Pékin avance ses pions en mer de Chine méridionale
La
Chine est en train de construire une piste d’atterrissage sur le récif
de Fiery Cross (Yongshu en chinois), dans l’archipel disputé des
Spratleys en mer de Chine méridionale. Cette information, rapportée le
20 novembre par la société d’études de défense britannique IHS Jane’s
Defence, peut paraître secondaire. C’est pourtant un épisode
significatif de « l’expansionnisme chinois » dénoncé par les pays
voisins, comme le Vietnam.
L’ensemble des îles, îlots et récifs de l’archipel des Spratleys,
n’occupent qu’un territoire de 5 kilomètres carrés, dispersées sur une
superficie de 410 000 kilomètres carrés. Pourtant, c’est une zone de
vives tensions internationales. Une étude du Centre d’études supérieures
de la marine française (CESM) souligne que ces îles « sont considérées
comme un des points chauds du monde, une zone probable de conflit, (même
si elles) sont peu connues du grand public. »
De quoi s’agit-il ?
Les travaux ont débuté il y a trois mois sur l’un des plus grands
récifs des Spratleys. L’île mesure 3 kilomètres de long et 200 à 300
mètres de large, selon IHS Jane’s Defence. « C’est le quatrième projet
de ce genre lancé par la Chine dans les îles Spratleys au cours des
douze à dix-huit derniers mois et c’est de loin le plus ambitieux »,
précise l’article, qui s’appuie sur des images satellites prises en août
et en novembre. Les navires qui réalisent les opérations de dragage
créent également « un port à l’est de la barrière de corail qui semble
être assez grand pour recevoir des pétroliers et des grands navires
militaires de surface ».