Alors que la minute de silence n’a pas toujours été respectée dans les écoles, le député UMP Éric Ciotti propose des mesures radicales.
Le député UMP Eric Ciotti propose de mettre en place un dispositif pouvant aller jusqu’à la suppression des allocations familiales aux familles d’élèves ayant perturbé la minute de silence en hommage aux victimes d’attentats en France. © KENZO TRIBOUILLARD / AFP
Le député UMP Éric Ciotti a proposé jeudi de mettre en place un dispositif pouvant aller jusqu’à la suppression des allocations familiales aux familles d’élèves ayant perturbé la minute de silence en hommage aux victimes d’attentats en France. “Les Français ont découvert avec stupéfaction” que cette minute de silence “avait été perturbée dans des centaines d’établissements scolaires”, ce qui “témoigne d’une défiance à l’égard de la démocratie, mais elle traduit également des failles majeures de l’autorité parentale”, écrit le président du conseil départemental des Alpes-Maritimes dans un communiqué. Il a donc “déposé ce jour une proposition de loi visant à rétablir le Contrat de responsabilité parentale supprimé en janvier 2013 par le gouvernement”.
Deux cents incidents dans les écoles
“Ce contrat aura pour objectif de rappeler aux parents qui se désengagent de leur responsabilité que le premier de leurs devoirs réside dans l’exercice de l’autorité parentale. Je propose ainsi l’instauration d’un dispositif contractuel équilibré et gradué d’accompagnement des parents d’enfants dont le comportement perturbateur aura été signalé par l’Éducation nationale au président du Conseil général en charge de la protection de l’enfance. Ce dispositif pourrait aller jusqu’à la suppression des allocations familiales.” “La suspension des allocations familiales doit donc être perçue avant tout comme une mesure de dissuasion pour faire prendre conscience aux parents de la gravité de la situation pour leur enfant”, ajoute M. Ciotti.
Quelque deux cents incidents liés aux attentats de la semaine dernière ont eu lieu dans les établissements scolaires, dont une quarantaine signalés à la police et la justice, a indiqué mercredi la ministre de l’Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem.
Source : Le Point