31 janvier, 2015 | Posté par Benji |
Vu que depuis quelques temps, la France qui défend tant et si bien la liberté d’expression (voir ici, ici et ici entre autres articles) se met à vouloir censurer internet et a lancé une campagne de décrédibilisation des sites d’informations alternatives, pour preuves les deux articles publiés, le premier sur Rue89.NouvelObs et le second sur l’Express, un petit rappel s’imposait, principalement sur le « Nouvel Ordre Mondial » qui ne serait officiellement qu’une théorie du complot. D’ailleurs, celui-ci est cité en tant que théorie du complot dans de récents articles sur ce jeune étudiant ayant débarqué armé sur un plateau-télé des Pays-Bas.
Et pourtant, ce Nouvel Ordre Mondial est officiel et indiscutable, de nombreuses preuves vont être fournies ici et ne laissent que peu de place au doute, mais il est bien plus pratique de décrédibiliser les discours sur le sujet, puisque le but est d’imposer ce système plus que discutable sans que les populations ne puissent réagir et empêcher la mise en place, et donc, il ne faut pas les informer, ce que certains médias parviennent très bien à faire soit-dit en passant…
Ce Nouvel Ordre Mondial a pourtant d’autres noms, plus « passe-partout » afin de ne pas trop alerter les personnes sur sa vraie nature: TAFTA, TTIP, Traité transatlantique, Accords de libre-échange.
Premier élément à charge: La conférence de Yalta
L’Institut National de l’Audiovisuel nous fait un rappel dans l’un de ses articles, sur la conférence de Yalta qui se déroula suite à la défaite du IIIème Reich, celui-là même qui fut soutenu et aidé par la finance américaine. Parmi les participants, J. Edgar Roosevelt, Winston Churchill et Joseph Staline. De Gaulle quand à lui n’était pas présent. À noter que De Gaulle était contre l’idée d’un nouvel ordre mondial et était très méfiant vis-à-vis des États-Unis qui ont largement soutenu (voire financé) Mai 68 pour pousser le président-général à la démission.
Il y a 70 ans, du 4 au 11 février 1945, les principaux dirigeants en guerre contre le IIIe Reich se réunissaient à Yalta pour préparer un nouvel ordre mondial post conflit. Retour sur un tournant de la Seconde Guerre mondiale.
Mettre un terme à la guerre
Du 4 au 11 février 1945, à l’approche de la fin de la Seconde Guerre mondiale, les alliés organisent une grande réunion dans la station balnéaire de Yalta en Crimée. Parmi les participants se trouvent les principaux représentants des grandes puissances mondiales : Joseph Staline (Union Soviétique), Winston Churchill (Grande-Bretagne) et Franklin D. Roosevelt (États-Unis). Le général de Gaulle est le grand absent de ces négociations.Chronique de Jean Marin en février 1945 sur cette absence remarquée. (audio)Leur but affiché est clair: adopter une stratégie commune pour hâter la fin du conflit et établir un nouvel ordre mondial après la défaite du Troisième Reich. Article complet sur Ina.fr
Second élément à charge: La déclaration de François Mittérand
Cette déclaration, c’est la parole d’un socialiste et d’un ex-président socialiste, plus précisément celle de François Mitterrand. À elle seule, cette déclaration résume la panade dans laquelle nous sommes, et les raisons de celle-ci.
La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort… apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde… C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort !Source: Le livre Le dernier Mitterand
Nous avons déjà une des grandes informations, une guerre silencieuse se déroule depuis des décennies avec nos « amis » américains, et avec des amis comme cela, on a pas besoin d’ennemis! Il y a un but à atteindre, et si quelque chose gène, généralement, on le dégage, ce qui a été fait avec De Gaulle d’ailleurs, et l’aide de Cohn-Bendit arrosé à l’époque par la CIA. En une seule phrase, sont justifiées l’ensemble des attaques de la France par les agences de notations et la finance américaine. Et pensez-vous que la situation a évolué depuis cette déclaration? Oui, puisque nous avons maintenant Emmanuel Macron, ex-banquier de la banque Rothschild devenu Ministre des finances, et une proche conseillère de François Hollande qui nous vient de la Bank Of America, sans parler des nombreux ministres français formés par les américains…
Troisième élément à charge: Nicolas Sarkozy
Nicolas Sarkozy, politicien complètement décrédibilisé qui pourrait être VRP pour une usine de casseroles tant il en traine derrière lui, ne cache pas ses ambitions ni son désir de voir mis en place le Nouvel Ordre Mondial, et il insiste sur le sujet le bougre! On pourrait rappeler au passage le stock d’or de la France qu’il a bradé aux Etats-Unis pour sauver le dollar sans rien en contrepartie, son palais au Maroc, les multiples conférences pour le Qatar (qui a maintenant ses entrées au Sénat) ou la Goldman Sachs (la banque la plus dangereuse et mafieuse de la planète), mais je pense qu’il est déjà bien assez décrédibilisé, en rajouter serait de la gourmandise…
Quatrième élément à charge: Qui dirige réellement la France et l’Union Européenne
C’est l’une des conférences majeures dans le domaine, avec François Asselineau qui nous donne un cours magistral sur ceux qui dirigent réellement la France et l’Union Européenne. La France, ne décide pas de grand chose suivant Vivian Reding, commissaire européenne, qui explique dans une vidéo que Bruxelles décide de 75% à 80% des lois nationales, l’UE décide, et notre gouvernement soit fai de la figuration, soit obéit et prend des décisions mineures qui ne doivent pas troubler la politique européenne, ou américaine…
François Asselineau, président de l’UPR et surtout excellent maître de conférence, nous explique qui décide réellement, démontrant chaque fait, chaque déclaration, documents à l’appui. Une conférence de première importance dans le domaine.
Cinquième élément à charge: Raoul-Marc Jennar et le traité transatlantique
Autre conférence, celle de Raoul-Marc Jennar qui vous explique cette fois-ci chaque article du traité transatlantique qui va nous être imposé en Europe, comprenez par là, la vente complète de notre continent, de chaque pays, de chaque région, aux États-Unis afin qu’ils puissent vendre plus, se faire plus d’argent, avec des produits qui seraient en temps normal interdits par nos normes européennes vu qu’il n’y a aucune garantie réelle de sécurité certains de leurs produits: le profit avant tout!
Déjà 5 éléments à charge, les premiers montrant bien que le Nouvel Ordre Mondial n’a rien de fantaisiste, et qu’il s’agit bien d’une réalité, Raoul-Marc Jennar expliquant-même en détail les tenants et aboutissants de chaque point, du moins, ceux dont le public peut être informé, puisque le plus gros du dossier reste confidentiel jusqu’à nouvel ordre (pas mondial celui-là).
Ce qu’il faut comprendre également, c’est que l’ensemble des réformes importantes prises ces dernières années ne l’ont été que pour préparer le TAFTA: la réforme des régions, la fin du cumul des mandats (qui sont pourtant interdits depuis 1958, preuve qu’ils se foutent bien de nous), et qu’au fil du temps, discrètement, nous avons perdu toute souveraineté justement pour que le NWO puisse être mis en place:
- Notre monnaie n’est plus nationale européenne, l’euro. Officiellement, la création de l’euro a été officialisée avec le traité de Maastrich, mais ce n’est qu’officiellement. Officieusement, et donc plus proche de la réalité, nous pouvons apprendre que la CIA est à l’origine de la création d’une monnaie unique.
Notre bourse a été vendue et est devenue NYSE Euronext, elle n’existe physiquement plus en France. Créée initialement en 1639, elle est resté française durant 351 avant que les bourses européennes fusionnent en 1990, créant Euronext, groupe vendu pour fusion en 2007 avec la NYSE qui devient de ce fait un groupe mondial d’entreprises de marchés financiers (c’est-à-dire de sociétés commerciales qui ont pour activité d’assurer la gestion d’un ou plusieurs marchés financiers).
La dette du pays n’est plus française depuis 1974 avec la loi dite Pompidou-Rotschild au profit des banques privées, mais officiellement, c’est faux puisque le sujet est tabou, normal vu que cette passation de pouvoir sur la dette est avant tout une trahison. Cette loi fut relayée ensuite par le traité de Maastrich. Il y a un homme politique d’envergure qui a pourtant expliqué en quelques mots le problème de la dette du pays, Michel Rocard:
Nos frontières ne sont plus qu’une illusion gérée par Bruxelles quand aux mouvements des personnes, et par la France quand il s’agit d’encaisser des taxes. Le marché unique européen a rendu obsolète nos frontières qui, censées nous protéger, ne nous protègent plus de grand chose… Le traité Schengen a permis l’ouverture des frontières pour que chacun puisse librement circuler dans les états-membres sans avoir à être contrôlé. De plus, il faut prendre en compte l’immigration gérée par quotas par l’Union Européenne qui décide dans ce sens (rappelez-vous le scandale quand la Suisse a voulu imposer sa volonté…) et celle imposée par une directive de l’ONU quand à un éventuel remplacement des populations. Les frontières ne sont qu’une gène qu’il fallait faire disparaître pour des raisons géopolitiques et financières.
Les entreprises dont l’état est actionnaire sont de plus en plus privatisées, cela remplis les caisses de l’état, et c’en est presque devenu une obligation avec l’accord TISA qui fait partie du traité transatlantique. Savez-vous combien il y a eu de privatisations ces dernières années? Plus de 50 privatisations ou cessations de parts. Les détails sont quand à eux disponibles en ligne sur le portail de l’économie et des finances de l’état. Aux dernières nouvelles, l’état possédait encore des parts dans 74 entreprises françaises, mais une grande braderie est lancée, non seulement les caisses sont vides, mais les pressions sur l’état pour les privatisations sont nombreuses… Souvenez-vous de ce qu’il s’est passé en Grèce, la France n’y échappera pas. Pour ce qui est des entreprises qui ne dépendant pas de l’état, soit elles sont délocalisées, soit entravées et affaiblies par les financiers étrangers comme cela est arrivé avec Peugeot-PSA en Iran (des milliards de pertes et 8000 emplois en moins en France), pour le plus grand profit de General Motors qui en a profiter pour s’introduire sur le marché iranien.
Le patrimoine français est extrêmement riche. Malheureusement, celui-ci est trop souvent bradé à qui peut payer (quand ils ne le font pas avec la planche à billets…)… Rien que le Qatar a acheté des hôtels très luxueux en France, ainsi que des casinos et une partie des Champs-Elysées, la Russie a acheté le siège de Météo-France, en plus du reste comme les aéroports pour ne citer que cela… À l’heure actuelle, rien qu’au niveau immobilier appartenant au pays, il y a 346 ventes en cours et 1728 à venir. Le pays est de plus en plus dépouillé… Heureusement, il y a toujours quelques défenseurs de notre magnifique patrimoine dont « Bucket » dont nous avons parlé dernièrement…
Concrètement, il ne reste plus grand chose de la France d’il y a 40 ans, et cela avec la complicité de nos élus qui sont censés représenter et défendre le pays. Tout est vendu, disloqué, bradé… Nous n’avons plus aucune souveraineté, pas même au niveau du pouvoir décisionnel. En grande partie, c’est l’UE qui décide, et que ce n’est pas l’UE, c’est les États-Unis imposent leurs choix. Bien sûr, nos politiques défendent le pays dans les discours, mais dans les actes, le bilan est minable autant que désastreux!
Et pour ceux qui souhaitent encore plus d’articles démontrant la triste réalité, je peux vous conseiller entre autres la lecture de cet article de Mediapart sur le sujet.
Dernier point pour terminer l’article, un rappel indispensable à mes yeux, la lutte contre le chômage par notre gouvernement rendue impossible justement à cause du traité transatlantique et de la grosse arnaque de « l’accord TISA » qui fait partie de ce traité inique:
Il y a pourtant deux choses dont le gouvernement, ni aucun politique d’ailleurs, ne nous parlent: les emprunts toxiques et l’accord TISA, deux trahisons qui vont faire exploser le chômage à un niveau jamais égalé en Europe. Nous en sommes en pleine stratégie financière américaine pour bien s’emparer des multiples business en France. La première étape était d’affaiblir financièrement l’ensemble des institutions françaises, les communes et hôpitaux. Pour cela le mieux était le piège des emprunts toxiques qui ont été largement distribués.Jugez de la perversité:Les banques ont proposé un type d’emprunt complètement toxique puisque dangereux pour les comptes de ceux les ayant souscrit, les taux d’intérêts étant variables. Bien sûr, ce type d’emprunt à été reconnu complètement illégal, mais qu’importe, le gouvernement socialiste a fait passer une loi pour protéger les banques des éventuelles attaques devant des tribunaux, puisque la tentative de corruption du gouvernement n’a pas fonctionné. Le nombre de victimes est colossal: la quasi-totalité des hôpitaux (dont la grande majorité est proche du défaut de paiement), des communes, des services publics… Et donc, l’endettement colossal de chacun pousse à adopter des mesures d’austérités, et vlan, chômage à la clé! Et au fait, savez-vous au bénéfice de qui? Des banques américaines entre autres banques, et de la Dexia en partie privatisée par l’état français, état qui touche chaque mois sur ces emprunts.Donc, l’ensemble est pratiquement ruiné, les mesures d’austérités se multiplient avec la complicité du gouvernement qui a protégé les banques criminelles pour le coup, comment lutter contre le chômage avec une aussi mauvaise foi? Quand aux communes, institutions et hôpitaux endettés, leur histoire ne s’arrête pas là pour autant, il reste la privatisation: l’accord TISA qui fait partie intégrante des accords de libre-échange, donc du traité transatlantique.Une fois que l’ensemble est totalement endetté et qu’il n’y a plus d’autres choix, il y a la privatisation, seul moyen de sauver quelques meubles, et ces privatisations sont voulues et programmées avec l’aide du gouvernement et des atlantistes politiques que nous avons, cela fait partie de la « stratégie de sabotage »:Pour obtenir facilement le consentement de l’opinion pour la privatisation des services publics, la stratégie la plus souvent utilisée consiste à organiser préalablement le sabotage des services publics, afin que leur inefficience puisse servir de prétexte à leur privatisation. Cette stratégie a été massivement appliquée dans les secteurs de la santé et de l’éducation.Voici ce que l’on peut lire à propos de l’éducation publique dans un document de l’OCDE, l’organisation des Maîtres du Monde qui est également à l’origine de l’AMI:« Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles et aux universités, mais il serait dangeureux de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement.
Cela se fait au coup par coup, dans une école et non dans un établissement voisin, de telle sorte qu’on évite un mécontentement général de la population.«Plus dans cet articleL’accord TISA en quelques lignes:Un groupe de 21 États négocie à huis clos un nouvel « accord commercial »(TiSA: Trade in Services Agreement ou ACS: Accord sur le commerce des services). Il comprend notamment les États-Unis, le Canada, l’Australie, le Japon,l’Union européenne ainsi que la Suisse. Ce groupe porte le nom de « Really Good Friends of Services » (ou: les vrais bons amis des services). L’intention des négociateurs est avant tout de défendre les intérêts des grands groupes d’entreprises. Selon cet accord, toutes les prestations de service, notamment celles du domaine des services publics, devraient être soumises aux obligations d’accès aux marchés mondiaux.Pourquoi des négociations secrètes et séparées?Les négociations ont été menées à huis clos et en dehors des structures de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Même le secrétaire général de l’OMC a été exclu des négociations sur l’accord TiSA. Au cours de ces dernières années, les pays du Sud membres de l’OMC ont fait preuve d’une plus grande assurance et ont formulé des revendications envers les pays industrialisés : si on attend d’eux qu’ils ouvrent leurs marchés aux prestations de service des pays industrialisés, ils exigent en contrepartie l’accès aux marchés des pays industrialisés pour leurs produits agricoles. Les pays du Sud posent aussi des exigences concernant la protection des brevets ou en rejetant le brevetage de gènes issus de plantes tropicales par des multinationales pharmaceutiques. Par le biais de négociations séparées, menées en dehors de l’OMC, on a tenté d’écarter les pays du Sud.
L’accord TiSA devrait être élaboré conformément aux desiderata des riches pays industrialisés, et forcer de fait tous les autres pays à appliquer ces règles.Commercialiser le monde?Catastrophe 1 : Listes « négatives » ou listes des services à exclure. Selon l’accord TiSA, chaque État partie à l’accord doit dresser la liste de ses services qu’il souhaite soustraire aux obligations d’accès aux marchés.
Cela signifie que pour tous les services ne figurant pas sur la liste des exceptions, l’ouverture du marché est obligatoire. Une source d’énergie aujourd’hui encore inconnue serait donc inévitablement soumise à l’obligation d’accès aux marchés, et il ne serait plus possible de prévoir pour cette dernière un monopole étatique par analogie à l’électricité. D’autres types de prestations de services qui n’existent pas encore et qui, pour cette raison, ne figurent pas sur les listes des exceptions, seraient également soumis aux obligations d’accès aux marchés.Catastrophe 2 : Clause « ratchet » ou clause de « cliquet ». L’accord TiSA prévoit qu’une fois une ouverture de marché effectuée, elle est irréversible. Même si cette ouverture devait se solder par un échec complet, la possibilité d’annuler une déréglementation introduite serait exclue définitivement.Catastrophe 3 : Clause « standstill » ou clause du statu quo. Selon l’accord TiSA, le niveau de régulation existant au moment de la signature de l’accord ne pourrait plus être relevé par la suite. Si, par exemple, un canton ne dispose pas de loi limitant les heures d’ouverture des magasins à la signature de TiSA, on ne pourrait plus restreindre au niveau légal les heures d’ouverture des magasins dans le futur.
Ce principe s’applique également à d’autres restrictions, par exemple à celles limitant la vente d’alcool ou de tabac. Dans les magasins de la chaîne américaine Walmart, on peut aujourd’hui déjà acheter des armes. Cette compagnie s’imagine certainement qu’elle pourrait appliquer le même principe dans des magasins en Suisse, dans le cas d’une implantation de ses activités dans notre pays.Catastrophe 4 : Clause « future-proofing » ou clause de pérennité. Selon l’accord TiSA, toute nouvelle prestation de service qui n’est pas encore inventée aujourd’hui serait automatiquement soumise aux obligations d’accès aux marchés. Mais, les personnes vivant au 18ème siècle, pouvaient-elles prévoir que nous aurions besoin à l’avenir d’un réseau électrique étatique et que nous ferions fonctionner des services publics? Pouvons-nous déjà connaître les prestations des services publics dont nous aurons besoin dans 10 ans, 20 ans, 100 ans? Et savons-nous déjà comment nous voudrons organiser ces services: sous forme de monopoles privés ou de services placés sous la responsabilité des pouvoirs publics?Si TISA existait déjà…TISA en 1850 : en 1850, les réseaux d’électricité n’existaient pas encore. Si l’accord TiSA avait été signé à cette époque, il n’aurait pas été possible de construire des réseaux publics, et l’électricité aurait obligatoirement été gérée par des entreprises privées. Les lignes de chemin de fer n’existaient pas non plus en 1850. Si l’accord TiSA avait été signé cette année, les services publics actuels n’existeraient pas.TISA en 1950 : durant les années de boom économique qui ont suivi la Deuxième guerre mondiale, il n’y avait pratiquement pas de chômage en Suisse. Dès lors, il n’est pas étonnant que notre pays ne dispose pas encore d’une assurance-chômage obligatoire dans les années 1950. Si l’accord TiSA avait été signé à cette époque, il n’aurait jamais été possible d’introduire l’assurance-chômage que nous connaissons actuellement.TISA en 2003 : en 2004, la population du Paraguay impose par la voie d’un référendum la reprise en gestion publique du système d’approvisionnement en eau jadis privatisé, ainsi que l’ancrage dans la Constitution de l’accès à l’eau en tant que droit humain. Si TiSA avait été signé en 2003 par le Paraguay, le référendum sur l’eau n’aurait plus été possible. Des multinationales telles que Veolia Environnement ou Nestlé auraient pu imposer avec succès la privatisation du système d’approvisionnement en eau dans ce pays.TISA en 2014 : des coups d’État militaires sont encore possibles de nos jours et, moyennant le paiement d’un pot-de-vin de quelques millions, on trouve aussi de nombreux chefs d’État corrompus prêts à signer en faveur d’une ouverture de marché. Si TiSA était en vigueur, de telles signatures ne pourraient plus être annulées, même par un nouveau gouvernement démocratique et non corrompu, élu ultérieurement. Aussi désespérées que puissent être les situations de plusieurs villes de Grèce ou de Hongrie, où l’approvisionnement en eau a été privatisé sous la pression des programmes d’économies, il ne serait plus possible de faire marche arrière et supprimer ces déréglementations si TISA était déjà appliqué.Si TISA était déjà en vigueur maintenant… en Suisse2021 – aucune souveraineté sur la protection des données. La Centrale de compensation AVS à Genève veut sauvegarder ses données dans une base « Cloud » externe, en fixant cependant comme condition que le serveur de données soit localisé en Suisse. Le groupe Google dépose plainte contre la Suisse: « La directive selon laquelle le serveur de données doit être localisé en Suisse représente une limitation injustifiée de l’accès au marché. »2022 – plus de loi sur les heures d’ouverture des magasins. Dans un canton, les citoyens acceptent une initiative populaire cantonale demandant la réintroduction d’une loi sur les heures d’ouverture des magasins, bien qu’une loi similaire ait été abolie quelques années auparavant.
Le groupe Walmart dépose plainte contre la Suisse: « L’introduction d’une loi cantonale sur les heures d’ouverture des magasins constitue une élévation illégale du niveau de régulation ».Il s’agit, certes, des situations inventées, mais néanmoins réalistes dans le cas où la Suisse signait l’accord TiSA qui fait actuellement l’objet de négociations à Genève.En France ou ailleurs, en serait-il autrement ?Source: Stop Tafta via Sott.netVous l’aurez compris, la volonté du gouvernement pour lutter contre le chômage n’existe pas, et celui-ci ne peut qu’exploser. Il n’y a aucune surprise si celui-ci augmente inexorablement, c’est une volonté au nom de l’argent et du profit, dont celui des Etats-Unis principalement…