emploi n’est qu’une enveloppe cachant tant de mépris pour la « ressource humaine ». Il faut faire grimper le nombre d’emplois coûte que coûte. Peu importe ce que contiennent ces emplois. La politique du chiffre a pris toute la place » (Yann Fiévet Les Zindigné(e)s - No 18 – Octobre 2014)
Oui ! On veut du travail, bon sang ! et non des emplois. On est des artistes qui suivent leur idée et qui veulent créer !
Tout programme national qui, tout en restant cependant dans le cadre du système économique actuel, ne s’appuie pas sur le projet de mise en œuvre de grands travaux doit être considéré comme une duperie pour ce qui concerne les promesses non pas d’emplois, mais de travail.
Je ne vois que celui du Front de gauche et ses projets écologiques, dont on peut d’ailleurs discuter le bien-fondé et le caractère utopique, qui aille dans cette direction.
Imaginez une seconde : de si grands travaux (- mais pas d’armement, s’il vous plaît !), propres à susciter un enthousiasme national tel, une prise en main de leur destin par les travailleurs eux-mêmes, en coopération avec ceux d’autres pays, et pourquoi pas ? d’Europe, que même les entreprises du CAC 40 deviendraient à leur égard ce que sont pour elles actuellement les PME !
Il y a pourtant longtemps que le système capitaliste de production n’a plus pour base la propriété individuelle et familiale de l’usine dont les produits entraient en concurrence avec les autres sur le marché.
Les grandes entreprises, celles qui font partie du système monopoliste dans lequel les capitaux industriel et bancaire, le capital financier duquel toute activité productive est dépendante ne font pas partie du tableau de ces messieurs : on n’en parle pas, puisqu’on le sert. Il serait malséant de la part de domestiques de parler de leurs maîtres sur la place publique. Les entreprises du CAC 40 auxquelles est pourtant soumise la politique du pays n’existeraient pas que ce serait dans leurs explications à peu près la même chose
Or la grande industrie est la mère d’une multitude de PME qui en sont les sous-traitantes : la véritable structure industrielle est celle de la grande industrie qui délègue aux PME les travaux qu’elle juge plus rationnel et plus rentable de ne pas prendre en charge. Avec, pour avantage accessoire qui tombe du ciel, une organisation du travail moins dangereuse sur le plan social et politique : rassembler 30 000 ouvriers tous les jours dans un même lieu est beaucoup plus préoccupant que de distribuer le travail à 300 entreprises qui, de toutes façons, sont tenues en main au moyen de leur dépendance à l’égard du même capital. Il s’agit du visage réel, et brossé à une échelle élargie dans des proportions considérables, donc rajeuni, du vieux capitalisme de l’époque manufacturière qui savait lui aussi distribuer le travail aux travailleurs à domicile.
Quand les socialistes se gobergent pour rapetasser le tissu industriel, le capital monopoliste dont il est la moquette s’essuie les pieds dessus.
Ce long préambule pour dire dans quelle foutaise le citoyen est appelé à gober l’information, et les débats entre économistes, et les billevesées des responsables politiques, et les multiples propositions de pose d’emplâtres sur une jambe de bois.
Une courte conclusion, avec pour fond cette réflexion : « Le citoyen avisé n’a-t-il pas compris depuis longtemps qu’il ne faut pas confondre emploi et travail, que l’on parle d’autant plus fort du premier que l’on veut ignorer les réalités dégradées du second. L’emploi n’est qu’une enveloppe cachant tant de mépris pour la « ressource humaine ». Il faut faire grimper le nombre d’emplois coûte que coûte. Peu importe ce que contiennent ces emplois. La politique du chiffre a pris toute la place » (Yann Fiévet Les Zindigné(e)s - No 18 – Octobre 2014)
Oui ! On veut du travail, bon sang ! et non des emplois. On est des artistes qui suivent leur idée et qui veulent créer !
Tout programme national qui, tout en restant cependant dans le cadre du système économique actuel, ne s’appuie pas sur le projet de mise en œuvre de grands travaux doit être considéré comme une duperie pour ce qui concerne les promesses non pas d’emplois, mais de travail.
Je ne vois que celui du Front de gauche et ses projets écologiques, dont on peut d’ailleurs discuter le bien-fondé et le caractère utopique, qui aille dans cette direction.
Imaginez une seconde : de si grands travaux (- mais pas d’armement, s’il vous plaît !), propres à susciter un enthousiasme national tel, une prise en main de leur destin par les travailleurs eux-mêmes, en coopération avec ceux d’autres pays, et pourquoi pas ? d’Europe, que même les entreprises du CAC 40 deviendraient à leur égard ce que sont pour elles actuellement les PME !
URL de cet article 27008
http://www.legrandsoir.info/ma-petite-entreprise-du-cac-40-27008.html
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