Rappel
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Udo Ulfkotte, un ancien rédacteur en chef du Frankfurter Allgemeine
Zeitung (qui est l’un des plus grands journaux Allemand), a décidé de
rendre publique sa participation dans la corruption des «nouvelles» des
médias occidentaux, estimant que celles-ci entraînent l’Europe vers une
guerre nucléaire contre la Russie, provoquée par l’aristocratie
américaine via la CIA.
Il a été un des conseillers du gouvernement Helmut Kohl. Entre 1986
et 1998, Ulfkotte a vécu en : Iraq, Iran, Afghanistan, Arabie saoudite,
Oman, Émirats arabes unis, Égypte et en Jordanie. Il est membre du
German Marshall Fund et a fait partie de la Fondation Konrad Adenauer de
1999 to 2003. Il a gagné le prix civique de la Fondation Annette
Barthelt en 2003.
Il a été cofondateur d’un mouvement de paix contre l’extrémisme islamique naissant en Allemagne.
Et maintenant, il sort un livre qui prétend que les États-Unis sont
en réalité la plus grande de toutes les menaces à la paix. Le livre est
disponible uniquement en allemand, Gekaufte Journalisten,
qui signifie «journalistes achetés.” (en tête des ventes dans sa
catégorie sur Amazon.de – si un germanophone se sent de faire une fiche
de lecture ce serait génial, contactez moi)
Voici des extraits de son témoignage à la télévision Russe :
Je suis journaliste depuis 25 ans, et j’ai été éduqué à mentir, à
trahir, et à ne pas dire la vérité au public. Mais voyant actuellement
et durant ces derniers mois, jusqu’à quel point… comment les médias
allemands et américains essaient d’apporter la guerre aux Européens,
d’apporter la guerre à la Russie. C’est un point de non-retour, et je
vais me lever et dire … que ce que j’ai fait dans le passé n’est pas
correct, de manipuler les gens, de faire de la propagande contre la
Russie et ce que font mes collègues et ont fait dans le passé, parce
qu’ils sont soudoyés pour trahir le peuple pas seulement en Allemagne,
mais dans toute l’Europe.
La raison de ce livre est que je suis très inquiet d’une nouvelle
guerre en Europe, et je ne souhaite pas que la situation se reproduise,
parce que la guerre ne vient jamais d’elle-même, il y a toujours des
gens derrière qui poussent à la guerre, et ce ne sont pas seulement les
politiciens, ce sont les journalistes aussi.
J’ai juste écrit dans le livre comment nous avons trahi dans le passé
nos lecteurs juste pour pousser à la guerre, et parce que je ne veux
plus de cela, j’en ai marre de cette propagande. Nous vivons dans une
république bananière, et pas dans un pays démocratique où nous aurions
la liberté de la presse, les droits de l’Homme. [...]
Si vous regardez les médias allemands, et plus spécialement mes
collègues qui, jour après jour, écrivent contre les Russes, qui sont
dans des organisations transatlantiques, et qui sont soutenus par les
États-Unis pour faire cela, des gens comme moi. Je suis devenu citoyen
d’honneur de l’État de l’Oklahoma. Pourquoi au juste ? Juste parce que
j’écris pro-américain. J’ai écrit pro-américain. J’étais soutenu par la
Central Intelligence Agency, la CIA. Pourquoi? Parce que je devais être
pro-américain.
J’en ai marre de ça. Je ne veux plus le faire ! Et alors j’ai juste
écrit le livre non pour gagner de l’argent, non, ça va me coûter de
nombreux problèmes, juste pour donner aux gens dans ce pays,
l’Allemagne, en Europe et partout dans le monde, juste pour leur donner
un aperçu de ce qui se passe derrière les portes closes.
[…]
Oui il y a de nombreux exemples de cela : si vous revenez sur
l’histoire, dans l’année 1988, si vous allez dans vos archives, vous
trouverez en mars 1988 qu’il y a eu en Irak des Kurdes qui ont été gazés
avec des gaz toxiques, ce qui est connu du monde entier. Mais en
juillet 1988, ils m’ont envoyé dans une ville appelée Zubadat qui est à
la frontière de l’Irak avec l’Iran. C’était la guerre entre les Iraniens
et les Irakiens, et j’ai été envoyé là-bas pour photographier comment
les Iraniens ont été gazés par du gaz toxique, par du gaz toxique
allemand. Vous l’appelez LOST, sarin, gaz moutarde, fabriqué par
l’Allemagne. Ils ont été gazés et j’étais là pour prendre des
photographies de comment ces gens ont été gazés par du gaz toxique
venant d’Allemagne. Lorsque je suis revenu en Allemagne, il n’y avait
qu’une seule petite photo dans le journal, le Frankfurter Allgemeine [Zeitung],
et il y avait un seul petit article, ne décrivant pas comment c’était
impressionnant, brutal, inhumain et terrible, de tuer la moitié… de
tuer, des décennies après la seconde guerre mondiale, des gens avec du
gaz toxique allemand. Ainsi, ce fut une situation où je me suis senti
abusé d’avoir été là-bas et juste pour donner un documentaire sur ce qui
s’était passé, mais ne pas avoir été autorisé à dévoiler au monde ce
que nous avions fait derrière les portes fermées. Jusqu’à aujourd’hui,
ce n’est pas bien connu du public allemand qu’il y a eu des gaz
allemands, qu’il y a eu des centaines de milliers de gens gazés dans
cette ville de Zubadat.
Maintenant vous m’avez demandé ce que j’ai fait pour les agences de
renseignement, alors s’il vous plaît, comprenez que la plupart des
journalistes que vous voyez dans les pays étrangers prétendent être
journalistes, et ils pourraient être journalistes, des journalistes
européens ou américains… Mais nombre d’entre eux, comme moi dans le
passé, sont soi-disant appelés : « couverture non officielle ». C’est
comme ça que les Américains les appellent. J’ai été une « couverture
non officielle ». La couverture non officielle, ça signifie quoi ? Cela
signifie que vous travaillez pour une agence de renseignement, vous les
aidez s’ils veulent que vous les aidiez, mais jamais, au grand jamais,
[...] lorsque vous êtes attrapés, lorsqu’ils découvriront que vous
n’êtes pas seulement un journaliste mais également un espion, ils ne
diront jamais : « celui-ci était l’un des nôtres ». ils ne vous
connaîtront pas. Voilà ce que veut dire une couverture non officielle.
Ainsi, je les ai aidés à plusieurs reprises, et je me sens honteux pour
cela aussi désormais. De la même manière que je me sens honteux d’avoir
travaillé pour des journaux très recommandés comme le Frankfurter Allgemeine,
parce que j’ai été soudoyés par des milliardaires, j’ai été soudoyé par
les Américains pour ne pas rendre compte exactement la vérité. […]
J’imaginais juste lorsque j’étais dans ma voiture pour venir à cet
entretien, j’essayais de me demander ce qu’il se serait passé si j’avais
écrit un article pro-russe, dans le Frankfurter Algemeine. Et
bien je ne sais pas ce qui se serait passé. Mais nous avons tous été
éduqués à écrire pro-européen, pro-américain, mais de grâce pas
pro-russe. Alors je suis très désolé pour cela…. Mais ce n’est pas la
façon dont je comprends la démocratie, la liberté de la presse, et je
suis vraiment désolé pour cela.
[…]
Et bien oui je comprends très bien la question. L’Allemagne est
toujours une sorte de colonie des États-Unis, vous le verrez dans de
nombreux points; comme [le fait que] la majorité des Allemands ne veut
pas avoir des armes nucléaires dans notre pays, mais nous avons toujours
des armes nucléaires américaines. Donc, oui, nous sommes encore une
sorte de colonie américaine, et, étant une colonie, il est très facile
d’approcher les jeunes journalistes au travers (et ce qui est très
important ici est) des organisations transatlantiques. Tous les
journalistes appartenant à des journaux allemands très respectés et
recommandés, des magazines, des stations de radio, des chaînes de
télévision, sont tous membres ou invités de ces grandes organisations
transatlantiques. Et dans ces organisations transatlantiques, vous êtes
approchés pour être pro-américain. Et il n’y a personne venant à vous et
disant : « nous sommes la CIA. Voudriez-vous travailler pour nous ? ».
Non ! Ce n’est pas la façon dont ça se passe.Ce que font ces
organisations transatlantiques, c’est de vous inviter pour voir les
États-Unis, ils paient pour cela, ils paient toutes vos dépenses, tout.
Ainsi, vous êtes soudoyés, vous devenez de plus en plus corrompus, parce
qu’ils font de vous de bons contacts. Alors, vous ne saurez pas que ces
bons contacts sont, disons, non officiels. Des couvertures non
officielles ou des personnes officielles travaillant pour la CIA ou pour
d’autres agences américaines. Alors vous vous faites des amis, vous
pensez que vous êtes ami et vous coopérez avec eux. Et ils vous
demandent : « pourriez-vous me faire cette faveur- ci ? Pourriez-vous me
faire cette faveur-là ? ». Alors votre cerveau subit de plus en plus un
lavage de cerveau par ces types. Et votre question était : est-ce
seulement le cas avec les journalistes allemands? Non ! Je pense que
c’est plus particulièrement le cas avec les journalistes britanniques,
parce qu’ils ont une relation beaucoup plus étroite. C’est aussi
particulièrement le cas avec les journalistes israéliens. Bien sûr avec
les journalistes français, mais pas autant que pour les journalistes
allemands ou britanniques. … C’est le cas pour les Australiens,les
journalistes de Nouvelle-Zélande, de Taïwan, et de nombreux pays. Des
pays du monde arabe, comme la Jordanie, par exemple, comme Oman, le
sultanat d’Oman. Il y a de nombreux pays où ça se passe, où vous trouvez
des gens qui déclarent être des journalistes respectables, mais si vous
regardez plus derrière eux, vous découvrirez que ce sont des
marionnettes manipulées par la CIA.
[...]
Excusez-moi de vous interrompre, je vous donne un exemple. Parfois,
les agences de renseignement viennent à votre bureau, et veulent que
vous écriviez un article. Je vous donne un exemple [ne venant] pas d’un
journaliste bizarre, mais de moi même. J’ai juste oublié l’année. Je me
rappelle seulement que le service de renseignement allemande pour
l’étranger, le Bundesnachrichtendienst (c’est juste une
organisation sœur de la Central Intelligence Agency, elle fut fondée par
cette agence de renseignement) [...] est venu à mon bureau au Frankfurter Algemeine,
à Francfort. Et ils voulaient que j’écrive un article sur la Libye et
le colonel Mouammar Kadhafi. Je n’avais absolument aucune information
secrète concernant le colonel Kadhafi et la Libye. Mais ils m’ont donné
toutes ces informations secrètes, et ils voulaient juste que je signe
l’article de mon nom.
Je l’ai fait. Mais c’était un article qui fut publié dans le Frankfurter Algemeine, qui originellement venait du Bundesnachrichtendienst,
de l’agence de renseignement pour l’étranger. Donc pensez-vous
réellement que ceci est du journalisme ? Des agences de renseignement
écrivant des articles ?
[...]
Oh oui. Cet article que j’ai reproduit partiellement dans mon livre,
cet article était : « Comment la Libye et le colonel Mouhamar Kadhafi a
secrètement essayé de construire une usine de gaz toxiques à Rabta ».
Je crois que c’était Rabta, oui. Et j’ai obtenu toutes ces informations…
c’était une histoire qui fut imprimée à travers le monde entier
quelques jours plus tard. Mais je n’avais aucune information à ce sujet,
c’était l’agence de renseignement qui voulait que j’écrive un article.
Donc ce n’est pas la manière dont le journalisme devrait fonctionner,
que les agences de renseignement décident de ce qui est imprimé ou pas.
[…]
Si je dis non, je vous donne un exemple, un très bon exemple de ce
qui se passe si vous dites non. Nous avons secouru des unités en
Allemagne avec des hélicoptères dévolus aux accidents de la route. Ils
se nomment eux-mêmes les « anges jaunes ». Il y avait un type qui ne
voulait pas coopérer, c’était un pilote du service d’hélicoptères des
anges jaunes en Allemagne. Ce type a dit non au service de renseignement
pour l’étranger, le Bundesnachrichtendienst, lorsqu’ils
l’approchèrent et voulurent qu’ils travaillent en tant que couverture
non officielle pour l’agence allemande de renseignement pour l’étranger,
tout en prétendant être un membre des anges jaunes. Alors ce qui
arriva, c’est que cet homme perdit son travail. Et [au] tribunal en
Allemagne, le juge décida qu’ils avaient raison parce qu’on ne peut pas
faire confiance à un tel type. Il a été viré de son travail parce qu’il
n’a pas coopéré avec le service de renseignement pour l’étranger. Ainsi,
je savais ce qui arriverait si je ne coopérais pas avec les services de
renseignement .
[...]
J’ai dû avoir une, deux, trois… six fois ma maison a été
perquisitionnée, parce que j’ai été accusé par le procureur général
allemand de divulgations de secrets d’État. Six fois ma maison
perquisitionnée ! Et bien, ils espéraient que je ne refasse jamais
encore cela. Mais je pense que c’est pire, car la vérité sortira un
jour. La vérité ne mourra pas. Et je me fiche de ce qui va arriver. J’ai
eu trois crises cardiaques, je n’ai pas d’enfants. Donc s’ils veulent
me poursuivre ou me jeter en prison… c’est pire pour la vérité.