Grèce :
quelques nouveaux éléments d’appréciation sur le compromis
Jean-Luc MELENCHON
Maintenant nous entrons dans une bataille de propagande contre la Grèce de
Tsipras. Une troupe composite de droitiers écumant de rage, de gauchistes
toujours prompts à excommunier qui ne se plie pas à leur mantras abstraites, et
d’ancien gauchistes pour qui l’échec des autres doit justifier leur propre
mutation libéralo-libertaire, se coalisent pour chanter sur tous les tons la
« capitulation de Tsipras ».
Que dis-je : « la première capitulation » comme titre « Médiapart ». Car
bien-sûr, il y en aura d’autres ! C’est acquis d’avance ! Il est temps de se
démoraliser promptement ! Il est juste de rentrer à la maison, de ranger les
banderoles pour en faire des mouchoirs, d’éteindre les lampions et de se couvrir
la tête de cendres froides. Jean Michel Aphatie a immédiatement posé le
diagnostic : Tsipras a promis n’importe quoi, et maintenant, comme tous les
autres, il doit « s’incliner devant les réalités ». Les réalités c’est la
politique des intérêts allemands avec lesquels nous sommes appelés à collaborer
dans notre propre intérêt ! Cette vision de la réalité n’est pas conforme aux
faits. Elle est seulement une pièce dans le jeu de nos ennemis. Le but de notre
lutte est la victoire. La partie se joue dans un délai qui n’est pas de huit
jours. Deux rythmes sont à concilier. D’abord celui de l’opinion grecque parce
qu’il engage la survie du gouvernement de Syriza. Ensuite celui des élections en
Europe dans les pays où la brèche peut s’élargir : Espagne, Irlande et nous, aux
régionales françaises de fin 2015. Imagine-t-on cette séquence ouverte par
l’effondrement d’un pays qui est censé commencer notre cycle en Europe ?
L’Allemagne a joué un rôle hideux en créant une crise avec la
Grèce. L’atrabilaire Schäuble a été si odieux avec les Grecs que le
ministre Varafoukis a été mis dans l’impossibilité de traiter directement avec
ce fanatique dominateur et insultant. La baudruche sociale-démocrate, Sigmar
Gabriel, vice chancelier de Merkel, s’il vous plait, a confirmé que seule la
capitulation serait acceptée par le gouvernement de droite et du PS d’Allemagne.
Du coup « El País », le quotidien espagnol proche du PSOE titre fièrement
« l’Allemagne impose sa loi ». Célébrer l’Allemagne avec ces mots, c’est
politiquement correct ! Sans oublier la presse allemande qui adresse à la une
des « danke ! Herr Schäuble », « merci, monsieur Schäuble » avec des trémolos
dans la voix comme seuls les larbins « éthiques et indépendants » savent le
faire quand il s’agit d’argent. Que tout cela soit la démonstration de ce que
j’affirme sur l’arrogance du parti allemand en Europe est évidemment indifférent
aux rédacteurs enthousiastes de ces coups de mentons. Le parti Merkel n’a pas
besoin de se soucier des formes. Leurs petits amis français regardent ailleurs.
Il veille, le parti bisounours pro-n’importe quoi du moment, que cela porte le
tampon « Europe » et « économie de marché » ! Critiquer l’Allemagne est
considéré ici comme du racisme selon Cohn-Bendit et ses répétiteurs de la meute
des libéralo-libertaires. Qu’un Allemand défende l’Allemagne est toujours
sympathique, n’est-ce pas, Jean-Patou ? Qu’un Français défende son pays et les
peuples qui souffrent, à commencer par les douze millions d’Allemands pauvres
c’est du chauvinisme, n’est-ce pas Marie-Syphilde ? On connaît. Parce qu’on a
déjà connu.
Donc, pour l’essentiel il s’agit d’une bataille de communication et
de propagande dont l’enjeu est la capacité de contagion de la rupture
grecque ! Une bataille. Le but des eurocrates politiques et médiatiques, une
fois passé le temps de la rage et de l’injure, passé leur déception de ne pas
avoir vu l’extrême droite être au niveau qui permet le chantage au vote utile de
tous les moutons affolés, c’est d’isoler la Grèce de Tsipras. L’isoler
diplomatiquement et l’isoler dans le peuple en déconsidérant l’alternative
Tsipras pour dissuader les autres pions du domino. Dans ces conditions, il n’est
pas étonnant que le numéro du gros quotidien espagnol « El País » qui encense la
« victoire » de l’Allemagne sur la Grèce soit également largement consacré à une
série de calomnies et d’insinuations fielleuses contre Podemos, sur la même une.
Avec reprise sur deux pages entières à l’intérieur, dont un ténébreux titre sur
« la face occulte de Pablo Iglésias ». Quoique beaucoup plus vendu que « Le
Monde », qui se confidentialise, « el Pais » est bien son homologue en Espagne.
Evidemment, Podemos étant un danger électoral plus élevé que nous et « El Pais »
n’ayant pas d’extrême droite à valoriser comme son homologue français, le
« bashing » de Podemos occupe une place beaucoup plus large que le dénigrement
du Front de Gauche dans le journal de Plantu et des publi-reportages
lepénistes.
Voyons plutôt à présent où nous en sommes réellement. Une
assemblée d’organisateurs de la fraude fiscale en Europe, hier encore présidée
par un homme qui en avait fait une spécialité dans son pays, Monsieur Junker, se
réjouit du plan grec et se sent « notamment encouragée par l’engagement fort à
combattre l’évasion fiscale et la corruption ». Ha ! Ha ! À ces mots, on devine
la comédie qui se joue. Ce qu’ils ont dû céder, ils veulent donner l’impression
de l’organiser. L’idée est d’humilier la Grèce et de présenter son gouvernement
comme traître à son peuple. Que le traité d’armistice ne soit pas à notre goût,
cela va de soi. Pour autant, faut-il aboyer avec la meute et nous transformer en
procureurs ? Faut-il ne tenir pour rien qu’en pleine Europe de l’austérité et
dans un pays martyr une liste de « réformes progressistes » soit maintenue ? Car
outre la lutte contre l’évasion fiscale et contre la corruption, la liste de
réformes comprend, selon un aperçu fourni par le gouvernement grec, une série de
mesures en faveur des plus démunis, conformément au programme électoral de
Syriza. Il s’agit notamment de la fourniture d’électricité gratuite à des
familles dans le besoin, d’accès gratuit aux services de soins, de distribution
de coupons d’aide alimentaire et de transport pour les plus dépouillés. Sans
oublier les quatre mois de gagnés pour préparer le round suivant !
Aucun des aboyeurs contre Tsipras n’ayant dénoncé la manœuvre
de la Banque centrale européenne pour étrangler la Grèce en la privant
de liquidités, aucun ne pouvait donc rendre compte du fait que toute la
négociation s’est faite sous la contrainte. Avec un délai. Le gouvernement grec
ne pouvait « tenir » que jusqu’à ce mardi, compte tenu du niveau des retraits de
fonds opérés par les Grecs à l’annonce de la manœuvre de la banque centrale pour
les spolier de leurs avoirs. Mon précédent post explique comment fonctionne
cette mécanique. Gagner du temps sans renoncer à rien, c’était l’objectif. Il a
mobilisé tous les amis du gouvernement grec actuel par tous les moyens dont
chacun disposait. C’était aussi le sens du rapport de force qu’essaient de
construire nos manifestations de soutien dans les rues. Désigner le gouvernement
allemand comme responsable de l’étranglement de la Grèce est non seulement
conforme à la réalité mais nécessaire pour la préparation idéologique des étapes
suivantes de notre lutte. Voyons lesquelles.
Commençons par la Grèce. Tsipras ne doit pas perdre le
soutien populaire. Il doit l’élargir. Syriza a gagné avec 36 % des voix. Une
large majorité continue à croire aux « bienfaits de l’Europe » ou aux menaces de
la propagande libérale sur le sujet. Il est impossible d’infliger un
effondrement du système bancaire moins d’un mois après avoir gagné une élection.
Nous, Français, nous le savons, qui avons subi quatre dévaluations, un contrôle
des changes et un emprunt forcé dans les premiers mois du gouvernement du
Programme Commun à partir de 1981. Il faut que le peuple grec comprenne dans sa
profondeur la responsabilité de l’Allemagne, la responsabilité du gouvernement
Merkel pour expulser la Grèce de la zone euro pour que, dans le cas ou tout ceci
finirait par avoir lieu, l’actuelle majorité ne se voie pas imputer la
responsabilité des aspects désagréables qui en résulteraient. Le bras de fer,
les négociations à rebondissements, sont un élément de la pédagogie de masse
d’un pouvoir populaire. Il doit devenir clair pour tous que le problème de
l’Europe, c’est l’Allemagne qui le concentre. Evidemment, le jeu de l’adversaire
est de proclamer une défaite quand les mesures de violences n’ont pas eu raison
du courage des Grecs.
Voyons la ligne de brèche en Europe. Imagine-t-on ce que
seraient des élections en Espagne, Irlande, chez nous et ailleurs si le bilan du
changement en Grèce était l’effondrement en un mois ! Je n’en dis pas davantage.
Mon intention est seulement de faire comprendre qu’une partie comme celle-là ne
se joue pas sur le mode gentillet d’une alternance à la papa. Le continent
européen entre en ébullition ! La guerre gronde à la frontière de l’est en
Ukraine, dans les mains d’irresponsables provocateurs néo-nazis et d’agents
Nord-Américains. Les pays récemment annexés par l’union européenne ou ceux qui
entrent dans la catégorie des candidats à l’entrée dans l’Union connaissent tous
de violentes secousses sociales qui remettent en cause tous les équilibres et
petits calculs. Plus de 50 000 personnes du micro prétendu État croupion du
Kosovo quittent leur pays pour aller essayer de travailler en Allemagne, sur la
base d’une simple rumeur de visa facile. On voit que rien ne tient par soi-même
des constructions absurdes de cette « Europe » qui protège. Quand plus de la
moitié des immigrations en Europe viennent des pays européens eux-mêmes, le
chaos s’avance. Quand, dans une vision étroitement marchande de type
post-colonial, le gouvernement allemand pense compenser le vieillissement
accéléré de la population par des vagues géantes de migration, il joue avec le
feu qui est déjà allumé dans un pays dont les remugles ethnicistes sont en
pleine résurrection.
Dans ce contexte européen, le gouvernement de Tsipras obtient une
victoire. Cela parce que le rapport de force lui était totalement
défavorable. Alexis Tsipras est Premier ministre depuis moins d’un mois. Il a dû
mener cette négociation en même temps que l’installation de son nouveau
gouvernement et avec un pays au bord de l’asphyxie financière. Il était seul à
la table de négociations, sans alliés, avec seulement quelques États jouant un
rôle de médiateurs. Il dirige un pays d’à peine 11 millions d’habitants sur les
334 millions d’habitants de la zone euro. La Grèce représente à peine 2% de la
production annuelle européenne. Que tous les docteurs en sciences
révolutionnaires méditent ce que veut dire un rapport de force national !
Le gouvernement grec a négocié avec le pistolet sur la
tempe. L’accord est intervenu 8 jours avant la fin du plan de
« sauvetage » actuel, alors que l’Union européenne et le FMI doivent verser 7,2
milliards d’euros. Surtout, la Grèce avait sous la gorge le couteau de la BCE.
On sait que depuis le 4 février, la BCE a coupé le canal essentiel de
refinancement des banques grecques. Elle ne renouvelle l’autre canal de
refinancement que par périodes de 15 jours selon la méthode d’un chantage
permanent. Dans ce contexte, les retraits aux guichets des banques grecques
s’envolaient ces derniers jours. Certaines sources indiquent que le gouvernement
grec aurait été obligé de limiter les montants retirés dès ce mardi, voire que
certaines banques n’auraient pas pu ouvrir. Dans ce contexte, combien de
gouvernements auraient passés par-dessus bord tous leurs engagements ? Pas
Tsipras.
L’accord prévoit le prolongement du financement européen pour 4 mois,
jusqu’à fin juin. Cela inclut le versement de 7,2 milliards d’euros :
1,6 milliard d’euros de la part du Fonds européen de stabilité financière, 1,6
milliards d’euros de la BCE qui reversera les intérêts perçus sur la dette
grecque, et 3,6 milliards d’euros du FMI. Le gouvernement grec a aussi obtenu
une prolongation du fonds destinés à la stabilisation du système bancaire.
Certes, il n’a pas obtenu de pouvoir récupérer les 11 milliards d’euros
concernés pour le budget grec. Mais l’Allemand Schäuble n’a pas obtenu non plus
que ce fonds soit dissout et que les 18 autres pays récupèrent cet argent comme
il le réclamait.
Le gouvernement grec a obtenu plusieurs choses. Tout
d’abord, donc, un financement pour 4 mois qui lui permettra de rembourser 1,4
milliards d’euros au FMI en mars et de faire face aux rentrées fiscales
jusqu’ici moins importantes que prévues par le précédent gouvernement. Ce
versement ainsi que le temps gagné vont permettre au gouvernement de commencer à
appliquer son programme. Ce prolongement n’est pas une fin en soi comme
l’exigeait l’Allemagne puisque le communiqué de l’Eurogroupe indique clairement
que « cette extension comblera également le temps nécessaire pour les
discussions sur un éventuel accord de suivi entre l’Eurogroupe, les institutions
et la Grèce ». À mes yeux, la perspective d’une période de transition est une
nette victoire des Grecs.
Tsipras a obtenu plus que cela. Il a obtenu de ne pas
augmenter la TVA, ni durcir les conditions de départ à la retraite, ni baisser
les pensions de retraites comme l’exigeait la Troïka et comme le prévoyait
l’ancien gouvernement de droite. Il a également obtenu une levée partielle de la
tutelle sur son pays. L’accord prévoit en effet que c’est le gouvernement grec
qui proposera désormais des réformes et que « les institutions », c’est-à-dire
la BCE, le FMI, la Commission européenne et les autres États de la zone euro
devront les accepter, en partie dès ce mardi 24 février, en partie d’ici fin
avril. Comme l’a dit le ministre Varoufakis, la Grèce cesse d’être un élève
soumis à la Troïka pour proposer « son propre script ». C’est ainsi que le
gouvernement grec a fait savoir que les réformes du droit du travail relevaient
de la « souveraineté nationale ». Il a donc maintenu sa promesse de rétablir les
conventions collectives protégeant les salariés.
Le gouvernement grec s’engage en contrepartie à payer ses
créanciers ? Rien d’autre que ce que Tsipras avait dit dans sa campagne
électorale. Le gouvernement grec s’est aussi engagé à ne pas prendre de mesures
unilatérales ayant « un impact négatif sur les objectifs budgétaires, la reprise
économique, la stabilité financière ». Le gouvernement Tsipras a toujours dit
qu’il ne souhaitait pas remettre en cause l’équilibre budgétaire ni procéder par
des annonces unilatérales. Il est décisif pour lui de montrer que s’il a été
contraint à des annonces unilatérales ces derniers jours, c’est en réponse à
l’agression unilatérale de la Banque centrale européenne le 4 février et à
l’arrogance du ministre allemand tout au long de la négociation. La liste des
« réformes » qu’a proposée le gouvernement grec a été adoptée. Si elle avait été
rejetée, le ministre Varoufakis a déjà fait savoir qu’il considérerait l’accord
de vendredi comme « nul et non avenu ». Cette liste de réformes que propose le
gouvernement prouve sa détermination. Il entend utiliser les quatre mois qui
viennent pour commencer à appliquer son programme. L’essentiel, on l’a dit, a
habilement porté sur la lutte contre la corruption et la fraude fiscale. Que
pouvaient objecter les eurocrates qui sont ici sur leur point faible ! Et il y a
aussi une réforme fiscale pour « que les impôts soient réparties de manière plus
juste socialement ». On voit bien ici que le simple mot de « réforme » ne veut
rien dire. Qu’y a-t-il de commun entre exiger une hausse de la TVA, impôt
injuste, et lutter contre la fraude fiscale des oligarques grecs ? Rien sinon le
mot « réforme » et, éventuellement, la recette fiscale qu’on peut en attendre.
Il est d’ailleurs stupéfiant de voir que le communiqué de l’Eurogroupe reconnaît
qu’en la matière, « les priorités politiques grecques peuvent contribuer à un
renforcement et une meilleure mise en œuvre de l’arrangement actuel ». La zone
euro découvre ainsi que Syriza est mieux armé pour lutter contre la corruption
que les partis corrompus qui dirigeaient la Grèce jusqu’ici ! C’est sans doute
l’hommage du vice à la vertu.
Voila où nous en sommes. Si Schäuble refuse les réformes
grecques, il portera la responsabilité de la rupture. Il en va de même pour le
Bundestag, le Parlement allemand, qui doit se prononcer sur l’accord, comme les
Parlements néerlandais, estonien et finlandais. Si tout se passe sans encombre,
la bataille va se poursuivre. Celle visant bien sûr à « préciser et valider » la
liste des réformes pour valider les versements d’ici fin avril. Mais surtout, la
discussion de fond d’ici fin juin sur la renégociation de la dette grecque.
Comme l’a dit Tsipras, la Grèce tourne le dos à l’austérité mais des difficultés
restent à venir. La bataille se poursuit. Elle sera rude. Les menaces et le
chantage risquent de reprendre au fur et à mesure qu’on se rapprochera de la fin
juin. Tsipras a donc 4 mois pour faire grandir la capacité du peuple grec à
tenir le choc et pour trouver des alliés, y compris hors de l’Union européenne.
Pour notre part, nous avons 4 mois pour faire grandir la solidarité avec le
peuple et le gouvernement grecs.
Je conclus ce chapitre par un extrait du discours de Tsipras du
samedi 21 février. J’estime que sa parole a davantage d’importance et
de crédibilité que celle d’une poignée de commentateurs intéressés à sa défaite.
Le gouvernement grec n’a pas l’intention de céder. Le discours d’Alexis Tsipras,
samedi 21, le dit clairement. Je vous en livre quelques extraits pour que vous
notiez la tonalité combative et la place de la bataille pour la souveraineté
dans son combat. « Nous avons franchi une étape décisive, laissant l’austérité,
le mémorandum et la Troïka derrière nous. Une étape décisive qui autorisera le
changement dans la zone euro. [Vendredi] n’était pas la fin des négociations.
Nous allons entrer dans une nouvelle étape, plus substantielle, dans nos
négociations jusqu’à atteindre un accord final pour la transition des politiques
catastrophiques du mémorandum vers des politiques centrées sur le développement,
l’emploi et la cohésion sociale. Certes, nous allons faire face à des défis.
Mais le gouvernement grec s’est engagé à aborder les négociations qui auront
lieu entre maintenant et juin avec encore plus de détermination. Nous nous
engageons à la restauration de notre souveraineté nationale et populaire.
Ensemble, avec le soutien du peuple grec, qui sera le juge ultime de nos
actions. Comme partisan et participant actif, le peuple grec nous aidera dans
nos efforts pour parvenir à un changement politique. Notre lutte commune
continue. »
Jean-Luc Mélenchon
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