mardi 24 février 2015

Vallourec annonce des restructurations mais maintient le dividende (La tribune)

Vallourec est le spécialiste mondial des tubes sans soudure.

Métallurgie

Vallourec est le spécialiste mondial des tubes sans soudure. (Crédits : © Charles Platiau / Reuters)
latribune.fr (avec AFP) | - 507 mots
En 2014, le chiffre d'affaires a progressé et la perte s'avère moins lourde que prévue. Mais le groupe s'attend à une année 2015 très difficile. Il prévoit un plan d'économies de 350 millions d'euros, et la suppression de 1.400 emplois dans le monde.
Le fabricant de tubes sans soudure Vallourec, qui anticipe une année 2015 "très difficile", a lancé mardi un plan de restructuration qui prévoit la réduction de près de 1.400 emplois dans le monde, dont les 300 annoncés l'an dernier en France.
"Nous sommes dans un retournement de cycle très fort, en ce qui concerne le prix des matières premières pétrolières et gazières, avec des clients qui remettent en cause leur budget d'investissement en exploration et en production" a expliqué à la presse le président du directoire Philippe Crouzet, à l'occasion de la publication des résultats annuels du groupe.
"Nous anticipons dès lors une année 2015 très difficile", a ajouté la patron de Vallourec, qui a plongé dans le rouge l'an dernier avec des pertes record de 924 millions d'euros, après une dépréciation d'actifs annoncée fin janvier pour un montant de 1,1 milliard d'euros, dont la moitié concerne sa coentreprise brésilienne VSB, inaugurée en 2011, qu'il détient avec Nippon Steel.

Un bilan 2014 plutôt de bonne facture

Bien qu'affecté par la baisse du prix du pétrole et du gaz, secteur qui représente les deux tiers de son activité, le groupe a toutefois dégagé une hausse de son chiffre d'affaires de 2,2% à 5,7 milliards d'euros l'an dernier.
Son résultat brut d'exploitation (RBE) fait légèrement mieux que prévu en reculant de 7,1% à 855 millions d'euros, alors que le groupe s'attendait à une chute de 10% depuis qu'il avait revu à la baisse ses ambitions en juin 2014.

Un plan de "compétitivité"

Face à un secteur pétrolier déprimé, M. Crouzet a lancé "un plan de compétitivité significatif qui vise à s'adapter non seulement au cours du brut, mais aussi aux changements structurels que nous identifions".
"L'objectif est d'absorber les aléas d'une environnement qui est fluctuant, mais d'abord et avant tout de restaurer notre compétitivité et notre capacité de créer de la valeur", a-t-il ajouté.
Ce plan prévoit des économies pour un montant total de 350 millions d'euros sur 2015 et 2016 et dont les effets en année pleine se feront sentir en 2017. Le groupe va également réduire de 100 millions d'euros ses investissements à 350 millions.

1.400 emplois en moins

Toutes les zones géographiques seront concernées par le plan de restructurations. Il prévoit des réductions de 7% des effectifs d'usine du groupe, soit environ 1.400 emplois sur un total de 21.000.
Ce chiffre comprend la réduction annoncée en mai dernier de 190 postes sur son site français de Saint-Saulve (Nord), auxquels s'ajoutent une centaine d'emplois temporaires. En Allemagne, ce sont 150 emplois sur le site de Mülheim qui sont concernés, comme également annoncé à la fin de l'année dernière.
Le reste, soit environ un millier d'emplois, concerneront principalement les sites du groupe aux Etats-Unis et au Brésil. "Nous devons faire vite et si nous devons faire plus nous ferons plus", a assuré M. Crouzet.
Le groupe a toutefois maintenu sans changement le dividende qu'il versera à ses actionnaires à 81 centimes par action.