samedi 27 décembre 2014

La relativité (le grand soir)

Depuis cinq ans l’administration américaine annonce la reprise du marché du travail alors que cinquante millions d’américains ont besoin des food stamps pour manger et 60 % des ménages américains doivent emprunter pour assumer une dépense de 400 $.
Depuis cinq ans la banque centrale américaine a fait trois QE et mis ses taux à zéro. Le S P 500 est au plus haut alors que la croissance est seulement de 1,8 %. 7500 milliards de dette supplémentaire pour 1500 milliarsqde PIB en plus .
Depuis deux ans Mr Abe fait marcher la planche à billets à un rythme d’enfer, le marché action monte, le yen baisse. Pendant ce temps la population Japonaise est exsangue, l’économie s’effondre, ce qui finira par entrainer un véritable Tsunami financier sur toute la planète.
Depuis 5 ans Monsieur Obama est prix Nobel de la Paix et fait la guerre partout sur le globe, il est même à deux doigts d’en déclencher une avec la Russie.
Depuis deux ans on nous annonce une forte reprise en Grande Bretagne alors que cette reprise en trompe l’œil n’est due qu’a un copieux déficit budgétaire et une dette abyssale.
Ces dernières années la chine affiche une croissance de 7,5 % du PIB alors que tous les autres chiffres montrent une croissance d’à peine la moitié.
On nous dit depuis 2008 qu’on a mis en place une régulation bancaire qui empêche que 2008 ne se reproduise alors que les banques d’aujourd’hui sont plus dangereuses qu’elles n’ont jamais été, avec des effets de levier qui n’ont pas diminué et qui ne peuvent, ni être couvert par des fonds propres, ni par la garantie d’Etats en faillite. A ce propos, on orchestre une campagne de publicité nommée Stress Tests pour vanter la sécurité des banques, et particulièrement des banques françaises, alors que c’est tout le contraire.
On cite depuis quatre ans, ou plutôt depuis que l’on a besoin qu’ils sortent leur chéquier, l’Allemagne comme un modèle à suivre alors que l’Allemagne est le Japon d’il y a dix ans.
On a expliqué aux Européens que l’Europe et l’euro c’était la prospérité, la sécurité pour les siècles à venir et au bout de dix ans, c’est le chômage de masse, la pauvreté, la faillite et la ruine et un risque de guerre avec la Russie si on continue de suivre aveuglement les consignes données par le prix Nobel de la Paix cité plus Haut. Pour Albert Einstein la relativité se formulait de cette façon E=M*C² pour un européen la formule est la même avec E= euro M= mensonges C= crétins
On nous parle des reformes de Monsieur Macron en France, ensemble de mesurettes sensées relancer la croissance. Il y a un an on faisait des gorges chaudes de l’arrivée de Mattéo Renzi, aujourd’hui l’Italie est dans un tel état qu’elle est un bon candidat pour jouer le déclencheur de l’éclatement de l’euro.
On nous parle des avantages de la baisse de l’euro sans jamais expliquer que pour la plupart c’est un handicap. C’était un avantage il y a cent ans, depuis la mondialisation et les délocalisations des exportateurs les inconvénients dépassent de beaucoup les avantages.
On nous parle aussi des avantages de la baisse du pétrole sans jamais parler des pertes que cela va occasionner, des faillites des licenciements dans l’industrie pétrolière, parapétrolière, les sociétés de services qui gravitent autour, et les banques qui leur ont prêté.
On nous parle de la baisse des taux sans jamais dire que l’argent qui ne coute rien va s’investir dans des projets qui ne rapportent rien.
On nous parle d’une reprise de la consommation aux Etats Unis alors que les prochains subprimes seront sur le crédit étudiant et sur le crédit automobile dont les américains abusent car ils font face à une forte baisse de leurs revenus.
On nous présente les gens qui nous dirigent, les politiques et leurs conseillers, les dirigeants économiques comme les élites alors que ce sont des incompétents pour ne pas utiliser d’autres qualificatifs.
Olivier DELAMARCHE
»» http://leseconoclastes.fr/2014/12/la-relativite/
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