samedi 1 novembre 2014

L’ex « para » carcassonnais tué en Libye avait été reçu à l’Elysée juste après celui qui a revendiqué son exécution (Les moutons enragés)

L’ex « para » carcassonnais tué en Libye avait été reçu à l’Elysée juste après celui qui a revendiqué son exécution

Les origines du conflit libyen ont été oubliées par beaucoup, tant d’actus s’enchainent, et tant d’écrans de fumée également… Mais il faut se rappeler que les « rebelles » libyens censés faire partie de la population venaient d’un peu partout en Afrique, et que leur financement était multiple, avec dans le lot, les USA, l’Europe, le Qatar, etc… Et voilà qu’une histoire ressurgit au sujet de ce conflit, une histoire qui impliquerait le prochain candidat potentiel à la présidence française: Nicolas Sarkozy. La question est simple: a-t-il une part de responsabilité dans la mort de ce français tué en Libye? Et comment se fait-il que l’Élysée ait reçu un tel criminel?
Dans son édition du vendredi 31 octobre, L’Indépendant consacrepierre-marziali-president-de-la-secopex-c-etait_257087_510x255 un dossier complet à la mort en Libye de Pierre Marziali au printemps 2011. Cet ancien para du « 3 » de Carcassonne dirigeait une société de sécurité, la Secopex, lorsqu’il a été tué à la sortie d’un restaurant de Benghazi. Il avait 47 ans.
En août 2011, la veuve et le fils de Pierre Marziali avaient déposé plainte contre X pour meurtre. Une information judiciaire avait été ouverte le mois suivant. Les collègues de Pierre Marziali ont été entendus par les gendarmes, « mais les responsables de la DGSE, de la DRM ou de la DCRI n’ont pas été convoqués », déplore Robert Dulas, co-dirigeant de la Secopex, qui vient de publier un livre explosif: « Mort pour la Françafrique ». Si l’enquête est au point mort c’est aussi parce que les chefs de la Katiba qui ont revendiqué l’exécution, n’ont pas été inquiétés. La juge du tribunal de Narbonne a en effet dû limiter son enquête au territoire français…
Dans son livre, Robert Dulas détaille la face cachée de l’affaire et bat en brèche la thèse officielle. Expliquant notamment que la Secopex servait de paravent à un vaste réseau d’espionnage des groupes islamistes radicaux. La société privée américaine Blackwater, bras armé de la Maison Blanche, était le premier client de Secopex « dans la sale guerre secrète menée contre le terrorisme islamique ». 
La France soutenait un mélange d’islamistes et de trafiquants
Selon Robert Dulas, qui a par ailleurs donné une interview à Mediapart, Pierre Marziali aurait été tué parce qu’il en savait trop. Quelques semaines avant sa mort, ce dernier avait en effet découvert que les insurgés libyens étaient noyautés par les islamistes et les trafiquants. Or, ceux-ci bénéficiaient du soutien de la France ! Le Carcassonnais jugeait alors l’information explosive. Le 14 avril 2011, moins d’un mois avant sa mort, il se rend à l’Élysée avec Robert Dulas pour faire part de sa découverte.
La personne qui les reçoit fait remonter leurs informations à Claude Guéant et Nicolas Sarkozy. « Les dirigeants de Secopex avaient mal choisi leur jour pour s’inviter à l’Élysée, écrit Robert Dulas. À peine quelques heures plus tôt, Nicolas Sarkozy a reçu discrètement une délégation de neuf insurgés libyens. Y figurait entre autres Mustafa el-Sagezli, le numéro 2 de la katiba (brigade) qui revendiquera l’exécution de Pierre Marziali ! »
La France avait choisi son camp.
L’intégralité du dossier est à retrouver en kiosque ce vendredi ou dans notre espace abonnés.
Source: Lindependant.fr
Je vous ai gardé le meilleur pour la fin, car Mustafa el-Sagezli n’est pas n’importe qui, il fait partie des « héros libyens » de Bernard Henri Levy, rien que cela!!!
Dans son récit « La Guerre sans l’aimer » (Ed. Grasset, 2011), Bernard-Henri Lévy raconte son engagement dans le conflit libyen, en 2011. Une épopée mise en scène à la manière d’une vitrine d’idéaux colossaux, aux accents de Lawrence d’Arabie
Dans le chaos libyen de l’époque, BHL fait défiler un certain nombre d’hommes, d’horizons divers, dont ceux qu’il a amenés à l’Elysée puisqu’il revendique le fait d’avoir convaincu Nicolas Sarkozy de les soutenir et d’intervenir militairement ensuite pour renverser le régime de Kadhafi.
Sept d’entre-eux ont joué un rôle d’envergure dans le renversement du régime libyen, dont Ali Essawi, Mahmoud Jibril, et Ali Zeidan, qui ont fait partie du groupe d’émissaires envoyés à l’Elysée le 10 mars 2011, afin de demander une reconnaissance officielle par l’Etat français de l’opposition au régime kadhafiste.
Cette reconnaissance, ils l’obtiendront de Nicolas Sarkozy. Beaucoup, y compris au sein de la diplomatie française, reprocheront au Président sa trop grande connivence avec l’intellectuel BHL sur la question libyenne.
Ces hommes providentiels, BHL les a présentés dans son ouvrage comme déterminants pour l’avenir de la démocratie en Libye. Même s’il reconnaît au début de l’aventure
SIC…

Mustafa El-Sagezli:

Responsable des rebelles blessés durant la Révolution
Islamiste farouche et membre des Frères musulmans, Mustafa El-Sagezli a été nommé au sein du CNT en 2011, responsable des rebelles blessés durant la Révolution, un poste très lucratif et objet de nombreux abus…
Beaucoup de blessés ont en effet pu bénéficier de soins à l’étranger avec leur nombreuse famille.
Il est très actif au sein du Parti pour la justice et la construction (PJC), parti des Frères musulmans.
Article dans son intégralité et présentation des autres héros libyens de BHL sur Rue89.nouvelobs.com