Lire : ÔFémininPointConne de Lorina Chattinski
par
, le 28 octobre 2014
Présentation de ÔFémininPointConne, de Lorina Chattinski, éditions Denoël, octobre 2014, 207 pages, 15,50 €.
« Démaquiller la presse féminine ? C’est possible ! » et c’est ce à quoi s’attache l’auteure d’ÔFémininPointConne, parodie criante de vérité d’un numéro de Elle, ou de Marie Claire, ou de Grazia, ou de tout cela à la fois.
« C’est en nous voyant, nous et nos copines, submergées et stressées par ces messages contradictoires qu’on a eu le déclic », explique l’auteure dans son éditorial, ajoutant qu’ « ici on ne se moque pas des lectrices, mais de ces magazines qui nous enchaînent et nous complexent ». La finition de l’ouvrage est perfectionnée jusqu’à en être trompeuse, depuis sa couverture jusqu’aux fausses publicités affichées, comme il se doit, presque sur chaque page de droite.
On retrouve également toute l’armada des rubriques de la presse féminine, détournées pour éclairer leur finalité réelle : complexer les lectrices, leur faire consommer les produits dont il est fait promotion dans les pages, et perpétuer une société où la femme doit se mettre au service de « son homme ».
Le traditionnel courrier des lectrices donne ainsi la parole à « Émilie », qui remercie le magazine de lui avoir « donné envie de régler des problèmes qu’[elle] n’avait pas avant de [le] lire ». Il y a bien sûr un dossier « bien-être » vantant les mérites du régime « Empty Plate », qui consiste très simplement à regarder une assiette vide à l’heure des repas.
Vu le matériau de base, il n’est pas nécessaire de pousser la caricature très loin : ainsi, le dossier « les secrets d’un couple qui dure : 6 conseils pour devenir un paillasson » est simplement la traduction, dans les mots qui conviennent, des conseils parfois prodigués dans les vrais magazines.
Mais au milieu de la parodie est distillé un véritable travail de décryptage des messages sous-jacents de la presse féminine. Ainsi de l’interview de « Nathalie Poramian », « la directrice historique de la rédaction du plus prestigieux magazine féminin français », ou de l’article « Comment la presse féministe est devenue féminine ».
« C’est en nous voyant, nous et nos copines, submergées et stressées par ces messages contradictoires qu’on a eu le déclic », explique l’auteure dans son éditorial, ajoutant qu’ « ici on ne se moque pas des lectrices, mais de ces magazines qui nous enchaînent et nous complexent ». La finition de l’ouvrage est perfectionnée jusqu’à en être trompeuse, depuis sa couverture jusqu’aux fausses publicités affichées, comme il se doit, presque sur chaque page de droite.
On retrouve également toute l’armada des rubriques de la presse féminine, détournées pour éclairer leur finalité réelle : complexer les lectrices, leur faire consommer les produits dont il est fait promotion dans les pages, et perpétuer une société où la femme doit se mettre au service de « son homme ».
Le traditionnel courrier des lectrices donne ainsi la parole à « Émilie », qui remercie le magazine de lui avoir « donné envie de régler des problèmes qu’[elle] n’avait pas avant de [le] lire ». Il y a bien sûr un dossier « bien-être » vantant les mérites du régime « Empty Plate », qui consiste très simplement à regarder une assiette vide à l’heure des repas.
Vu le matériau de base, il n’est pas nécessaire de pousser la caricature très loin : ainsi, le dossier « les secrets d’un couple qui dure : 6 conseils pour devenir un paillasson » est simplement la traduction, dans les mots qui conviennent, des conseils parfois prodigués dans les vrais magazines.
Mais au milieu de la parodie est distillé un véritable travail de décryptage des messages sous-jacents de la presse féminine. Ainsi de l’interview de « Nathalie Poramian », « la directrice historique de la rédaction du plus prestigieux magazine féminin français », ou de l’article « Comment la presse féministe est devenue féminine ».
P.-S.
Les images présentes dans cet article ont été reproduites avec l’aimable autorisation de l’auteure.