La biométrie risque bien de s’inviter dans nos transactions quotidiennes.
En effet, celle-ci intéresse un grand nombre
d’acteurs économiques, et en particulier les banques et fabricants de
carte de Crédit. Ainsi, pendant que Banque Accord avec BNP Paribas, Crédit Agricole et Crédit Mutuel Arkéa s’associent pour tester la solution de paiement par authentification des empreintes digitales de Natural Security, MasterCard
annonce vouloir remplacer souhaite remplacer la validation du paiement
par le code PIN par une technique d’identification biométrique.
Nul doute qu’avec de tels soutiens, la finance biométrique a de beaux jours devant elle.
En France, seulement 27% des personnes interrogées
sont favorables à l’utilisation de données biométriques comme moyen de
paiement. Gageons que ce chiffre évoluera rapidement dès qu’on nous aura
narré tous les « avantages » de cette nouvelle technologie de pointe,
tout en omettant de nous énoncer les risques que cela comporte pour nos
libertés privées sur le long terme.
Et ce n’est pas la Commission nationale de l’informatique et des
libertés (Cnil) qui sera en mesure de surveiller ces fichiers explosifs,
étant donné qu’une loi soutenue par son ancien président lui-même, Alex
Türk, permet à l’Etat de s’asseoir juridiquement sur les avis de la Cnil.
La guerre que mènent les gouvernements nationaux contemporains à
l’encontre de l’anonymat sur Internet et dans nos échanges quotidiens a
de quoi nous attrister, surtout quand on observe avec ironie la ferveur
avec laquelle on a mis en place les CV anonymes.
Une chose sans doute normale dans un monde où on obtient plus
facilement un bracelet électronique dans un Apple Store qu’en passant
par la case Prison ..
Lilian Delfau – News360x