par Raphaël "JahRaph" Berland
Durant son entretien avec BFM TV, Chérif Kouachi, auteur présumé de l’attentat de Charlie Hebdo, était assisté par un homme qui lui chuchotait son discours. Le lendemain de sa diffusion, la voix de cet individu a été effacée par la chaîne.
Durant son entretien avec BFM TV, Chérif Kouachi, auteur présumé de l’attentat de Charlie Hebdo, était assisté par un homme qui lui chuchotait son discours. Le lendemain de sa diffusion, la voix de cet individu a été effacée par la chaîne.
Une censure en toute discrétion : telle fut la démarche singulière de la première chaîne info de France au sujet d’un fait d’actualité majeur. Le samedi 10 janvier, BFM TV relatait aux téléspectateurs la genèse d’un scoop diffusé la veille : le journaliste Igor Sahiri s’était entretenu avec Chérif Kouachi, l’homme accusé par les autorités d’avoir mené l’opération terroriste contre le siège de Charlie Hebdo.
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À partir de la 55ème seconde de la vidéo ci-dessus, nous sommes censés entendre Chérif Kouachi revendiquer, depuis l’imprimerie de Dammartin-en-Goële, l’attentat en ces termes : « J’ai été envoyé -moi, Chérif Kouachi- par Al-Qaïda du Yémen et que je suis parti là-bas, et que c’est Cheikh Anwar Al-Awlaki qui m’a financé. »
Léger souci : ce passage a été tronqué. Il manque environ deux secondes entre les mots « Yémen » et « et ». Un bref silence d’hésitation ? Pas exactement.
Ces deux secondes contiennent un élément intriguant : on peut y entendre distinctement la voix d’un homme chuchotant la phrase suivante « T’es parti faire un stage là-bas ».
La preuve par le son avec l’antenne radiophonique associée à BFM TV : RMC. Vendredi 9 janvier, « à 19h06 » précise Jean-Jacques Bourdin, la radio révélait des extraits de l’échange.
Surprise, surprise : avant la censure opérée le lendemain, on découvre qu’après avoir affirmé être « envoyé par Al-Qaïda du Yémen », Cherif Kouachi marque une pause dans sa revendication. En fond sonore, une voix à ses côtés lui chuchote brièvement (à 3’41) la suite de son discours.
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