Fabrice SAVEL
Pablo Iglesias, le leader du parti espagnol, Podemos, venu soutenir Alexis
Tsipras le 22 janvier 2015 à Athènes a lancé à la foule en grec : "Un vent de
changement démocratique souffle sur la Grèce. En Grèce, ce changement s’appelle
Syriza, en Espagne il s’appelle Podemos".
Ferveur des supporteurs, sondages unanimes : à la veille du scrutin, plus rien ne semble empêcher Alexis Tsipras, leader du parti de gauche radicale grec Syriza, de devenir dimanche le premier chef d’un gouvernement européen anti-austérité.
Ferveur des supporteurs, sondages unanimes : à la veille du scrutin, plus rien ne semble empêcher Alexis Tsipras, leader du parti de gauche radicale grec Syriza, de devenir dimanche le premier chef d’un gouvernement européen anti-austérité.
Alexis Tsipras a alerté la foule rassemblée place Omonia, à Athènes, jeudi
soir. La tâche sera "difficile", il y aura peut-être "de grands affrontements".
Mais il s’est engagé, avec Syriza au pouvoir, la Grèce négocierait "fermement,
avec détermination, et avec des alliés en Europe, sa dette onéreuse et
insoutenable", à 175% du PIB, et de plus de 300 milliards d’euros.
Des propos que les Grecs, après six ans de récession, et avec un chômage à
plus de 25%, souhaitent vraiment entendre. Les sondages sont unanimes à donner
Syriza gagnant dimanche, devant Nouvelle-Démocratie du Premier ministre
conservateur Antonis Samaras, au pouvoir depuis 2012.
L’écart allait jeudi soir de deux points (32,1% contre 30,1% selon l’institut
Metrisi pour le site Provocateur.gr) à 9,9 points (30,2% à 20,3% selon Palmos
Analysis pour TVXS.gr). La victoire annoncé de Syriza donne des ailes aux autres
partis de gauche radicale européens. Pablo Iglesias, le leader du parti
espagnol, Podemos, venu soutenir Alexis Tsipras jeudi, a lancé à la foule en
grec : "Un vent de changement démocratique souffle sur la Grèce. En Grèce, ce
changement s’appelle Syriza, en Espagne il s’appelle Podemos".
on marathon électoral avec au programme une conférence de presse à Athènes et
un dernier meeting public à Heraklion en Crète.
Après la purge imposée au pays par ses créanciers, UE et FMI, en échange de
240 milliards d’euros de prêts, la Grèce a connu un peu de croissance depuis
mi-2014, mais cela n’a pas changé la vie quotidienne des Grecs exaspérés.
Alexis Tsipras a prévenu jeudi qu’il n’avait pas l’intention de "s’allier
dans un gouvernement avec les émissaires du Mémorandum", soulevant au passage la
question cruciale, encore non résolue, et source de nouvelle instabilité
politique, des alliés que choisirait Syriza pour obtenir une majorité absolue au
Parlement, s’il ne l’obtient pas seul dimanche, grâce au bonus de 50 sièges
attribué d’office au vainqueur.
Fabrice SAVEL (avec AFP).
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http://www.legrandsoir.info/grece-plus-rien-ne-semble-arreter-syriza.html
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