jeudi 26 février 2015

« Pourquoi sommes-nous sortis si rapidement de la crise? Parce que nous n’avons pas écouté le FMI, ni l’UE » (News360)

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Cette déclaration, c’est celle qu’Olafur Ragnar Grimsson, le président de l’Islande, a faite lors d’une conférence de presse à Barcelone, et qui a été rapportée par le site d’affaires en langue espagnole Opinza.com. Le président enjoint les membres de l’Eurogroupe à tirer les leçons de la réussite de son pays, qui n’a pas hésité à laisser tomber ses banques pour faire face à la récession.
L’Islande est quasiment le seul pays du monde occidental à avoir lancé des poursuites contre les banquiers qui dirigeaient les 3 banques qui ont ruiné le pays après avoir accumulé un total de bilan qui représentait plus de 10 fois la taille de l’économie locale.
Après l’effondrement du système bancaire en 2007, de nombreux Islandais se sont retrouvés en difficulté. En Juin 2010, la Cour suprême islandaise avait décidé que les prêts indexés sur des devises étrangères étaient illégaux et que les familles n’étaient plus tenues de rembourser la part qui correspondait aux pertes de change de la couronne islandaise.
En 2010, le pays nordique a subi une contraction de 8% de son PIB, et le taux de chômage a grimpé à un niveau sans précédent de 11,9%. Cependant, à partir de 2011, les choses ont commencé à changer, et en seulement quatre ans, l’économie du pays a repris, le taux de chômage est retourné à son niveau d’avant crise, compris entre 3 et 4%. Le pays prévoit que son économie devrait croître de 3,3% cette année.
Après 2009, l’Islande avait entamé des démarches pour adhérer à l’Union économique européenne, et elle est devenue membre de l’Espace Schengen, mais en 2013, elle est entrée en désaccord avec cette dernière sur des questions relatives à la pêche. La Commission européenne lui a reproché d’avoir augmenté ses quotas de pêche du maquereau.
Après les élections d’avril 2013, qui ont conduit à l’arrivée au pouvoir d’une coalition de centre-droit opposée à l’adhésion à l’UE, l’Islande a suspendu les pourparlers, puis procédé au retrait de sa demande d’adhésion.
Grimsson a refusé de donner des conseils à la Grèce, mais il a estimé que ce n’était pas le peuple qui devait subir les mesures d’austérité et les coupes budgétaires.