vendredi 27 février 2015

Cet étrange sommeil lié à l’uranium qui frappe les habitants de Kalachi (les moutons enragés)

Cet étrange sommeil lié à l’uranium qui frappe les habitants de Kalachi

Il y a de quoi être inquiets, car le problème du nucléaire enfoui n’est pas spécifique à ce pays, la France est toute autant concernée et si l’uranium est responsable de ce problème, alors cela pourrait également arriver en France.
Les habitants d’une petite ville du Kazakhstan sont frappés par des endormissements et des hallucinations. Des maux liés à la présence de gaz radon, un dérivé d’uranium, dans leur environnement
Cet étrange sommeil lié à l'uranium qui frappe les habitants de Kalachi

Le mal qui frappe les habitants est lié à une surexposition au gaz radon, issu des anciennes mines d’uranium © Photo Capture d’écran RT
Vertiges, hallucinations, pertes de mémoire, somnolence, endormissement durant plusieurs jours, tels sont les maux qui frappent les habitants de la petite ville de Kalachi au Kazakhstan. Certains s’effondrent d’une seconde à l’autre, plongés dans un profond sommeil. Enfants, adultes en pleine forme, personnes âgées : nul n’est épargné.
On parle du « Syndrome de Kalachi », ou encore du « Sleepy Hollow », dit la BBC. Mais jusqu’à la mi-février, les chercheurs, virologues et les toxicologues diligentés par le gouvernement n’avait pas réussi à expliquer ce mal, comme le rapporte le site d’information Kazakh Tengrinews. Les autorités locales affirment désormais qu’il s’agit de maux liés à une exposition au radon, un gaz cancérigène issu de l’uranium. « Une inexplicable épidémie s’est abattue sur cette bourgade du Kazakhstan. Près d’une centaine d’habitants s’y sont endormis brutalement, certains pour plusieurs jours… », résume Le Monde (Zone Abonnés), qui rapporte ce témoignage d’un habitant : « Le matin, j’ai allumé mon ordinateur portable (…) et c’est tout. C’est comme si quelqu’un avait appuyé sur l’interrupteur pour m’éteindre. Je me suis réveillé à l’hôpital (…) J’ai dormi plus de trente heures. »

Le Monde reprend les informations du quotidien The Siberian Times qui suit le phénomène depuis 2010. Selon Siberian Times, en cinq ans, une centaine d’habitants (113 exactement lors d’un dernier décompte) de cette petite ville de 600 âmes ont été « victimes de brutales et soudaines pertes de connaissance pouvant durer de deux à six jours. »
De nombreux médias de la région se sont intéressés à l’affaire. La chaîne Russia Today (proche du Kremlin) a consacré un reportage de 26 minutes au mystérieux mal.

Les autorités envisagent d’évacuer la ville

Certains parlaient jusqu’alors d’une « soi-disant » épidémie de sommeil, comme s’il s’agissait une psychose de masse.
Démunies, les autorités envisagent désormais d’évacuer la ville. Par précaution, certaines familles ont déjà été déplacées après des malaises en série. D’autres refusent de quitter leur cité, rapporte l’agence InterFax. Une consultation locale a été lancée : 58% des 582 résidents sont prêts à déménager, mais sans savoir où.
L’idée d’une vodka frelatée et consommée par les habitants, initialement examinée, a été écartée. Des tests bactériologiques, viraux, des analyses du sol, de l’eau, de l’air, du sang et de tissus des victimes avaient été effectués. En vain, selon les autorités de « La ville où le sommeil est devenu un cauchemar ».
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La piste de l’uranium

Des scientifiques avaient néanmoins mis en évidence la présence en proximité de la ville de mines naguère destinées extraire du minerai d’uranium. Exploitées à l’époque soviétique, ces mines sont situées tout près de Kalachi, dans le village fantôme de Krasnogorskune. C’est une source susceptible de générer des gaz proches du radon, un gaz très volatil et toxique.
La fiche wikipedia du radon rappelle que « le taux de radon dans les domiciles ou bâtiments publics est très variable. De plus, ce taux peut varier rapidement d’une pièce à l’autre, ou d’un moment à l’autre, en fonction de la circulation à l’intérieur du bâtiment. »
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